Sommaire du magazine Histoire et Civilisations - Novembre 2020
La supériorité technique, autant que la bravoure et la détermination, a souvent joué un rôle décisif dans les victoires militaires. La Seconde Guerre mondiale illustre cette loi d’airain.
Seconde guerre mondiale : la victoire des savants
La supériorité technique, autant que la bravoure et la détermination, a souvent joué un rôle décisif dans les victoires militaires. La Seconde Guerre mondiale illustre cette loi d’airain.
Les scientifiques mobilisés, en effet, menèrent dans l’ombre une véritable guerre dans la guerre : celle des codes avec le décryptage de la machine Enigma, qui permit de faire la différence lors de la bataille aérienne d’Angleterre, puis de l’Atlantique ; celle de la détection de l’ennemi, qui se remporta avec l’essor du radar ; celle des vaccins aussi, avec le développement des antibiotiques ou la mise au point de remèdes contre un paludisme qui ravageait les troupes en zone tropicale ; mais la percée la plus impressionnante – la plus inquiétante aussi pour l’avenir de l’humanité – fut l’invention de la bombe atomique. Celle-ci ne fut pas le fruit du hasard, mais l’aboutissement d’une mobilisation gigantesque – intellectuelle, industrielle, économique, financière – des forces alliées, en premier lieu américaines. Et les plus grands savants, parfois effrayés par les monstres qu’ils avaient pu enfanter, furent les premiers enrôlés.
En tout cas, la formidable montée en puissance des Alliés contraste avec la désorganisation de l’Allemagne nazie, ses erreurs commises, son pourrissement intérieur. Cette réalité fait mentir le cliché d’un régime totalitaire qui aurait été un bloc de cohésion et d’efficacité. Pouvoir oppressif ayant fait fuir ses grands savants juifs et qui, à l’agilité offensive des démocraties libérales que l’on a pu qualifier, à tort, de faibles parce qu’elles étaient vivantes, ne résista pas.
Au sommaire également :
1939 – 1945, LES SAVANTS GAGNENT LA GUERRE
Jules César le savait déjà : pour vaincre son ennemi, la bravoure martiale ne suffit pas, et un conflit se remporte aussi sur d’autres fronts que celui du champ de bataille. C’est ce qu’a prouvé la Seconde Guerre mondiale. Ce n’est pas une, mais des guerres qui ont été menées dans l’ombre de la science : guerre du décryptage, guerre des vaccins, et surtout guerre technologique, avec l’invention de la bombe atomique.
Signature : Jean-Charles Foucrier - Historien, spécialiste de la Seconde Guerre mondiale, service historique de la défense
1939-1945 : les savants gagnent la guerre
LUCRÈCE BORGIA, BEAUTÉ PURE ET LÉGENDE NOIRE
Fille naturelle du pape Alexandre VI et sœur du sulfureux César Borgia, Lucrèce ne fut pas qu’un pion dans les stratégies politiques de sa famille. En épousant en 1502 l’héritier du duché de Ferrare, elle endossa un rôle qui dévoila son caractère et sa véritable envergure.
Signature : Maria Paola Zanoboni - Docteure en histoire ancienne
Lucrèce Borgia, beauté pure et légende noire
LA BIBLIOTHÈQUE D’ALEXANDRIE, LE RÊVE D’UN SAVOIR UNIVERSEL
Après son accession au trône d’Égypte, suite à la mort d’Alexandre le Grand en 323 av. J.-C., Ptolémée Ier se lance dans un projet fou : créer dans sa nouvelle capitale, Alexandrie, une institution culturelle qui rassemblerait tous les savoirs du monde antique.
Signature : Sonia Darthou - Maître de conférences en histoire ancienne, université d’Évry Val-d’Essonne
La bibliothèque d’Alexandrie , le rêve d’un savoir universel
LES NURAGHES, SOCLES DE LA SARDAIGNE ANTIQUE
Du XVIe au IXe siècle av. J.-C. se développe en Sardaigne l’une des cultures les plus insolites de la Méditerranée antique : la civilisation nuragique. Elle doit son nom à ses emblématiques et monumentales constructions en pierre : les nuraghes.
Signature : Elisabetta Alba - Archéologue
Les nuraghes, socles de la Sardaigne antique