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Page du photographe
Thomas P Peschak
La réserve du Niassa bouscule le mythe des aires protégées d’Afrique comme vierges de toute présence humaine. Depuis des milliers d’années, l’homme se nourrit de ces terres et cohabite avec la faune. Certains des habitants contribuent aujourd’hui à préserver ces zones sauvages, sillonnées de rivières et ponctuées d’inselbergs.
Les éléphants du Niassa ont subi de lourdes pertes dans les années 2010, quand des organisations criminelles ciblaient les plus grands troupeaux d’Afrique de l’Est pour leur ivoire. Ici, les éléphants récupèrent lentement depuis 2018.
Terre de partage
Ces manchots papous de la péninsule Antarctique nichent autour d’une vertèbre de baleine, vestige de l’époque où la chasse à la baleine était courante dans la région. Les températures hivernales ont augmenté de façon impressionnante : 6 °C depuis 1950 – soit plus de cinq fois la moyenne mondiale. La saison des glaces dure trois mois de moins qu’auparavant. La population de manchots à jugulaire et Adélie, qui chassent le krill au large et qui dépendent de la banquise, diminue. Mais les manchots papous, davantage capables de s’adapter, prospèrent sur les plages et dans les eaux sans glace. Leur population mondiale a été multipliée par six depuis les années 1980.
À l’aube, les suricates sortent de leur terrier et font face au soleil levant pour se réchauffer – mais le désert du Kalahari va peut-être devenir trop chaud pour eux. Avec des températures d’été toujours plus élevées, les scientifiques ont constaté que les petits suricates grandissent plus lentement et que les adultes meurent plus rapidement. Une tendance qui pourrait s’aggraver. De plus, l’herbe se raréfie à cause du manque d’eau, il y a moins de fourmis et de termites, et les animaux insectivores, comme les suricates, luttent pour survivre. Tout un délicat équilibre écologique se voit ainsi perturbé.
Sortant de leurs terriers à la nuit tombée, les pangolins se délectent d'environ 15 000 fourmis et termites chaque nuit, soit 5,5 millions en un an. L'abondance des insectes dépend de la présence d'herbes saines, assurance de la présence de vie sur les sables pauvres en nutriments du Kalahari. Sans pluies estivales, il n'y aura pas d'herbe. Le désert est un point chaud du changement climatique : à mesure que la température augmente et modifie le volume de précipitations, des animaux comme le pangolin voient leur avenir compromis.
Pour les suricates du désert du Kalahari en Afrique australe, la survie est un effort de groupe. Les sentinelles guettent le danger et les adultes de rang inférieur, principalement des femelles, nourrissent et surveillent les juvéniles de la femelle la plus âgée. On ne sait pas exactement comment le changement climatique affectera les suricates dans le Kalahari, mais des étés plus chauds et plus secs pourraient réduire leur nombre.
Un monde de glace englouti
De toutes les espèces de manchots qui vivent sur la côte ouest de la péninsule, le manchot Adélie est celui qui dépend le plus de la banquise. Avec la fonte de cette dernière, la population de l’oiseau décline dans la région. Protéger cette partie de l’océan Austral « ne préviendra pas les effets du changement climatique, mais réduira les sources de stress sur l’écosystème », explique la biologiste marine argentine Mercedes Santos, qui a joué un rôle fondamental dans l’ébauche du projet de création de la nouvelle aire marine protégée.
Des manchots papous s’octroient une pause sur un iceberg à la dérive entre deux séances de pêche. Ces oiseaux s’aident de leurs serres pour grimper sur la glace. Au cours des 40 dernières années, leur population dans la péninsule Antarctique a été multipliée par six. Les manchots papous dépendent moins du krill que leurs cousins à jugulaires ou Adélie.