Face à l’urgence climatique, le pari de l'adaptation
Il devient de plus en plus évident que les communautés doivent accroître leur résilience face aux menaces climatiques et littorales, alors même que le monde cherche à réduire ses émissions, principales responsables du réchauffement climatique.
Cet article a été écrit dans le cadre d’un partenariat avec la National Geographic Society.
Des villes du Midwest constamment inondées en passant par les banlieues californiennes calcinées par les incendies, le delta détrempé du Bangladesh et les nations insulaires peu surélevées qui font face à la montée des eaux, une stratégie longtemps mise de côté pour réduire les risques liés au changement climatique d’origine humaine arrive sur le devant de la scène : l’adaptation.
L’objectif principal des 30 années d’efforts pour limiter le réchauffement climatique était de réduire les émissions de gaz à effet de serre, en particulier le dioxyde de carbone libéré lors de la combustion d’énergies fossiles. Les efforts entrepris afin que les communautés et l’agriculture s’adaptent notamment à la hausse des températures et à l’élévation du niveau de la mer qui en découle étaient souvent perçus comme des façons de ne pas faire face au problème.
La nature inégale des efforts d’adaptation entrepris jusqu’alors a été constatée après le passage de l’ouragan Michael : le long de Mexico Beach en Floride, une maison consolidée tenant toujours debout était presque la seule à avoir résisté à l’ouragan le plus violent qu’avait connu la région depuis au moins 155 ans. À Paradise, en Californie, quelques maisons construites et entretenues pour résister aux braises ont survécu à l’incendie « Camp Fire », qui a fait 85 morts. Toutefois, là encore, ces habitations faisaient figure d’exception.
Mais il semblerait qu’un changement significatif soit en cours, séparant le défi climatique en deux priorités liées mais distinctes : tenter de réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de limiter la réalisation des pires éventualités au cours du siècle, tout en augmentant la résilience face aux catastrophes côtières et climatiques actuelles et futures avec autant de ferveur. Des initiatives sont entreprises par le haut et, peut-être plus important pour le long-terme, par le bas.
L’adaptation prend du galon, comme le prouve la création en octobre dernier d’une Commission internationale pour l’adaptation (Global Commission on Adaptation) et l’engagement pris en décembre par le groupe de la Banque Mondiale de financer les actions contre le changement climatique à hauteur de 170 milliards d’euros sur cinq ans.
La commission internationale pour l’adaptation est dirigée par l’ancien secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon, l’entrepreneur Bill Gates et la directrice générale de la Banque Mondiale Kristalina Georgieva. Il s’agissait là d’une initiative particulièrement importante pour Bill Gates, dont le travail philanthropique et les investissements personnels pour lutter contre le changement climatique ne portaient jusqu’alors que sur des technologies révolutionnaires d’énergie verte. (À lire : Bill Gates veut aider le monde à s'adapter au changement climatique.)
La première mission de la commission est de rédiger un rapport sur les approches novatrices en matière de propagation et de financement de l’adaptation climatique, qui sera présenté lors d’un sommet sur le climat des Nations Unies fin septembre 2019. Les interrogations à ce sujet sont nombreuses. Par exemple, certaines adaptations climatiques peuvent empirer le changement climatique, à l’instar de la climatisation, énergivore, tandis que d’autres, comme la restauration des forêts, la plantation de mangroves côtières ou encore la réintroduction de castors, peuvent à la fois faire tampon en cas d’inondations, absorber le dioxyde de carbone et offrir un habitat aux espèces sauvages. Et parfois, des bénéfices climatiques peuvent provenir de la restauration de la faune et de la flore. C’est ce qui se produit actuellement avec l’introduction de castors dans le sud de l’Utah et dans le centre de l’État de Washington dans le cadre d’un Fonds d’adaptation climatique géré par la Wildlife Conservation Society.
