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Page du photographe
Anthony Coyle
Les photographies de citoyens disparus au Mexique affichées sur la Glorieta de la Palma, dans la ville de Mexico. Profitant de la décision du conseil municipal de remplacer l'arbre qui donne son nom à ce rond point par un cyprès, un mouvement populaire a vu le jour en mai 2022 à l'initiative des familles des disparus afin de le renommer la Glorieta de las y los desaparecidos (le rond-point des disparus).
À 71 ans, Marta Beatriz Vega recherche son mari depuis plus de 45 ans : « Nous ne comprenons pas comment le gouvernement a pu échapper pendant tant d'années à sa responsabilité face aux citoyens. Ils doivent assurer la sécurité des citoyens et ce n'est pas le cas. Nous ne sommes pas libres. Nous sommes pris au piège d'un pays que nous aimons, et c'est pour cette raison que nous sommes encore là. »
Les activistes des associations de proches des disparus se rassemblent sur la Glorieta de la Palma dans la ville de Mexico, le 19 mai 2022. Sur l'image, plusieurs familles peignent l'inscription « + de 100 000 DESAPARECIDOS ».
María del Rosario Morales Galván cherche son frère, sourd et muet, depuis le 23 février 2012. Il a disparu à l'âge de 39 ans avec quatre autres personnes sourdes et muettes à Piedras Negras, dans l'État du Coahuila. « Il vendait des livres de recettes, des contes et des rosaires. Il a dû abandonner la ville de Mexico car trop de monde abusait de lui, lui extorquait de l'argent pour l'autoriser à vendre dans la rue. « Dix années sont passées et pas une une seule piste a émergé, mais certains soupçonnent qu'ils auraient été confondus avec des membres d'un cartel rival, les Zetas, » explique-t-elle. Sur la photo, Maria pose chez elle, avec une image de son frère devant le petit autel dédié à son père.
Lizeth Cardona, fille d'un marchand de peinture disparu en 2009 avec 11 autres personnes à Piedras Negras, dans l'État du Coahuila. « Nous, les membres de la famille, nous avons appris à leur donner les pistes d'enquête car eux, les autorités, ne savent pas, ne peuvent pas ou disent qu'il y a déjà trop d'affaires, pas assez de temps ou de ressources. J'ai porté plainte contre le bureau du procureur au niveau fédéral et cela n'a rien changé depuis six ans. Nous devons tout faire. »
En août, le gouvernement a annoncé l'arrestation de Jesùs Murillo Karam, procureur général à l'époque de la plus médiatisée des disparitions : celle des 43 étudiants de l'école d'Ayotzinapa. Des mandats d'arrêt on également été lancés pour 20 militaires, 44 policiers, 5 fonctionnaires et 14 membres d'un cartel de narcotrafiquants. Sur l'image, un monument à la mémoire des disparus sur l'avenue Paseo de la Reforma dans la ville de Mexico.
Les enfants d'Eduardo Toyota affichent sur leur bras un tatouage en hommage à leur père, disparu lors d'un voyage d'affaires en 2009.
La famille d'Eduardo Toyota possède deux dossiers d'enquête remplis de détails et de photographies de l'appartement où le père de famille a été aperçu pour la dernière fois. Plus de treize années ont passé, mais aucun progrès n'a été réalisé dans l'enquête. Sur cette image, le fils d'Eduardo, Marina et Katya parcourent l'un des dossiers.
La femme et les enfants de l'ingénieur en télécommunications Eduardo Toyota, disparu en 2009 lors d'un voyage d'affaires dans l'État du Tamaulipas. « Nous avons participé à des groupes de travail et de nombreuses lois ont été rédigées. Le gouvernement nous a ouvert les portes, mais il ne nous a pas donné la réponse que nous cherchons, » assure la mère, Marina Armenta.