Présidentielle 2017 : les candidats, l'environnement et la biodiversité

Décryptage des programmes des 11 candidats à la présidentielle sur la biodiversité et l’environnement.

De Romy Roynard, Julie Lacaze, Francoise Vincent de Vaugelas
Publication 9 nov. 2017, 01:59 CET

La COP 21 a été l’occasion pour la communauté internationale d’acter l’importance de limiter les émissions de gaz à effet de serre pour préserver l’environnement, limiter la hausse des températures et protéger la biodiversité dans son ensemble.                     

Développement durable, énergies renouvelables, innovations technologiques : ces sujets sont étudiés par les candidats à la présidence de la République française. Mais les hommes et femmes politiques oublient trop souvent de considérer la biodiversité.

Celle-ci joue pourtant un rôle important dans la régulation des températures, dans l’équilibre des chaînes alimentaires terrestres et marines, dans notre propre chaîne alimentaire. Les arbres, les océans, les sols retiennent les émissions de CO2 des êtres vivants et des activités humaines. Les activités industrielles tendent au contraire à aggraver ou accélérer les effets du changement climatique : déforestation, destruction de l’habitat de nombreuses espèces, pollution des océans et des sols, non traitement des déchets nucléaires… la liste est longue.

National Geographic décrypte pour vous les programmes des 11 candidats à la présidentielle sur la biodiversité et l’environnement (par ordre alphabétique) :

 

PHOTOGRAPHIE DE ©AFP Joël Saget

? Sur toutes les questions écologiques, Lutte Ouvrière estime qu’ « une politique concertée et planifiée à l’échelle de la planète serait nécessaire ». Peu de mesures concrètes ressortent du programme du parti politique sur les questions de biodiversité et de protection de la faune.

? Et pour cause : le prérequis serait de refuser la « mainmise des grands groupes sur l’économie » avant d’ouvrir les discussions sur la sauvegarde de la mer ou sur les énergies renouvelables. Les États qui s’étaient engagés à réduire les émissions de carbone refuseraient « d’imposer des mesures contraignantes aux industriels ».

? Nathalie Arthaud dénonce par ailleurs les subventions « vertes » données aux entreprises. Pour elle, l’écologie fait partie de la stratégie publicitaire de tous les groupes capitalistes : « c’est à qui sera le plus « vert », le plus soucieux du développement durable ».

? Nucléaire : pour Lutte Ouvrière, « le principal danger du nucléaire ne réside pas dans la technique elle-même mais […] dans l’irresponsabilité des entreprises qui la mettent en œuvre ». Le programme décrie la course à la réduction des coûts des industriels du nucléaire, notamment EDF, et le recours « massif » à la sous-traitance, regrettant l’ « opacité sur l’état des installations ».

? L’urgence pour Nathalie Arthaud sur ce sujet est de supprimer le secret industriel, « pour permettre à chaque salarié de rendre publics les malversations ou les risques pour la santé publique ou l’environnement dont il a connaissance, sans risquer d’être licencié pour divulgation de secrets professionnels ».

 

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    ? Le programme de François Asselineau compte 10 engagements consacrés à l’environnement, l’écologie et l’énergie. Pour le candidat UPR, la sortie de l’Union européenne est « préalable à toute politique écologique ». Par ailleurs, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre de la France, il souhaite abandonner le système de marché du carbone européen (Système communautaire d’échanges de quotas d’émissions), qu’il juge « complexe et défaillant ».

    ? Les propositions ne prévoient pas de mesures précises sur la question énergétique mais de « consulter les Français sur la manière dont l'énergie est produite en France ». Des questions à choix multiples seront soumises aux citoyens pour « déterminer les politiques à conduire ».

    ? Le candidat de l’UPR propose de préserver les terres arables et les territoires d’Outre-mer dont la biodiversité « doit être protégée ». Une attention particulière est apportée à l’eau, « cette ressource fondamentale ».

    ? Création d’une taxe verte à l’importation : François Asselineau souhaite imposer une taxe « sociale et environnementale » sur les productions importées dont les standards écologiques et sociaux diffèrent des standards français.