En décembre, lorsqu’elle a annoncé son financement climatique pour les pays en développement, la Banque Mondiale a indiqué que, pour la première fois, les fonds qu’elle apporte à hauteur de 86 millions d’euros seraient équitablement répartis entre les investissements destinés à réduire les émissions et ceux visant à accroître la résilience face au changement climatique.
« Nous devons lutter contre ses causes, mais également nous adapter à ses conséquences qui sont souvent dramatiques pour les citoyens les plus démunis », avait confié Kristalina Georgieva, la directrice de la Banque Mondiale.
ADAPTATION, SYNONYME DE « PARESSE » ?
Il n'en a pas toujours été ainsi.
Dès les années 1990, puis lors des négociations sur le climat en 2002, des discussions sur la nécessité de s’adapter au changement climatique ont été menées alors même que les pays avaient des difficultés à réduire leurs émissions. Mais ce que certains appelaient le mot « en A » était un anathème pour de nombreux militants écologiques, qui voyaient les efforts d’adaptation à des extrêmes climatiques comme une capitulation et une distraction éloignant du besoin de réduire les émissions provenant des cheminées et tuyaux d’échappement fonctionnant aux énergies fossiles ; de l’élevage ; des cimenteries et de l’abattage des forêts.
Cette transition vers l’acceptation d’efforts menés en parallèle pour réduire notre influence grandissante sur le système climatique et l’influence de ce dernier sur nous s’est faite sur plusieurs années.
Dans son livre Le Futur paru en 2013, l’ancien vice-président des États-Unis, Al Gore, reconnait avoir commis une erreur en 1992 en dénigrant l’adaptation, la désignant comme « une forme de paresse » dans Sauver la planète Terre, son manifeste best-seller en faveur d’actions pour le climat. Il est revenu sur sa position, écrivant que ceux qui résistent à la réduction des émissions ont eu tort de promouvoir l’adaptation seule. Mais il déclare qu’il « a eu tort de ne pas avoir immédiatement compris l’impératif moral de la poursuite simultanée de ces deux politiques, malgré la difficulté qui se pose. »
L’Accord de Paris sur le climat en 2015 était le premier en 25 ans de diplomatie climatique à inclure un objectif mondial en termes d’adaptation, qui visait à « renforcer la résilience et réduire la vulnérabilité face au changement climatique. » Depuis, une série continue de catastrophes climatiques coûteuses, qu’il s’agisse de tempêtes ou d’incendies, a parfaitement illustré le prix de la vulnérabilité lorsqu’elle est laissée de côté. Pendant ce temps, des rapports récents des Nations Unies et de chercheurs indépendants ont suivi la hausse incessante des émissions de gaz à effet de serre.
Le lendemain de Thanksgiving, l’administration Trump a dévoilé la dernière partie d’une Évaluation climatique nationale (National Climate Assessment en anglais). Celle-ci, qui est périodique, a pointé du doigt le réchauffement climatique, qui joue un rôle dans tout, des vagues de chaleur en passant par les déluges. Les médias ont tendance à mettre l’accent sur le contraste qui existe entre les déclarations dédaigneuses du président Trump au sujet du changement climatique et le compendium de preuves attestant d’un risque énorme du rapport. Mais l’argument de l’évaluation en faveur de la construction d’entreprises, d’institutions et de communautés résilientes et pouvant s’adapter a été largement omis. Le rapport avertissait aussi que les importantes initiatives au sein du système climatique ne garantissaient pas des bénéfices rapides, même avec une réduction mondiale héroïque des émissions, laissant ainsi de nombreuses personnes vulnérables en danger.
LES BÉNÉFICES DE L’ADAPTATION CLIMATIQUE
Il y a aussi une logique plus pratique à l’accroissement de la résilience. Elle équivaut presque toujours à faire une bonne affaire.
