Voici à quoi ressemblait vraiment le Tyrannosaurus Rex
Si la version de Spielberg était jusqu’à ce jour l’une des représentations les plus fidèles du T-Rex, de nouveaux travaux offrent une version différente et fascinante du plus redoutable des théropodes.
À la lumière des derniers travaux de recherches, une équipe de paléontologues accompagnée de l’illustrateur californien RJ Palmer, spécialisé dans la création de créatures pour films et jeux vidéo, a annoncé avoir reconstitué de manière la plus fidèle qui soit l’apparence du T-Rex. Comme en attestent les dernières études scientifiques et l'analyse de fossiles sur lesquels se sont appuyés les spécialistes, le T-Rex était en réalité loin d’être le prédateur élancé qu’on imaginait.
UN PORTRAIT-ROBOT PEU FLATTEUR
Premières observations, le redoutable prédateur de la fin du crétacé semblait être plutôt lourd en raison d’un centre de gravité très bas.
Cette vision rejoindrait des récentes déclarations de scientifiques affirmant que le T-Rex avait du mal à se mouvoir. Il arbore également deux minuscules avant-bras à l’allure atrophiée mais extrêmement aiguisés. À l’inverse, ses pattes arrières sont émoussées et témoignent de son mode de déplacement bipède.
Selon RJ Palmer et les scientifiques ayant colaboré avec lui, le T-Rex était plutôt lourd et aurait eu une couleur très neutre.
Si la question des plumes reste sujet à débat dans la communauté scientifique, il est plus que probable que le T-Rex n’en était pas doté, comme l’affirment les Biology Letters. Sa peau était plutôt lisse et écailleuse. Sur sa nuque se trouvaient des plaques de kératine. Les scientifiques l’ont déduit en se basant sur le développement des oiseaux modernes, descendants des anciens théropodes. Ils ont également bordé la mâchoire de l’animal d’un tissu extra-oraux, semblable à un renflement de peau, qui servait probablement à dissimuler ses crocs acérés.
La couleur du T-Rex était assez neutre, semblable à celle des dragons de Komodo modernes. Selon les scientifiques et RJ Palmer, les colorations vives que donnent souvent les paléontologues à leurs dinosaures étaient plutôt arborées par les animaux de très petite taille. Cette coloration neutre convient mieux pour un prédateur géant tel que le T-Rex.
« LA TENTATIVE LA PLUS EXHAUSTIVE DE RESTAURER UN ANIMAL »
C’est au bout de longs mois de recherches mêlant paléontologie, physiognomonie et logiciels de pointe que les scientifiques sont parvenus à dresser ce portrait-robot du Tyrannosaurus Rex. Les équipes ont travaillé couche par couche ce portrait-robot, partant du squelette jusqu’aux écailles, en passant par les muscles. Un travail titanesque et extrêmement réaliste selon Scott Hartman, paléobiologie et consultant sur ce projet. « L’équipe a travaillé à partir des squelettes, a passé des mois à imaginer les muscles appropriés et les résultats sont maintenant visibles par tout le monde. Le temps passé et l’attention portée aux détails m’ont ébloui. C’est la tentative la plus exhaustive de représentation d'un animal sur laquelle j’ai travaillé. »
Pour se rendre compte du travail minutieux réalisé, les spécialistes ont décidé de créer une version gigantesque de l’animal, qui sera exposée au Museum d’Histoire naturelle et des Sciences de Mexico lors de l’exposition Paléoart.