Pékin : forte amélioration de la qualité de l’air
L’horizon se dégage pour Pékin avec une nette amélioration de la pollution de l’air en 2017.
Au début de l’année 2017, les autorités chinoises avaient promis d'œuvrer pour améliorer la qualité de l’air dans la capitale, connue pour son « smog » de pollution. La concentration en particules fines dans l’air a baissé de 20,5 % sur l’ensemble de l’année - le meilleur taux depuis cinq ans, période à laquelle les premières mesures environnementales ont été mises en place. Cette baisse permet de limiter la concentration de particules fines à 58 microgrammes par mètre cube d'air.
Si les autorités chinoises, qui fixent le taux d'admissibilité de la concentration de particules fines à 60 mg par mètre cube d'air, peuvent se féliciter de cette baisse importante, ces taux ne sont pas conformes aux normes fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) qui recommande de ne pas dépasser une concentration de 10 mg de particules fines par mètre cube d’air. Autre bonne nouvelle : la concentration des principaux polluants de l’air comme le dioxyde de souffre, l’azote et les particules fines en suspension PM 10 a également baissé en moyenne de 20 % dans la capitale chinoise.
Outre les conditions météorologiques favorables, cette réduction est principalement le résultat des mesures strictes mises en place par les autorités pékinoises. Plusieurs milliers d’usines ont fermé ou déménagé, nombres d’entreprises ont également connu de fortes mises à niveau aux nouvelles normes environnementales.
Le charbon représentant 62 % du bilan énergétique chinois en 2016, une large opération de démantèlement des chaudières à charbon a été mené. Plus de trois millions de foyers ont ainsi été contraints de passer au chauffage électrique ou au gaz, beaucoup plus cher et difficile d’accès. Plusieurs familles passent donc l’hiver sans chauffage cette année.
La Chine valorise également ses efforts en évoquant 226 jours avec une bonne qualité de l’air dans l’année, soit 28 de plus qu’en 2016. Si les signes sont très encourageants, il faut cependant souligner que ces 226 jours sont pris en compte lorsqu’ils sont sous les 100 microgrammes par mètre cube d’air, ce qui reste une concentration en particules fines très élevée.
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