Le Brésil lance un appel à propositions pour protéger son écosystème marin

Réagissant à la mise en danger de son écosystème marin, le Brésil met en place des mesures inédites dans le sud de l’océan Atlantique.

De Juliette Heuzebroc
L'île de Trindade
L'île de Trindade
PHOTOGRAPHIE DE Lucas Cembranelli, Wiki Commons

Le Brésil pourrait bientôt marquer l'histoire de la conservation marine de l'Atlantique sud. Le pays, qui jouit d'un espace maritime considérable (près de 8500 km de côtes et un domaine maritime immense abritant des ressources stratégiques) avait pris du retard en termes de protection de la biodiversité marine, ne protégeant que 1,5 % de ces espaces maritimes à ce jour.

Le pays a décidé de lancer un appel à propositions afin de déterminer une série d’aires marines protégées. Le programme se concentrera sur deux archipels : Saint-Pierre et Saint-Paul ainsi que Trindade et Martin Vaz. Ces deux archipels sont des foyers incontournables de la biodiversité brésilienne. À eux deux, ils cumulent plus de 900 000 km² et concentrent une forte densité d’espèces endémiques et menacées telles que les baleines, les requins ou encore les tortues de mer. Beaucoup de spécimens pélagiques ont été mis en danger à cause des débordements de la surpêche dans ces zones.

Trindade est une île volcanique au large des côtes de l'état brésilien d'Espirito Santo. Il constitue un archipel avec Martim Vaz. La distance de la côte continentale la plus proche est de 1167 km, et sa superficie est de 9,2 km2. Il fait partie de la municipalité de Vitória.
PHOTOGRAPHIE DE Simone Marinho, Wiki Commons

La mise sous protection de ces deux archipels élèverait à 21 % le taux d’aires marines protégées dans la zone économique exclusive du Brésil. Cette opération assurerait la protection et le classement de Monuments Naturels étendus sur plus de 109 000km². Dans cette zone, seront alors interdites la pêche ainsi que toutes les activités minières et d’extraction. La pêche sera également bien plus encadrées dans les eaux limitrophes.

Parmi les nombreux engagements qu’ont pris les autorités brésiliennes, trois semblent incontournables pour assurer la pérennité de l’initiative :

? Passer le niveau de protection de la biodiversité d’un taux de 1,5 % à 5 %, l'équivalent de 175 000 km² du territoire marin brésilien passerait en zone protégée.

? Placer sous protection au moins 9 300 km² d’aires marines et côtières.

? Déterminer et mettre en place au moins deux modèles économiques capables de financer à long terme ces espaces.

Plusieurs ONG brésiliennes et acteurs du tourisme militent encore pour un élargissement plus conséquent des zones marines protégées et la mise en place d’une réglementation plus stricte.

 

Retrouvez Juliette Heuzebroc sur Twitter.

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