Les varecias peuvent-ils encore être sauvés ?
On estime qu’environ 28 000 varecias sont détenus en captivité. Madagascar, habitat principal de l’espèce, s’engage pour sa préservation et sa réintroduction.
Madagascar est l’habitat principal du varecia (Varecia variegata) membre de la famille des lémuriens. L’île de l’océan Indien s’engage pour la réintroduction de 28 espèces de lémuriens grâce au parc zoologique Ivoloina. Il s’agit, dans un premier temps, de réintroduire l’espèce dans le parc zoologique en recréant au mieux son habitat naturel. Les membres du projet espèrent mener à bien leur stratégie biologique de conservation et ainsi favoriser la reproduction de l’espèce et, à terme, lui permettre de repeupler les forêts dont elle a été chassée.
Le varecia est classé comme espèce en danger critique d’extinction sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la conservation de la nature (IUCN). Cette menace est due à deux phénomènes :
? Un large phénomène de braconnage des spécimens pour être vendus et domestiqués. Environ 28 000 varecias sont retenus en captivité en tant qu’animaux domestiques, ce qui réduit fortement leur espérance de vie, naturellement de 10 à 15 ans, et surtout la reproduction des spécimens.
? La déforestation croissante de Madagascar fait reculer l’habitat naturel, nécessaire à l’évolution de l’espèce.
La semi-captivité que représente cette introduction dans le parc zoologique de Ivoloina est temporaire et représente donc la seule alternative pour prévenir l’extinction de l’espèce et favoriser sa reproduction pour réintroduire une population significative dans les forêts tropicales montagneuses malgache, leur habitat originel.
Cette espèce de lémurien qui s’épanouit à moyenne altitude est aussi couramment appelé vari noir et blanc en référence à son pelage très distinctif au sein de la famille des lémuridés. Avec un poids moyen d’environ 4kg pour un spécimen adulte, le varecia est l’un des plus gros de la famille. Il se distingue également par une organisation de groupe principalement matriarcale.
Cette stratégie à long terme permettra donc à Madagascar de développer une stratégie biologique qui les aidera peut-être maintenir sa biodiversité malgré la déforestation.
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