Sommaire du magazine Histoire et Civilisations - Février 2019
C’est de façon imperceptible, par sauts de puce, qu’Homo sapiens se répand à la surface du globe, bouleversant au passage les écosystèmes et provoquant l’extinction des autres espèces humaines.
Les Hommes ont toujours migré. Par curiosité et par nécessité. Homo sapiens, l’espèce d’homme dont nous descendons, apparaît en Afrique il y a environ 500 000 ans. Les plus anciennes traces hors de ce continent ont été découvertes en Israël et datent de - 200000. Plus tard commencera la migration de groupes vers le reste du continent eurasiatique. Vers l’est, puis vers l’ouest. Homo sapiens n’arrive en Europe que vers - 45000. Vers cette époque, il passe en Amérique par le détroit de Béring, qu’il franchit lors d’une période de glaciation.
Il est cependant possible, nous dit Yves Coppens, que quelques Homo sapiens, après avoir construit une sorte de radeau, aient traversé l’Atlantique depuis l’Afrique. Comme, bien plus tard, Christophe Colomb. C’est de cette façon, sur des embarcations, qu’il a aussi peuplé l’Australie vers - 50000, en franchissant une centaine de kilomètres depuis l’Indonésie. Ainsi Homo sapiens s’aventure en haute mer vers des horizons inconnus. Bien sûr, le besoin de se nourrir est un puissant aiguillon. On suit aussi le gibier que l’on a l’habitude de chasser. Et l’on se disperse sur de plus vastes étendues.
La croissance de la population favorise également la migration, tout comme les évolutions du climat. Et puis il y a les phénomènes de conquête : certains groupes fuient devant d’autres. À chaque fois, les distances parcourues sont courtes, quelques dizaines de kilomètres. C’est de façon imperceptible, par sauts de puce, qu’Homo sapiens se répand à la surface du globe, bouleversant au passage les écosystèmes et provoquant l’extinction des autres espèces humaines.
Au sommaire également :
HOMO SAPIENS - LA GRANDE MIGRATION
Apparus il y a environ 500 000 ans en Afrique, nos ancêtres eurent l’âme vagabonde : quittant leur région il y a 70 000 ans, des groupes entreprennent ce qui sera le plus long et le plus périlleux voyage de l’humanité.
Signature : Fernando Diez Martin - Université de Valladolid
LAWRENCE D’ARABIE - L’AGENT SECRET FOU DE L'ORIENT
Fonctionnaire zélé des renseignements britanniques ou véritable amoureux du Proche-Orient ? Une ombre plane sur les réelles motivations de celui qui aida les Arabes dans leur rébellion contre le pouvoir ottoman.
Signature : Fracon Cardini - Professeur émérite, Institut italien de sciences humaines
OSIRIS – LE DIEU DES MORTS ET DE LA VIE
Ce n’est qu’après l’époque des grandes pyramides de Gizeh qu’apparaissent ses premières mentions. Mais, dès lors, sa popularité va croître pour faire de lui le plus grand des dieux égyptiens. Car Osiris est un dieu paradoxal : souverain de l’au-delà, il est aussi vénéré pour son pouvoir de régénération.
Signature : Pascal Vernus - Égyptologue, directeur d'études à l'école pratique des hautes études
LE CAPITOLE DE ROME – LA COLLINE QUI DOMINA LE MONDE
Ce n’est ni la plus impressionnante, ni la plus haute des sept collines de la ville. Et pourtant, c’est elle que choisirent les Romains pour y dresser le sanctuaire de leur dieu suprême, Jupiter. Comment ce lieu escarpé devint-il le cœur de tous les rituels politico-religieux ?
Signature : Anne Fraisse - Maître de conférences en langue et littérature latines, Université Lyon-2
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