Londres : première ville « parc national » du monde
Comment la capitale britannique peut-elle faire face à une démographie galopante sans dévorer ses espaces verts ?
8,4 millions d’arbres et plusieurs grands parcs : un tiers de la superficie de Londres est recouvert d’espaces verts. À population comparable, c’est environ deux fois plus qu’à Paris. En outre, une ceinture verte a été instaurée dès 1935 autour de la capitale britannique afin d’empêcher l’étalement urbain. Elle s’étend aujourd’hui sur 5 180 km2. Problème : 70 000 nouveaux habitants s’installent en ville chaque année. Une démographie qui met en péril ce riche patrimoine végétal.
Pour le défendre, Sadiq Khan, le maire de Londres, a apporté son soutien à une campagne initiée par Daniel Raven-Ellison, géographe et « explorateur National Geographic ». L’objectif du projet : désigner la mégalopole comme la première ville « parc national » du monde.
L’idée, dit-il, n’est pas d’encombrer la ville avec de nouvelles réglementations, mais d’encourager les Londoniens à s’intéresser davantage à l’environnement de la capitale, qui abrite, précise-t-il, 15 000 espèces d’animaux et de plantes : « un enfant sur sept ne s’est pas rendu dans un espace vert au cours de la dernière année. Il faut un changement culturel et une remise en question de la façon dont les gens conçoivent leur rapport à la nature. »
Les recherches scientifiques abondent également dans ce sens. Selon un rapport de L’OMS, paru en 2016, les espaces verts apportent de multiples bienfaits à la santé. Parmi eux : baisse du niveau de stress, de l’exposition aux bruits, à la pollution ou à la chaleur excessive et augmentation de l’activité physique. Autant d’arguments pour continuer à favoriser l’épanouissement de la nature dans la capitale.
Dans le numéro de janvier 2019 du magazine National Geographic, un reportage sur le développement actuel de Londres.