Saviez-vous que les cerisiers « respirent » ?
Les arbres échangent dioxyde de carbone et oxygène avec l’atmosphère via de petites « bouches » dans leurs feuilles et des « fenêtres » dans leur écorce.

Des cerisiers en fleur dans le jardin botanique de New York.
Quelle est la première chose que vous faites lorsque vous entrez dans votre voiture et qu’elle a passé la journée à cuire au soleil ? Ouvrir les fenêtres ! Eh bien, les arbres ont également besoin de fenêtres dans leur tronc et leurs branches afin de faire circuler l’air.
Si vous vous dites « Je me souviens avoir appris en SVT que les échanges de gaz ont lieu dans les feuilles, pas par l’écorce » vous avez raison. La surface des feuilles est perforée de minuscules trous, les stomates ou « petites bouches » qui s’ouvrent et se ferment pour permettre aux feuilles d’absorber du dioxyde de carbone et de relâcher de l’oxygène lors de la photosynthèse.
Mais les arbres respirent également, comme nous ils absorbent de l’oxygène et relâchent du dioxyde de carbone. Et cette respiration a lieu dans les cellules de tous les tissus vivants de l’arbre, pas seulement dans les feuilles.
Alors, comment a lieu cet échange dans le tronc et les branches, puisque ces tissus n’ont pas de stomates, à l'inverse des feuilles ? C'est un vrai puzzle car l’écorce est la première ligne de défense des arbres. Elle agit comme une couche imperméable qui empêche les insectes et les maladies d’atteindre ses structures internes.
Pensez aux troncs des cerisiers avec leurs étroites lignes tracées dans l’écorce. Ces lignes, les lenticelles ou « petites fenêtres » sont en vérité des portails dans l’écorce qui permettent à l’arbre de respirer. Ces fentes ovales autorisent les échanges de gaz entre les cellules vivantes, à l’intérieur, et l’air, à l’extérieur.
Les botanistes se servent également des formes des lenticelles afin d’identifier les arbres. Certains arbres, comme les cerisiers et les bouleaux, ont des lenticelles très proéminentes, mais la plupart sont invisibles à l’œil nu. Même si vous ne pouvez les voir, elles sont bel et bien là, aidant les arbres à survivre même aux jours les plus chauds.
Dans cet extrait de son nouveau livre Tree Notes: A Year in the Company of Trees, l’exploratrice National Geographic Nalini M. Nadkarni révèle l’utilité de petites « fenêtres » dans l’écorce des arbres au cours de leur processus de respiration.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.
