Chez les blaireaux européens, les ébats sont passionnés et "très bruyants"

Entre ses bruyants rendez-vous galants et les dégâts matériels qu’il cause dans les jardins, le blaireau fait décidément un piètre voisin.

De Patricia Edmonds
Publication 30 juil. 2024, 11:42 CEST
Un blaireau européen (Meles meles).

Un blaireau européen (Meles meles).

PHOTOGRAPHIE DE Mark Taylor, Nature Picture Library

« Les fous de sexe » pouvait-on lire en titre d'un article du Daily Mail à propos des blaireaux. L’article en question contait les mésaventures de propriétaires à Sheffield, en Angleterre, dont les « voisins de l’enfer » avaient des « rencontres passionnées et bruyantes, tard dans la nuit ».

Vous l'aurez compris, le blaireau dérange. Non seulement, il ruine les pelouses et sape les bâtiments lorsqu’il creuse son terrier, ce système de chambres et de galeries qui lui sert de maison, mais il semblerait qu'il aime autant copuler que creuser.

Les clans de blaireaux déplacent des tonnes de terre pour créer des terriers labyrinthiques (certains y intègrent même des tunnels creusés par leurs ancêtres il y a des siècles) et tapissent de feuilles (qu’ils changent régulièrement) les chambres utilisées pour la reproduction. 

Pendant l’acte sexuel, il arrive que les femelles glapissent et que les mâles émettent un son entre le gémissement et le ronronnement, donnant lieu à un véritable tapage nocturne. « On s’est beaucoup inquiété des odeurs âcres et des bruits étranges qui émanaient pendant l’office du soir », peut-on lire dans le livre Badgers, publié en 1996, alors que des blaireaux avaient creusé un nid d’amour sous une église du Derbyshire. Prends-toi une chambre, Meles meles ! 

Le blaireau a également la chance de pouvoir s’accoupler n’importe où, et surtout, n’importe quand. En effet, les blairelles peuvent maintenir leurs embryons « dans une sorte de somnolence » et retarder leur implantation dans l’utérus pendant des mois, explique Dez Delahay, biologiste de la faune sauvage à l’université d’Exeter. 

Ainsi, les blairelles peuvent se reproduire toute l’année et donner naissance à de petits blaireautins quand les conditions extérieures sont les plus favorables à leur survie. Seules quelques espèces de mammifères bénéficient de cet avantage reproductif. Meles meles a donc vraiment de quoi se réjouir.

Blaireau enterrant un veau

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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