Sommaire du magazine Histoire et Civilisations - juillet-août 2020

S’il leur arrivait de franchir les limites de l’Empire pour pratiquer le pillage, ces « barbares » à dominante germaine devinrent plus menaçants à partir du IIIe siècle. Le sens du mot muta pour désigner un ennemi à la cruauté gratuite.

De Rédaction Histoire et Civilisations

   

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Sur le champ de bataille, une fureur sacrée les possédait. Avant le combat, ils chantaient, dansaient, roulaient des yeux, ressemblaient à des fous. Parfois ils arrivaient nus, le corps peint en blanc, revêtus de la dépouille d’un ours ou d’un loup. Ainsi les Germains apparurent-ils aux Romains.

Tels des sauvages d’une inquiétante – et même d’une effrayante – étrangeté. À l’origine, pourtant, pour les Grecs et les Romains, le mot « barbare » ne revêtait aucun contenu péjoratif. Cette onomatopée désignait ni plus ni moins qu’un homme dont la langue était incompréhensible.

S’il leur arrivait de franchir les limites de l’Empire pour pratiquer le pillage, ces « barbares » à dominante germaine devinrent plus menaçants à partir du IIIe siècle. Le sens du mot muta pour désigner un ennemi à la cruauté gratuite.

L’Empire avait alors perdu de son efficacité. Le poids des impôts oppressait, alors que des virus nouveaux minaient les forces vives. Les barbares, eux, amendèrent leurs méthodes de combat. Surgis d’un monde de marécages et de forêts obscures, ils désiraient se sédentariser. On leur offrit des terres. Plus tard, ils servirent de troupes auxiliaires à l’armée romaine, puis comptèrent des généraux qui s’imposèrent à la force du glaive. Lorsque la partie occidentale de l’Empire s’effaça, des royaumes barbares apparurent, dotés à la fois de leurs coutumes ancestrales et d’un héritage romain qu’ils avaient fait leur. De ces entités mouvantes, les pays européens forment les lointains héritiers. Comme la France, dont le nom résonne de celui d’un peuple venu d’au-delà du Rhin.

 

Au sommaire également :

LES BARBARES ARRIVENT. L’EMPIRE ROMAIN DANS LA TOURMENTE

Depuis ses origines, Rome a combattu les peuples à ses frontières. Mais tout bascule au IIIe siècle apr. J.-C. : après les guerres de conquête, c’est l’Empire qui est assailli. Alamans, Goths, Vandales, Francs, Huns menacent l’intégrité du territoire, en particulier la Gaule. Pourtant, de combats en alliances, les institutions romaines vont entretenir durant trois siècles un rapport ambigu avec ces peuples redoutés.

Signature : Yann Le Bohec - Professeur émérite, université Paris-Sorbonne

Les Barbares arrivent, l'empire romain dans la tourmente.

Les Barbares arrivent, l'empire romain dans la tourmente.

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L’ARCHE D'ALLIANCE : LES TRIBULATIONS D'UN COFFRE SACRÉ 

Ce sanctuaire itinérant, qui renfermait les tables de la Loi remises par Dieu à Moïse, accompagna les Hébreux dans leur périple vers Canaan et sa conquête. Or, une fois placé dans le temple de Salomon, sa mention disparaît de la Bible. Qu’est-il donc advenu de l’arche perdue ?

Signature : Francis Joannès - Professeur émérite d’histoire ancienne, Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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    L'arche d'alliance : les tribulations d'un coffre sacré.

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    LES MÉNINES : LE SACRE DE LA PEINTURE À LA COUR D'ESPAGNE

    En 1656, Diego Vélasquez occupe la charge de grand maître du palais. Une haute fonction jugée incompatible avec la pratique de la peinture, « art vil et mécanique ». Le peintre virtuose est, pour sa part, d’un tout autre avis…

    Signature : Fernando Marías - Université autonome de Madrid, Académie royale d’histoire

    Les Ménines, le sacre de la peinture à la cour d'Espagne.

    Les Ménines, le sacre de la peinture à la cour d'Espagne.

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    LE LONDRES DE CHARLES DICKENS

    Qui mieux qu’un écrivain ayant trimé à 12 ans dans une usine avant de connaître la fortune et la gloire pouvait décrire les paradoxes d’une capitale où la misère la plus sordide côtoyait la richesse la plus effrénée ?

    Signature : Joan Eloi Roca - spécialiste de Londres

    Le Londres de Charles Dickens.

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