    ? François Asselineau s’engage par ailleurs à renforcer l’indépendance des scientifiques qui travaillent sur le climat et l’énergie, et à leur permettre de faire leurs recherches sans subir de pression de la part de grands industriels. Les subventions aux énergies fossiles seront supprimées.

     

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    ? Pour Jacques Cheminade, il est primordial de passer d’une écologie malthusienne, incompatible avec l’expansion économique et démographique, à une écologie « humaine,  fondée sur l’idée de responsabilité vis-à-vis de l’homme et de la nature ». La première vision estime que pour préserver la planète il faut économiser ses ressources, limitées par essence. La seconde, pensée par le bio-geochimiste russe Vladimir Vernadski et défendue par Jacques Cheminade dans son programme, estime possible une « croissance verte » fondée sur des technologies moins intenses.

    ? Le candidat prévoit la création d’un Ministère de la Mer et de l’Économie bleue, faisant ainsi de la mer une priorité nationale. Il souhaite « abandonner toute logique de pillage », tout en préparant un grand programme d’extraction minière sous-marine « raisonnée ». S'il est élu, un plan d’aménagement territorial des fonds marins devra être discuté avec les partenaires des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour déterminer le « potentiel scientifique, environnemental et industriel de chaque zone. »

    ? La biodiversité marine est longuement évoquée dans le chapitre de la Mer du programme de Jacques Cheminade. Il souhaite, entre autres, développer des fermes d’élevage en pleine mer ou dans les rizières, élever des poissons herbivores, ou encore produire des harengs en pisciculture, avant de les relâcher « au bon moment » pour renforcer la présence en mer du Nord de cette espèce menacée.

    ? Sur le plan agricole, Jacques Cheminade a annoncé vouloir organiser un « moratoire et une restructuration » de la dette des agriculteurs et souhaite réserver une partie de la commande publique aux producteurs locaux. Le candidat promet de quitter les négociations sur les traités de libre-échange (CETA, TAFTA) et réduire les « normes et réglementations écologiques ou climatiques ».

    ? Le parti Solidarité et Progrès souhaite maintenir les efforts français dans l’énergie nucléaire. Le vrai défi serait de maintenir la sécurité et le contrôle du nucléaire existant, tout en modernisant les installations actuelles. « Les propositions de sortir du nucléaire ou d’en réduire la part en 10, 20 ou 30 ans sont absurdes. Faudrait-il attendre aussi longtemps si le nucléaire était si dangereux ? »

     

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    ? Nicolas Dupont-Aignan, dans son programme, indique vouloir faire de l’agriculture française l’« exception agricole à l’OMC sur le modèle de l’exception culturelle ». Il prévoit aussi de refuser les traités transatlantiques (TAFTA, CETA…) et de mettre fin à l’importation de produits dangereux ne respectant pas les normes environnementales françaises.

    ? Sur le plan agricole, le programme de Debout la France ! favorise les circuits courts pour garantir les marges des producteurs et la qualité alimentaire. Il prévoit également la mise en place de « prix planchers garantis » pour les agriculteurs et un plan de désendettement pour les propriétaires de bateaux de pêche.

    ? Lorsqu’il était député, Nicolas Dupont-Aignan avait affiché son soutien au programme EPR et au nucléaire, énergie qui offrirait « les meilleures garanties en termes de protection de l’environnement, de quantité de production d’énergie et de sécurité ». Il s’était cependant prononcé pour un moratoire sur l’enfouissement des déchets nucléaires. Son programme ne prévoit pas de sortie du nucléaire.

    ? Pour lutter contre les émissions de gaz à effet de serre, le candidat de Debout la France ! préconise de « remplacer les 10 millions de véhicules les plus énergivores en 10 ans par le biais d’un bonus / malus plus efficace ».

    ? 20 mesures sur le bien-être animal : outre un plus grand et plus strict contrôle des abattoirs qui seraient soumis régulièrement à des inspections surprises, Nicolas Dupont-Aignan souhaite, entre autres, créer un label « Bien-être animal », garantir le financement des associations de protection des animaux, lutter contre les trafics d’animaux, fermer les fermes à fourrure, enfin inscrire la reconnaissance de la sensibilité animale dans le Code pénal.

