Ces pierres météoritiques valent 200 fois plus que l'or
Plus de 4 000 météorites de plus d’un kilo heurtent le sol de notre planète chaque année. La rareté de ces pierres est telle que leur valeur dépasse de 200 fois celle de l'or.
Plus de 4 000 météorites de plus d'un kilo tombent sur notre planète chaque année.
Reconnaître une pierre météoritique n'est pas compliqué, mais pour cela, il est important de savoir distinguer les quatre types de météorites.
Plus de 95 % des météorites qui terminent leur course sur notre planète correspondent à des météorites de type chondrite. Les chondrites sont des météorites pierreuses, dont la densité est égale à 3,9 g/cm3. Elles paraissent assez lourdes comparées aux roches terrestres, dont la densité atteint les 3 g/cm3.
Si une chondrite vient de tomber sur notre planète, elle présentera une croûte de fusion noire caractéristique, due à sa traversée de notre atmosphère à très grande vitesse, provoquant des frottements intenses contre l'air et une compression de celui-ci avec, comme résultat, une surface portée à plusieurs milliers de degrés. En conséquence, cette dernière fond, chauffe et se vaporise.
En revanche, une météorite de type chondrite dont la chute remonte à plusieurs milliers d'années aura pu prendre un aspect de rouille à cause de l’oxydation. Les chondrites tiennent leur nom des sphérules de silicates nommées « chondres », qui remplissent leur matrice. Ces chondres, sous forme de petites billes, sont de couleurs plus sombres que la matrice qui est quant à elle gris clair.
Les achondrites ont, pour leur part, une croûte fine et très brillante, notamment lorsqu'elles sont riches en calcium. La couleur de leur croûte peut aller du noir très brillant au beige crème et elles ont une texture fine, présentant des fragments anguleux au sein de leur matrice.
Les achondrites, comme leur nom l’indique, n’ont donc pas de chondres. Elles ont des matrices de couleurs claires, allant du gris et vert. Les achondrites sont des météorites pierreuses et leur densité peut être assez proche de celle des roches terrestres.
Les sidérites sont, quant à elles, des météorites ferreuses qui possèdent une croûte de fusion noire, mate et fine. Leur surface peut avoir été travaillée par la traversée de l’atmosphère avec des formations de regmaglyptes. Les sidérites sont des météorites constituées de métal : l’aspect intérieur est donc principalement métallique. Ce type de météorites présente les plus hautes densités : de 7 à 8 g/cm3. Avec l’oxydation, elles prennent souvent un aspect de bloc rouillé.
Les pallasites sont les plus connues des météorites ferreuses. En réalité, elles sont mixtes puisqu’à la fois ferreuses et pierreuses. Elles sont à moitié constituées de cristaux d’olivines qui peuvent être translucides et disséminés dans la matrice. La croûte est en revanche similaire à celle des sidérites. Si on coupe la météorite en deux, les cristaux ont une teinte allant du jaune miellé au vert clair. Les pallasites sont également assez denses : de 4,5 à 7 g/cm3. Par rapport à leur volume, elles donnent la sensation d’être beaucoup plus lourdes qu’une roche terrestre.