Tout ce qu'il faut savoir sur le Norouz, le Nouvel An perse

À l’occasion de cette fête célébrée dans de nombreux pays, des millions de personnes se rassemblent pour danser et manger.

De Farida Zeynalova
Publication 18 mars 2025, 18:03 CET
Nowruz celebrations in Baku

À l’occasion de cette fête célébrée dans de nombreux pays du globe, des millions de personnes se rassemblent pour danser et manger.

PHOTOGRAPHIE DE Azerbaijan Tourism Board

Les Nations Unies ont reconnu le 21 mars comme la Journée internationale du Norouz, commémorant ainsi une fête pendant laquelle des millions de personnes dans le monde se réunissent pour manger, danser et procéder à un nettoyage de printemps intensif. La fête du Norouz, qui signifie « nouveau jour » en persan, a survécu aux multiples conquêtes et à l’épreuve du temps. Elle tombe le premier jour du calendrier perse (aux alentours de l’équinoxe de printemps) et célèbre le triomphe de la lumière sur l’obscurité ainsi que la renaissance de la nature.

 

LES ORIGINES DU NOROUZ

Vieille de 3 000 ans, Norouz, ou le Nouvel An perse, célèbre l'arrivée du printemps. Tirant ses origines du zoroastrisme, une religion ancestrale, elle commence le premier jour du calendrier iranien, en général le 20 mars ou vers cette date, ou bien le jour de l’équinoxe de printemps, et dure 13 jours. Mettant à l’honneur la fertilité, la nature et le renouveau, elle est célébrée par environ 300 millions de personnes en Iran, en Afghanistan, en Azerbaijan et en Asie centrale, mais aussi au sein des communautés kurde, ouïgoure et parsie aux quatre coins de la planète.

 

COMMENT CETTE FÊTE EST-ELLE CÉLÉBRÉE ?

Au programme des festivités figurent généralement de grands rassemblements entre amis et en famille, des festivals de rue, des feux de joie, des feux d’artifice, des récitations de poésie et des concerts de musique folk. Des jeux apparus au sein des communautés nomades sont très appréciés en Afghanistan et en Asie centrale ; en Iran, c’est le khane tekani (ou nettoyage de printemps) qui marque le début des festivités. Mais le dénominateur commun est la nourriture. En abondance.

Plov rice dish

Le plov, un plat à base de riz, est souvent la pièce maîtresse des repas servis à l’occasion du Norouz.

PHOTOGRAPHIE DE Tom Lau, Getty Images

 

À QUOI RESSEMBLE LE REPAS TYPE DU NOROUZ ?

La table haft-sîn, sur laquelle sont présentés sept ingrédients commençant par la lettre « S » dans la langue locale, constitue un élément central de la plupart des festins. Chacun de ces ingrédients représente un concept différent, comme la santé (l’ail), la patience (le vinaigre) et la beauté (la pomme) en Iran. La table peut également être décorée d’un plateau garni de sabzeh (des lentilles germées spécialement cultivées pour Norouz), de noix, de friandises, de fruits secs et d’œufs peints de toutes les couleurs. Le dernier jour du Norouz, les Iraniens organisent des piques-niques pour fêter l’année qui s’achève. Au Kazakhstan, les locaux érigent des yourtes dans lesquelles ils dressent un véritable banquet.

 

QUELS SONT LES PLATS TYPIQUES DU NOROUZ ?

Le kookoo sabzi (une frittata aux herbes), le sabzi polo ba mahi (du riz aux herbes accompagné de poisson frit) et le reshteh polo (du riz et des nouilles parfumés) figurent parmi les plats typiques en Iran. Le plov, une spécialité ouzbèke et azerbaïdjanaise à base de riz, est un incontournable de la plupart des repas qui ont lieu à l’occasion du Norouz. Il peut être préparé à base de diverses viandes, légumes et épices. En Azerbaijan, les brochettes et les dolmas (des feuilles de vigne fourrées) sont très appréciés, tout comme les petites douceurs telles que les baklavas et les shekerbura (des pâtisseries en forme de lune à base de sucre, de noix et de cardamome). En Ouzbékistan, le sumalak (un entremets sucré à base de blé germé) est préparé dans d’immenses chaudrons. À l’occasion du Norouz, les Afghans cuisinent quant à eux du sabzi challow (un curry d’épinards et d’agneau) ainsi que des kolcheh nowrozi (biscuits à la farine de riz) et du haft mewa (une salade de fruits secs au sirop). Enfin, au Kazakhstan, le nauryz kozhe (une soupe à base d’orge, de viande de cheval et de lait) est presque toujours présent sur les tablées à l’occasion des festivités du Norouz.

 

POUR CUISINER DES PLATS TYPIQUES DU NOROUZ

Les livres Feasts (Festins) de Sabrina Ghayour et The Saffron Tales (Histoires de safran) de Yasmin Khan regorgent de délicieuses recettes perses. Si vous êtes plutôt Asie centrale et Azerbaïdjan, tournez-vous vers le livre Samarkand (Samarcande) de Caroline Eden et Elearnor Ford. Le livre Parwana de Durkhanai Ayubi présente lui des spécialités afghanes.

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    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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