     

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    ? Le programme du candidat Les Républicains prévoit de « préparer l’après pétrole en engageant [la France] vers l’économie décarbonée : nous devons concentrer nos efforts de réduction sur les secteurs les plus émetteurs de gaz à effet de serre et les plus polluants » et d’éliminer les énergies fossiles de la production d’électricité avec un prix plancher de la tonne de carbone de 30 euros minimum.

    ? François Fillon est pour une abrogation du principe de précaution, qui, selon lui, « va à l’encontre de l’innovation scientifique ». Il voudrait le remplacer par le « principe de responsabilité ».

    ? Pour concilier agriculture et biodiversité, le candidat propose un « verdissement de la fiscalité agricole ». Selon lui, la recherche sur la biodiversité manque de financement car c’est une science jeune. Il propose donc d’investir plus dans la recherche sans pour autant chiffrer cette proposition.

    ? Pour François Fillon, il faut par ailleurs « redéfinir les relations entre l’agence de la biodiversité et l’office national de la chasse et de la faune sauvage et réorganiser la police de l’environnement autour d’un service unique ». En d’autres termes, il propose de simplifier les démarches administratives pour obtenir un permis de chasse, les procédures d’établissement des listes de nuisibles et la pratique du piégeage.

    ? Même état des lieux pour la pêche : François Fillon souhaite organiser des États généraux pour « doter la France d’un plan national d’exploitation durable des ressources biologiques marines (pêche, conchyliculture, aquaculture, algoculture) ». Objectif : réduire les contraintes administratives pour donner une plus grande liberté aux professionnels de la pêche et accompagner le « développement de nouvelles formes de production ».

     

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    ? Le programme écologique du candidat socialiste est une liste d’engagements, dont le premier promet d’écrire dans la loi que « l’eau, l’air, la terre, appartiennent aux citoyens, pas aux entreprises. » Parmi les mesures dissuasives proposées : taxer davantage les entreprises polluantes.

    ? Pour lutter contre le changement climatique, Benoît Hamon souhaite qu’en 2025 la moitié de l’électricité soit produite par les énergies solaires et éoliennes. L’objectif étant de ne plus dépendre énergétiquement du nucléaire en 2050.

    ? Pour limiter les émissions de gaz à effets de serre, Benoît Hamon déclare vouloir qu’en « 2025, les entreprises [automobiles] ne construisent plus de véhicules diesel. »

    ? Le 4e engagement du programme du Parti Socialiste sur la transition écologique indique que « Les animaux devront être respectés et leurs souffrances réduites, de leur naissance à leur mort. » Si cet engagement concerne directement les conditions de vie et de mise à mort des animaux, notamment dans les abattoirs, aucune mention n’est faite sur le devenir de la chasse et de la pêche sur le site officiel du candidat socialiste.

    ? Benoît Hamon prévoit également la création de conservatoires des terres agricoles et l'interdiction de l’utilisation de pesticides, actés dans le cadre d'un Grenelle de l’Agriculture et de l’Alimentation. Les efforts pour limiter l’érosion de la biodiversité seraient faits sur le budget de l’État.

     

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    ? Le programme en 17 chapitres de Jean Lassalle prévoit de proclamer les campagnes de France « grande cause nationale », leur allouant un budget de 3 milliards d’euros « prélevés sur la Politique agricole ». Les décisions quant aux cultures OGM devront être prises par les collectivités. Les projets agricoles réduisant « la pression sur l’environnement » pourront être subventionnés : permaculture, non-labour, séchage en grange, méthanisation…

    ? Jean Lassalle veut repenser le mode de rémunération des agriculteurs pour ne plus seulement baser les revenus sur les productions mais « sur les personnes, y compris les conjoints d’exploitants ».

    ? Sur le plan énergétiques, Résistons ! propose le développement de la recherche sur l’énergie solaire et son stockage, et prévoit la construction des centrales solaires. Développement de la « captation des énergies marines sur l'ensemble de nos espaces maritimes ». Sur ce point, aucune distinction n’est faite entre les énergies marémotrice (due aux mouvements de flux et de reflux des marées), hydrolienne (exploitant les courants marins), houlomotrice (produite par le mouvement des vagues) et thermique.

