Magazines
Télévision
Disney+
National Geographic
National Geographic
National Geographic
Histoire
Animaux
Sciences
Environnement
Voyage® & Aventure
Histoire
Animaux
Sciences
Environnement
Voyage® & Aventure
Page du photographe
William Daniels
La fumée des ordures brûlées le soir pour nettoyer les rues enveloppe Noukailawa. Une partie de ce village du Terai, dans le sud du Népal, est habitée par des Musahars, un sous-groupe d’intouchables au plus bas de l’échelle des castes. Environ 40 % d’entre eux n’ont aucun document d’identité. Depuis 2006, deux amendements à la loi sur la citoyenneté ont été adoptés pour leur en faciliter l’accès, notamment sur recommandation des autorités locales, mais très peu l’obtiennent du fait du poids des discriminations.
Fuyant le Myanmar, des Rohingyas accostent de nuit sur l’île de Shahpori, au Bangladesh, en 2017. Ils seraient 1,2 million dans le pays, qui a absorbé la majorité des réfugiés de cette ethnie musulmane depuis 1978 et les massacres perpétrés à leur encontre par l’armée birmane. En 1982, l’État birman, majoritairement bouddhiste, les a déchus de la citoyenneté. Leur exode s’est amplifié au cours de la dernière décennie, avivé par des flambées de violence intercommunautaire. Ces populations aux origines complexes, liées à l’histoire précoloniale et coloniale de la région, sont brocardées par les autorités comme étant des étrangers du Bengale oriental arrivés avec les colons britanniques à la fin du XIXe siècle.
Voyage au bout de la nuit
Burj Barajneh, camp de réfugiés palestiniens à Beyrouth. La plupart des constructions sont illégales, et sans fondations adéquates. De nombreux bâtiments tombent en ruine et aucun financement n'est prévu pour les réparer.
Sapana Badi, 21 ans. Membre de la communauté d'intouchables Badi, Sapana, qui vit au Népal, se prostitue en Inde pour gagner 15 000 roupies par mois (120 euros au moment de la prise de cette photo). Le commerce du sexe est une tradition de longue date chez les femmes Badi. À cause de cela, elles sont rejetées, discriminées, y compris par d'autres groupes de la caste des intouchables. De ce fait, 10 % d'entre elles sont encore apatrides aujourd'hui, ce qui les maintient dans la prostitution. Un cercle vicieux.
Au Népal, Tettar Majhi et sa famille sont sans papiers, et à risque d'apatridie. Ils font partie de la caste des intouchables (dalits) Mushahar, l'un des groupes les plus discriminés. Être sans papiers les maintient dans une vie de pauvreté. « Si je demande de l'aide, il n'y aura personne pour m'aider, je ne suis personne, je n'ai aucune pièce d'identité. Si j'avais eu la citoyenneté, j'aurais pu essayer de me défendre » explique-t-il.
Des migrants haïtiens et quelques descendants d'Haïtiens travaillent dans les champs de canne à sucre en République Dominicaine.
Yolanda* et ses trois enfants, chez eux. Suite à une décision de la Cour Suprême en 2013, ils ont perdu leur citoyenneté dominicaine et sont désormais apatrides, comme des dizaines de milliers de personnes dans le pays. *Le prénom a été modifié pour des raisons de sécurité.
Pêcheurs à Shaplapour, Bangladesh. 80 % d'entre eux sont des Rohingyas.
Des Mushahars, un groupe d'intouchables, brûlent des déchets dans le village de Kokailwa, au Népal, pour nettoyer les rues. À cause des discriminations, et parce qu'ils ont du mal à obtenir tous les documents nécessaires pour prouver leur citoyenneté népalaise, 40 % de ces villageois n'ont pas de nationalité.