Peut-on diagnostiquer l'autisme in utero ?
L'exploration du cerveau des fœtus, aidée de l’imagerie par résonance magnétique (IRM), pourrait faciliter le dépistage précoce de la maladie.
Imaginez que l’autisme puisse être diagnostiqué avant la naissance d’un enfant plutôt que vers son troisième anniversaire, âge auquel, habituellement, les problèmes de développement deviennent apparents. Parents et médecins pourraient alors mieux anticiper les soins à apporter.
Le diagnostic in utero se profile au loin, explique Moriah Thomason, neuroscientifique pédiatrique à l'école de médecine de l'université d'État de Wayne (Détroit, Michigan).
Elle et son équipe utilisent l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour examiner le cerveau des fœtus. Ils se concentrent sur les cas probables «de prématurés, qui ont potentiellement plus de retards de développement ».
Ces retards sont souvent mis sur le compte du stress ou d’un manque d’oxygène au moment de l’accouchement. Les travaux de Thomason suggèrent que les troubles pourraient débuter pendant la grossesse, peut-être à cause d’une infection non détectée.
Il faudra du temps pour y voir plus clair. Mais les progrès sont rapides dans cette discipline, rappelle la neuroscientifique. Après tout, les échographies prénatales ne se sont généralisées que depuis quelques décennies.