Les plus belles photos du monde microscopique de l'année 2024
Des épines dendritiques d'un neurone à du pollen sur un œil d'insecte, les lauréats du concours Small World de Nikon dévoilent cette année encore toute la richesse du monde microscopique.
Ces « puces d'eau » (du genre Daphnia) peuvent se reproduire de manière asexuée, donc sans fécondation, en se clonant elles-mêmes. Les deux individus photographiés ici présentent des embryons (à gauche) et des œufs (à droite).
La photomicrographie a le pouvoir de révéler au grand jour un monde miniature dont l’observation n’est habituellement possible que grâce aux objectifs des microscopes de laboratoire. Depuis cinquante ans, le concours photo annuel Small World de Nikon célèbre cette technique qui allie l’art à la science.
Cette année, le premier prix a été décerné à une photo prise par les chercheurs Bruno Cisterna et Eric Vitriol, qui montre des cellules de tumeurs cérébrales chez une souris. Cette image extraordinaire a été capturée dans le cadre d’une étude sur les réactions des neurones face à des déficiences dans leur cytosquelette d’actine, chargé de contrôler la forme et la structure des cellules. Ces réactions pourraient jouer un rôle dans certaines maladies neurodégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Charcot.
Sur les 2 100 photographies envoyées par des artistes et scientifiques du monde entier, 87 ont été récompensées pour leur originalité, leur niveau technique et leur impact. Des teintes roses et violettes d’un arc électrique reliant une épingle et un fil à un gros plan sur les bulles d’une feuille de cannabis, ces photos exposent le monde microscopique tel que vous ne l’avez jamais vu.
Voici quelques-unes des photomicrographies les plus marquantes de cette cinquantième édition du concours Nikon.
Cette photographie, qui a remporté le premier prix cette année, montre des cellules de neuroblastome chez une souris. Le vert représente les microtubules, le blanc le cytosquelette d'actine, et le violet le noyau.
Coupe transversale d'un oyat (Ammophila arenaria). Les parois de centaines de compartiments hexagonaux apparaissent ici en jaune doré et orange.
Photomicrographie des yeux d'une araignée de l'espèce Misumessus oblongus. Bien qu'elles soient le plus souvent d'un vert pâle, ces araignées peuvent parfois présenter des marques roses.
Partie dorsale de l'abdomen d'une guêpe-coucou de l'espèce Hedychrum gerstaeckeri, présente dans les pays nordiques et baltes. Elle appartient à la grande famille des Chrysididae, connue pour ses couleurs aux reflets métalliques.
Cette photographie montre une coupe transversale d'un oyat (Ammophila arenaria). Cette espèce, originaire d'Europe et d'Afrique du Nord, est considérée comme invasive sur la côte pacifique de l'Amérique du Nord.
Spores de truffe noire (Tuber melanosporum) photographiées avec un grossissement de 63X.
Partie antérieure d'un charançon rouge des palmiers (Rhynchophorus ferrugineus). Les larves de ce coléoptère peuvent creuser des trous importants dans les palmiers, ce qui peut les affaiblir et, à terme, les tuer.
Ouverture d'une fleur d'hibiscus des marais (Hibiscus moscheutos) en quatre étapes, chacune photographiée dix minutes après la précédente, permettant ainsi de révéler l'apparition progressive de l'intérieur de la fleur, qui est pleine de pollen.
L'espèce parasite Toxoplasma gondii photographiée dans une cellule de peau humaine. Ce protozoaire est à l'origine de la toxoplasmose chez les humains.
Le visage de cette coccinelle à deux points (Adalia bipunctata) s'illumine sous une lumière fluorescente.
Chaque couche du système nerveux de l'étoile de mer de l'espèce Patiria miniata est ici représentée par une couleur différente. Toutes les couches ont été superposées les unes aux autres pour réaliser cette image composite.
Photographie d'un réseau de neurones dopaminergiques, le type de cellules qui se détériore le plus sous l'effet de la maladie de Parkinson.
De près, les détails de cette plume de paon photographiée avec un grossissement de 4X ne sont pas sans rappeler des fils brodés.
Ce neurone du striatum du cerveau d'un rat adulte est recouvert de nombreuses épines dendritiques, dont le rôle est d'aider aux échanges d'informations entre les neurones.
Des grains de pollen accrochés aux fils délicats d'une toile d'araignée, photographiés avec un grossissement de 20X.
Photographiée sous une lumière polarisée, cette larve de moustique montre toutes sortes de couleurs.
Ces grains de pollen, ici posés sur les yeux composés d'une mouche, ont été photographiés avec un grossissement de 60X.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.