Comme l’explique la quatrième évaluation nationale, « les initiatives proactives d’adaptation, notamment les changements relatifs à la politique, aux activités commerciales et aux investissements, rapportent plus que leurs coûts sur le court terme, mais aussi sur le long terme. »
Interviewée la semaine dernière, Katharine Hayhoe, l’auteure principale de cette évaluation climatique américaine et de la précédente, publiée en 2014, a cité un autre aspect bienvenu de l’adaptation qui émane de la construction d’une relation durable avec le climat : il s’agit d’une quête qui fait écho dans les milieux de la société de l’ensemble du spectre politique.
« J’échange fréquemment avec des planificateurs de ressources en eau, des cultivateurs, des éleveurs et tous comprennent », explique Katharine Hayhoe, qui est à la tête du Centre pour les sciences climatiques de l’Université Texas Tech et est connue pour parler de ses croyances chrétiennes et des inquiétudes qui entourent les sciences du climat.
Selon elle, l’argument en faveur d’une augmentation importante de l’adaptation, accompagnée d’une réduction des émissions, émane de solides données scientifiques qui démontrent que de nombreux endroits sont déjà très vulnérables [au changement climatique] et qu’une hausse toujours aussi soutenue des émissions de gaz à effet de serre signifierait plus de problèmes.
« Si je devais choisir une seule façon d’expliquer à chacun le changement climatique, je dirais que c’est un multiplicateur de menaces », déclare-t-elle. « Ce n’est pas un choix. »
Katharine Hayhoe indique que lorsqu’elle travaillait sur la version préliminaire du dernier rapport, un signe encourageant sur les efforts d’adaptation communautaires a fait son apparition. Avec ses collègues, elle avait prévu d’inclure des études de cas provenant du pays tout entier dans l’évaluation de 2014, mais ils avaient eu beaucoup de mal à en trouver de bonnes. En revanche, lors de la rédaction de la dernière évaluation, ce ne fut pas le cas et ils ont pu insérer des exemples de ce qui est possible dans le rapport. Vous pouvez en découvrir quelques-uns ici.
APPRENDRE À VIVRE AVEC LES FEUX DE FORÊT
Dans l’Ouest des États-Unis, souvent en proie aux incendies, des organisations proposent de venir en aide aux villes qui cherchent à coexister avec les feux de forêt plutôt que d’essayer, en vain, de les étouffer, et disent que leurs services intéressent de plus en plus.
En 2017, les villes californiennes de Mammoth Lakes et de San Diego étaient les seules à s’être inscrites pour obtenir de l’aide de la part d’un programme communautaire d’aide à la planification contre les feux de forêt (Community Planning Assistance for Wildfire program), géré par deux organisations à but non lucratif et soutenu par une fondation et l’U.S. Forest Service. La petite ONG aide les planificateurs municipaux et les organismes qui gèrent les feux à mettre en place des stratégies de développement sur le long terme de façon que les incendies remplir le rôle qu’ils leur avaient été attribué il y a longtemps dans ces écosystèmes. Cela constitue un changement radical avec l’époque de la suppression agressive des incendies.
En 2018, 14 des 27 communautés ayant demandé de l’aide se trouvaient en Californie, précise Molly Mowery, présidente de Wildfire Planning International, un des partenaires du programme. Elle souligne que deux nouveaux projets sont en développement dans des communautés ayant subi de terribles feux de forêt, Redding et Mariposa County.
Au vu de l’intérêt grandissant des propriétaires et des représentants des communautés dans les régions vulnérables aux feux de forêt pour la résilience et l’adaptation, de nombreuses organisations qui œuvrent pour des projets plus durables se plaignent du montant des budgets fédéraux et nationaux, qu’ils jugent extrêmement insuffisants pour en faire davantage. Fin novembre 2018, un article figurant dans le Washington Post a rapporté que le programme d’extension de l’Université de la Californie, qui sensibilise les propriétaires à la réduction du risque de feux de forêt, a vu son budget quasiment divisé par deux.
