Comment observer la pluie de météores des Perséides ?
L'enthousiasme est immense pour ce spectacle cosmique spectaculaire lors des nuits sans lune du mois d'août.
Les observateurs du monde entier attendent avec impatience l’arrivée de la pluie de météores des Perséides, qui sera à son apogée du 10 au 14 août 2024. Le premier croissant de lune laissera libre cours à ce spectacle cosmique au moment de son climax.
Si les Perséides sont visibles depuis la mi-juillet et jusqu'à fin août, vous ne verrez que quelques météores par heure pendant la plus grande partie de cette période. Mais du 10 au 14 août, on pourra observer une moyenne de 90 étoiles filantes par heure. Et cette année, le climax de la pluie d'étoiles filantes coïncidera avec un mince croissant de lune, qui montera très vite après la tombée de la nuit.
Si le ciel est dégagé, cette obscurité profonde devrait offrir une nuit splendide dans la soirée du 10 août, avec des pics allant jusqu’à 120 étoiles filantes par heure visibles en campagne. Les astronomes amateurs se trouvant en Europe, sur la côte est de l’Amérique du Nord et au Moyen-Orient devraient être les mieux placés pour cette session d'observation.
Vous pourrez commencer à chasser les Perséides dès la nuit tombée, mais le meilleur horaire sera juste après minuit (heure locale) puis les heures précédant l'aube les 11 et 12 août. Les météores seront visibles même sous les cieux suburbains, mais il faudra s'attendre à voir environ deux fois moins d'étoiles filantes qu'en campagne. Où que vous soyez, laissez environ une demi-heure à vos yeux pour s’adapter à l’obscurité avant de commencer à regarder le ciel.
HÉROS ET MARTYRS
Les Perséides illuminent nos cieux lorsque la Terre traverse un nuage de fragments laissés par la comète Swift-Tuttle, qui s'est promenée pour la dernière fois près du soleil en 1992. À mesure que la comète se faufile dans notre système solaire, ses glaces s'évaporent et libèrent des débris d'une taille allant de grains de sable à des rochers plus imposants. Les particules se propagent le long de la trajectoire orbitale de la comète, de sorte que la Terre traverse chaque année ce champ de débris vers la mi-août.
Lorsque cela se produit, la traînée de poussière témoignant du passage de la comète se déverse dans notre atmosphère à une vitesse d’environ 161 000 kilomètres par heure, provoquant l’incandescence des météores et produisant les stries brillantes à travers le ciel que nous appelons affectueusement étoiles filantes.
Les météores sembleront rayonner dans la constellation de Persée, le héros mythique, qui se lèvera après minuit dans le ciel du nord-est.
En dépit de leur dénomination grecque, le plus ancien récit connu des Perséides apparaît dans les anciens textes chinois, qui mentionnent des visions impressionnantes de plus d’une centaine de météores par heure en 36 avant notre ère. Les observations se sont poursuivies au fil des siècles dans de nombreuses autres cultures.
Dans l'Europe médiévale, les catholiques fervents ont qualifié le phénomène de « larmes de Saint-Laurent », car le spectacle céleste coïncidait avec l'anniversaire de la mort du martyr. Les astronomes n'ont pas reconnu le lien entre l'événement cosmique annuel et les comètes avant la fin des années 1800.
PHOTO SOUVENIR
Si vous voulez garder un souvenir du spectacle de cette année, essayez de prendre une photo. Tout ce dont vous aurez besoin est un appareil photo reflex numérique monté sur trépied qui peut prendre de longues expositions de 15 secondes ou plus.
Utilisez un objectif large pour capturer autant le ciel que possible et réglez votre appareil sur ISO 400 pour capter des étoiles filantes moins lumineuses. Vous pouvez également définir une minuterie à distance pour éliminer tout tremblement de l'appareil photo.
Gardez à l'esprit que prendre une photo de météores demande de la patience (et un peu de chance). Il peut s'écouler plusieurs minutes avant qu'un seul météore ne traverse votre cadre, alors continuez à prendre des images aussi longtemps que possible.
À vos télescopes !
Andrew Fazekas est l'auteur de Star Trek: The Official Guide to Our Universe.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.