Ces photographies dévoilent toute la splendeur et la complexité des insectes
Plongez dans l'infiniment petit pour observer au plus près ces fascinantes créatures.
Chez le coléoptère Eurythyrea quercus, l'enveloppe irisée de ses ailes et son abdomen contiennent de la chitine, une substance qui lui confère une protection semblable à une armure.
Les arthropodes constituent le groupe le plus diversifié du règne animal. Dans celui-ci, ce sont les insectes qui détiennent le record de l'évolution, grâce à leur capacité d’adaptation à de nombreux écosystèmes différents, tant dans l’eau que sur terre. La polyvalence des arthropodes est due en grande partie à la chitine, une substance qui forme leur revêtement extérieur dur ainsi que leurs ailes et autres parties flexibles. Comme la cellulose, qui est l’élément constitutif des parois cellulaires des plantes, la chitine est composée de molécules de glucose, mais elle contient également de l’azote, ce qui lui confère une structure solide.
L'origine de la couleur du cuticule du scarabée Anthaxia croesus reste un mystère. Des protéines se sont probablement liées à la chitine pour produire ces teintes. La plupart de ces photos ont été prises avec un objectif de microscope. Des dizaines de photos ont été assemblées pour créer une image composite unique, révélant les détails les plus infimes du sujet.
L'armure chitineuse brillante de ce pseudo-scorpion (Neobisium sp.) cache un minuscule insectivore. Cet animal semble effrayant, mais contrairement aux vrais scorpions, son dard n'est pas venimeux.
Les écailles chitineuses des ailes de ce papillon (Chrysiridia) forment des grilles qui créent des couleurs métalliques.
L'œil composé d'un frelon est constitué de milliers de lentilles constituées de chitine.
La chitine est le composant principal de l’exosquelette des arthropodes, la première forme rigide à avoir évolué chez les organismes multicellulaires. Cela fait déjà 550 millions d’années que les arthropodes ont commencé à fabriquer de la chitine. Sécrétée par l’épiderme, leur couche externe molle semblable à la peau, la chitine se combine à d’autres composés pour former une cuticule cireuse et résistante à l’eau.
Les antennes plumeuses du coléoptère Anostirus purpureus sont constituées de la forme flexible de la chitine.
L'appendice polyvalent d'un coléoptère Anthaxia croesus possède une armure chitineuse sous la forme de ses éperons et de ses griffes.
Les antennes coudées d'un balanin des noisettes (Curculio nucum) peuvent se replier dans les rainures de son museau. Les balanins percent des trous dans les plantes pour y déposer leurs œufs.
À l'œil nu, ce charançon vert soyeux (Polydrusus formosus) semble avoir une cuticule verte. Un regard plus attentif révèle que ce sont ses écailles denses et chitineuses qui lui confèrent sa couleur.
Matériau remarquablement dur mais aussi flexible, la chitine renforce les mandibules des insectes pour leur permettre de couper la roche et le métal, et assure l’élasticité entre les segments rigides du corps, procurant vitesse et agilité. Les minuscules et délicates écailles qui recouvrent les insectes tels que les papillons contiennent également de la chitine. Elle fait partie intégrante des minces tubes trachéaux qui constituent leur système respiratoire, ainsi que de leurs poils chargés de ramasser le pollen.
Les poils épais de cette araignée Eresus hermani, qui recouvrent même ses appendices polyvalents appelés palpes, sont résistants à l'eau.
Il semble que la chitine soit capable de presque tout faire, sauf de permettre à un exosquelette de s’étendre. Ainsi, pour grandir, les arthropodes doivent muer. De temps à autre, ils n’ont d’autre choix que de se débarrasser temporairement de leur enveloppe chitineuse protectrice en échange d’un peu d’espace pour grandir.
Cet article a initialement paru en juin 2021 dans la version hongroise de National Geographic.