    ? Les seules mesures concernant les animaux indiquent vouloir prendre davantage en compte le respect de leur bien-être dans le processus de labellisation en élevage.

    ? Le candidat souhaite enfin favoriser l' « ouverture [aux] marchés étrangers, comme ceux du Maghreb, [aux] productions agricoles » et soutenir les échanges internationaux entre agriculteurs.

     

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    ? Parmi les 144 engagements du programme de Marine Le Pen, 13 concernent l’environnement et la biodiversité. Le premier prévoit d’appliquer le « patriotisme économique aux produits agricoles français pour soutenir immédiatement nos paysans et nos pêcheurs ». Outre les commandes publiques de l’État et des collectivités, l’accent est mis sur les circuits courts, l’interdiction de l’importation des produits agricoles ne respectant pas les normes de production françaises d’un point de vue sanitaire et environnemental.

    ? La candidate du Front National s’engage par ailleurs à « transformer la Politique Agricole Commune en Politique Agricole Française », tout en garantissant le montant des subventions, fixées non plus par l’Union européenne mais par la France. Si Marine Le Pen est élue, ce point nécessiterait pour entrer en application d'être d’abord soumis au Parlement européen, la PAC étant régie par le Traité de Rome. La candidate frontiste s'engage par ailleurs à imposer des taxes supplémentaires aux grandes exploitations fermières et agricoles. Les élevages paysans et les jeunes agriculteurs bénéficieraient quant à eux de défiscalisations durant les premières années. Ces propositions ne sont pas chiffrées.

    ? Le programme du Front National prévoit le retrait des négociations des traités de libre-échange (TAFTA, CETA, Australie, Nouvelle-Zélande) : si ces traités prévoient de maintenir les normes européennes agricoles, les importations en provenance des pays partenaires seraient, elles, soumises à des normes environnementales et sanitaires souvent moins exigeantes.

    ? Marine Le Pen a annoncé vouloir développer les filières françaises des énergies renouvelables (solaire, biogaz, bois) « grâce à un protectionnisme intelligent, au patriotisme économique, à l’investissement public et privé et aux commandes d’EDF ». Pour autant, l’engagement 133 prévoit de suspendre immédiatement le développement de l’éolien et le maintien et la modernisation de la filière nucléaire française. La centrale de Fessenheim, en exploitation depuis 1978, et dont la fermeture longtemps réclamée est annoncée pour 2018, restera ouverte si Marine Le Pen est élue. L’exploitation du gaz de schiste sera interdite.

    ? Marine Le Pen s’engage également à « faire de la protection animale une priorité nationale », en interdisant l’abattage sans étourdissement préalable et en trouvant des substituts aux expérimentations animales. 

     

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    ? Pour le candidat d’En Marche !, la transition écologique est le « défi du XXIe siècle », une « urgence mondiale ». « 250 millions de personnes seront, d'ici 2050, des « réfugiés climatiques », forcés de s'exiler à cause des bouleversements du climat. »

    ? Afin de limiter les émissions de gaz à effet de serre, Emmanuel Macron prévoit de fermer les centrales à charbon françaises en 5 ans. Dans le cadre de l’application de l’accord de Paris, il souhaite par ailleurs interdire l’exploration du gaz de schiste et ne plus distribuer de permis d’exploration d’hydrocarbures. Le candidat d’En Marche ! est également favorable à une hausse de la taxe carbone, pour atteindre un coût de 100 euros par tonne de CO2 en 2030. Enfin, il vise à réduire la dépendance de la France à l’énergie nucléaire, maintenant l’objectif de la présidence Hollande de 50 % d’énergie nucléaire à l’horizon 2025.