Cette réduction budgétaire ne concerne pas uniquement les régions qui font face aux risques d’incendie. Cette année, l’Agence américaine de gestion des situations d’urgence offre près de 350 millions d’euros en subventions pour les efforts entrepris par les villes, États et gouvernements territoriaux ou tribaux dans la réduction des risques d’inondation et l’« atténuation postérieure aux catastrophes » générale. Mais selon plusieurs sources, cela ne représente qu’une fraction de l’argent nécessaire.
LES CITOYENS PASSENT À L’ACTION
Un chemin peu coûteux vers la résilience a évolué lorsque des militants communautaires de villes en proie aux inondations se sont associés à des scientifiques volontaires.
Il y a sept ans, Helen Lekavich, qui est coiffeuse et masseuse à Midlothian dans l’État de l’Illinois, à la limite sud de Chicago, en a eu assez des inondations à répétition provoquées par la pluie. Elle a donc recruté ses voisins dans une organisation nommée « Floodlothian Five » et est parvenue à obtenir la création du plan global de réduction des inondations « RainReady », mis sur pied avec l’aide d’une ONG de Chicago, le Center for Neighborhood Technology (voir vidéo).
Une organisation nationale, la Flood Forum USA, existe désormais et œuvre pour aider d’autres communautés à construire leur résilience sur le même modèle. Sur son site Internet, les citoyens préoccupés peuvent s’inscrire pour devenir « flood reporter » (reporter d’inondation en français), de rejoindre un forum existant de la communauté, ou de créer un réseau autour de leurs propres problèmes liés aux inondations.
Toutefois, il existe un besoin essentiel d’être conseillé par des scientifiques. C’est là qu’entre en jeu un autre partenaire : l’Union américaine de géophysique. Il y a cinq ans, cette association professionnelle regroupant des spécialistes des sciences de la Terre a lancé le Thriving Earth Exchange, une sorte de site de rencontres pour les communautés confrontées à des problèmes de résilience, et des volontaires qui ont des connaissances dans des domaines pertinents, comme l’hydrologie ou la télédétection.
Au Bangladesh, pays depuis longtemps symbole de la vulnérabilité de l’Homme face aux inondations, des ingénieurs et des officiels ont testé des solutions pour surélever les terres grâce à une meilleure gestion des énormes quantités de sédiments et d’eau qui s’écoulent de l’Himalaya en passant par les grands deltas du pays. Selon un article récent paru dans le magazine Science, bien que cela présente des défis, il y a aussi une chance pour que cette approche préserve les moyens de subsistance et limite les dangers, et ce même avec la montée des eaux.
Comme l’a récemment rapporté la BBC, ailleurs, des agriculteurs ont de plus en plus recours à une méthode de culture traditionnelle, qui consiste à faire pousser des légumes sur de longs matelas flottants fabriqués à partir de jacinthes d’eau entrelacées. Ils sont très productifs, même lorsque les fortes pluies de la mousson rendent la culture conventionnelle impossible.
En France, la pétition appelant à une action en justice contre l'Etat pour manquement aux enjeux climatiques vient de dépasser les deux millions de signatures, en faisant la pétition la plus signée jamais lancée en France.
LE RETRAIT GÉRÉ SUR LES LITTORAUX
Certaines petites nations insulaires sont également en grand danger, même selon les projections à moyen terme de l’élévation du niveau de la mer d’ici 2100. D’autres cherchent des solutions pour suivre autant que possible le rythme de la montée des eaux.
Les îles Marshall font partie depuis longtemps des petits États insulaires les plus menacés par la montée des eaux. Les dirigeants de l’archipel, qui ont appelé les pays riches à redoubler d’efforts pour réduire leurs émissions, cherchent également des solutions locales pour aider à surélever la capitale de l’atoll, Majuro : l’une d’entre elles pourrait être le dragage du sable d’un lagon.
