Le grand géocoucou, un chasseur de serpents hors-pair
« Prédateur », « carnivore », les qualificatifs qui habillent le géocoucou prouvent qu’il n’est pas un oiseau ordinaire ; mais il se distingue également par d’autres caractéristiques qui font de lui un oiseau très atypique.
Un grand géocoucou, sud du Texas, États-Unis.
Le géocoucou, dont le plumage strié beige et brun constitue un excellent camouflage, possède plusieurs particularités étonnantes. Ses mensurations sont impressionnantes.
Pouvant atteindre 58 cm pour une envergure de 60 cm, cet oiseau singulier possède une très longue queue et de longues pattes. Une morphologie qui lui permet de courir plus vite qu’un Homme, ses pointes de vitesse avoisinent les 30 km/h.
Le grand géocoucou est une figure connue de l’Amérique du Nord puisqu’il ne migre pas. Adepte des grands espaces secs, des broussailles arides et des grandes plaines montagneuses, on le retrouve dans ses aires de répartitions qui s’étendent des déserts du sud-ouest des États-Unis à la Louisiane.
De manière générale, ce spécimen évite les forêts denses où la végétation au sol l’empêche de courir, et donc de chasser ou de fuir ses prédateurs.
Afin de survivre aux chaleurs extrêmes, cet animal est actif le matin et le soir et réduit son activité en milieu de journée et, comme la plupart des animaux vivant dans le désert, le grand Géocoucou se met en hypothermie pendant la nuit pour économiser son énergie.
Il a beau être un oiseau, le géocoucou ne prend son envol qu’en cas de stricte nécessité et lorsqu’il effectue ses pointes, il place sa tête et sa queue parallèlement au sol, utilisant sa queue comme un gouvernail pour l’aider à changer de direction. Il est surnommé Road runner, le « coureur de route ».
Du fait de ses habitudes de déplacement au sol, il est un animal opportuniste qui se nourrit de tous les petits animaux qu'il peut trouver : rongeurs, insectes, oiseaux, œufs, reptiles.
Mais s’il est aussi connu, c’est parce que son régime alimentaire est surtout composé de petits serpents, notamment de crotales, dont il raffole ; il n’est d’ailleurs pas rare d’assister, dans les déserts d’Amérique du Nord, à une prise de bec entre un crotale et un grand géocoucou.