    ? Sur la transition énergétique, le programme d’En Marche ! prévoit de financer « le développement des énergies renouvelables : d’ici à 2022, nous avons pour objectif de doubler la capacité en éolien et en solaire photovoltaïque », et de simplifier les procédures de déploiement des énergies renouvelables. Pour réduire la pollution liée aux particules fines, Emmanuel Macron propose d’aligner « la fiscalité du diesel […] sur celle de l’essence pendant [son] quinquennat. » Le candidat ne prend par ailleurs pas d’engagement sur un budget alloué à la question écologique.

    ? Comme Benoît Hamon, Emmanuel Macron souhaite organiser un Grenelle de l’Alimentation pour discuter de la modernisation des exploitations « ayant un impact positif sur l’environnement et le bien-être animal » et mettre en avant les circuits courts de production et l’agriculture biologique.

    ? Sur la biodiversité marine à laquelle Emmanuel Macron promet d’accorder une protection et une « attention particulière » : « Nous proposerons d’organiser, dans un territoire d’Outre-mer, une conférence mondiale sur la biodiversité ».

     

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    ? Pour Jean-Luc Mélenchon, « le modèle agricole productiviste actuel et le système alimentaire qui l'accompagne ne répondent plus à l’intérêt général, que ce soit sur les plans économique, social, écologique ou de santé publique. » Il prône une agriculture « écologique et paysanne » reposant sur un nouveau pacte entre les agriculteurs et l’ensemble de la société : relocalisation de la production agricole pour favoriser les cycles courts, développement de l’agroforesterie, évolution des modes de production d’élevage pour atteindre une émission de gaz à effet de serre neutre.

    ? « Le rôle central de la mer dans la vie humaine devrait en faire un bien public » avance le programme de la France Insoumise. Il y est fait rappel des effets du changement climatique sur la montée du niveau de la mer et la menace qu’elle représente pour les populations côtières, y compris en France. L’accent est mis sur les « logiques productivistes » et le pillage des ressources de la biodiversité marine, contre lesquels Jean-Luc Mélenchon propose la création d’un grand Ministère de la Mer et un lycée maritime par département pour développer le domaine de la recherche marine.

    ? Jean-Luc Mélenchon propose la mise en place d’une « règle verte » qui vise à ne pas « consommer davantage de ressources naturelles que ce que la Terre peut fournir, pour que le progrès scientifique et technologique soit soutenable ». Cela induit la limitation de l’incinération et du stockage en France et la mise en place de mesures pour atteindre l’objectif du 100 % renouvelable.

    ? « La forêt française ne sera pas considérée comme une simple source d'approvisionnement à court terme de l'industrie. » Jean-Luc Mélenchon propose de relocaliser l’industrie du bois et de développer des espaces forestiers protégés.

    ? Le seuil symbolique de 400 parties par million (ppm) de CO2, jamais franchi depuis 23 millions d’années, a été dépassé en 2016. Une « dette écologique vis-à-vis des générations futures » pour la France Insoumise, étayée à travers plusieurs livrets thématiques mettant à contribution plusieurs spécialistes de la biodiversité. 

     

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    ? Pour le Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA), le constat est le suivant « Le basculement climatique en cours est le produit direct du mode de production et de consommation imposé par le capitalisme. » Le programme propose une transition vers une société « écosocialiste » fondée sur la solidarité et le respect de l’environnement.

    ? Pour ce faire, peu ou prou sur les animaux eux-mêmes. Philippe Poutou propose de répartir de « façon égalitaire » les fruits du travail de la terre et d’exproprier les grands groupes capitalistes, surtout « ceux du système bancaire, financier, de l’énergie ». La mise en pratique n’est quant à elle pas explicitée.

    ? Le NPA s’engage sur l’interdiction des intrants chimiques (engrais, pesticides, herbicides, fongicides...) afin de préserver les productions agricoles et la santé des citoyens.

    ? Les circuits courts sont plébiscités pour favoriser l’ « appropriation sociale » des productions agricoles, améliorer leur distribution et reconstruire un tissu économique de proximité, notamment par le biais des marchés locaux.

    ? Dernière mesure : le NPA estime qu’il est possible de mettre en œuvre la reconversion de l’agriculture en 100 % biologique sur 10 ans « avec des emplois nombreux et correctement rémunérés ».

     

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