Dans certains cas, il est avéré que les îles basses bordées de coraux peuvent résister, voire s’agrandir, même dans les régions du monde où l’élévation du niveau de la mer est plus importante que la moyenne mondiale. Paul Kench, géographe à l’Université d’Auckland, a publié une étude menée pendant 15 ans qui montre cet effet dans l’océan Indien et l’océan Pacifique. Dans sa dernière étude, Paul Kench a eu recours aux images satellites pour suivre les changements qui se sont opérés pendant 40 ans sur les 101 îles qui composent la nation insulaire pacifique des Tuvalu. 75 % des îles se sont agrandies, ce qui démontre qu’elles sont des éléments dynamiques.
Mais le plus grand défi, c’est bien sûr les côtes, dont les Hommes dépendent beaucoup. Dans ce cas, le développement aurait besoin de porter son attention vers l’intérieur des terres afin de maintenir la dynamique nécessaire à la persistance. L’attrait de la côte est le même, que ce soit sur les îles éparpillées dans l’océan ou à Long Island, à New York : dans les deux cas, la recherche de croissance économique par les communautés locales a ralenti les efforts de construction et de planification sur le long terme, lorsque la montée des eaux sera devenue la norme, bien que son rythme reste encore incertain.
« Retrait géré », voilà le terme technique utilisé pour désigner le réaménagement des côtes de façon à laisser de la place à la dynamique côtière, aux tempêtes et à l’élévation prévue du niveau de la mer.
Adapt Virginia est un centre pour la planification de la résilience situé dans l’État de la Virginie. Celui-ci a compilé un ensemble d’études de cas détaillées sur le retrait géré, de Staten Island, à New York jusqu’à Ventura, en Californie. Le processus, coûteux, requiert souvent le rachat des propriétés côtières par le gouvernement. Mais dans la majorité des cas, les bénéfices sur le long terme, qui incluent la restauration des écosystèmes, sont plus importants que le coût initial.
L’URGENCE EST LÀ
En attendant, une série d’études et un rapport spécial du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat des Nations Unies paru en octobre font de plus en plus le lien entre le réchauffement climatique lié à l'activité humaine et l’intensité et la durée des vagues de chaleur, les importants déluges, la disparition des récifs coralliens, quelques éléments des ouragans dans certaines régions, les inondations côtières et la propagation des maladies tropicales entre autres.
Les études qui s’accumulent et qui révèlent des tendances d’événements météorologiques incroyablement extrêmes au cours des derniers millénaires dans des régions désormais fortement urbanisées et peuplées constituent une autre source d’inquiétude. Des scientifiques ont notamment analysé des marais anciens et de la boue de lacs stratifiés pour obtenir des informations sur les conditions climatiques passées et ont révélé que des ouragans puissants et fréquents s’étaient formés autour de Puerto Rico, même au cours des périodes passées plus froides, que des pluies torrentielles extrêmes avaient dévalé les flancs des collines dans le Vermont, et que des super-sécheresses longues d’un siècle s’étaient produites au Ghana. Ainsi, les catastrophes qui peuvent être perçues comme « sans précédent » sont en réalité simplement rares et il s’agit par conséquent de menaces incommensurables.
Tout ceci confirme que la réduction de la vulnérabilité est essentielle, avec ou sans le réchauffement climatique, confie Richard J.T. Klein, analyste de longue date des risques climatiques et des options politiques pour l’Institut environnemental de Stockholm.
« Des initiatives sont entreprises et il en était grand temps », explique Richard Klein, directeur depuis l’automne dernier des sciences et de l’innovation pour le Global Center on Adaptation, qui gère le travail de la commission de l’adaptation aux côtés du World Resource Institute. « Il est question d’un risque actuel qui est suffisamment grave pour nécessiter des actions et qui a déjà commencé à s’aggraver. »
Andrew Revkin est conseiller stratégique pour le journalisme scientifique et environnemental au sein de la National Geographic Society et écrit au sujet du réchauffement climatique depuis 30 ans. Il est l’auteur de trois livres sur le climat, dont le plus récent est Weather: An Illustrated History, from Cloud Atlases to Climate Change. Il couvre la thématique de l’environnement depuis des années pour le New York Times.
Cet article a initialement paru sur nationalgeographic.com en langue anglaise.