À partir d'aujourd'hui, l'humanité vit à crédit

À compter de ce jeudi 28 juillet, l'humanité a consommé la totalité des ressources que notre planète est capable de produire en un an.

De Maxime Lelong
Publication 29 juil. 2021, 09:22 CEST, Mise à jour 28 juil. 2022, 15:36 CEST
Jeudi 29 juillet 2019, l'humanité a consommé l'intégralité des ressources naturelles que la planète est capable ...

Jeudi 29 juillet 2019, l'humanité a consommé l'intégralité des ressources naturelles que la planète est capable de renouveler chaque année.

PHOTOGRAPHIE DE MongkolChuewong, Istock

Nous sommes jeudi 28 juillet 2022, et l'humanité a consommé l'intégralité des ressources naturelles que la planète est capable de renouveler en 365 jours.

Après un recul de trois semaines en 2020 en raison des confinements mis en place partout dans le monde pour répondre à la crise de la COVID-19, le « jour du dépassement » est donc revenu à la même date qu'en 2019.

Si l'on compare sur une échelle de temps plus longue, c'est 100 jours plus tôt qu'il y a 40 ans. Jusqu'à la fin de l'année, notre civilisation va donc vivre sur les réserves de la Terre pour continuer à se nourrir, se chauffer, se déplacer... Une surexploitation des écosystèmes qui compromet leur capacité à se régénérer.

Calculé tous les ans depuis 1986 par l’ONG Global Footprint Network, le « jour du dépassement de la Terre » compare, grâce à plus de 15 000 données des Nations Unies, l’empreinte écologique de l’Homme avec la biocapacité de la planète.

Jusque dans les années 1960, l’humanité est parvenue à exploiter moins de ressources naturelles que la capacité de la Terre à les reconstituer et à absorber les gaz à effets de serre. Un seuil fatidique franchit en 1970, où la planète est devenue déficitaire le 357e jour. En 2021, les besoins de l'humanité représentent 1,75 fois les capacités de sa planète d'accueil.

Comprendre : la Terre

En cause : la déforestation, la pêche intensive, la croissance démographique et les émissions de CO2 toujours trop importantes : « Les émissions de gaz à effet de serre représentent à elles seules 60 % de notre empreinte écologique mondiale », et ont augmenté de +6,6 % par rapport à 2020, rappelle l'ONG dans son rapport.

Concrètement, ce dépassement des capacités de la planète se traduit de plusieurs manières : acidification des océans, disparition des espèces, érosion des sols, pénurie d’eau ou encore augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère.

Selon Global Footprint Network et le WWF, « des signes encourageants » indiquent cependant qu’il est « possible d’inverser la tendance ». Malgré la croissance démographique et de l’économie mondiale, « les émissions de CO2 liées à l'énergie n'ont pas augmenté en 2016 pour la troisième année consécutive », relativisent les organisations. Un phénomène qui peut s’expliquer par l’augmentation de la part des énergies renouvelables.

Le meilleur moyen de voir cette date reculer reste que l’ensemble des pays signataires de l’accord de Paris respectent ses dispositions.

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