Australie : les lacs Willandra racontent l’histoire de premiers hommes
La région des lacs Willandra s'est asséchée il y a environ 18 500 ans. Ils nous donnent un fascinant aperçu de la vie des premiers hommes en Australie.
Site : La région des lacs Willandra
Location : Australie
l'année : 1981
Catégories : Culture, nature
Pourquoi y aller : Cette chaîne d’anciens lacs nous donne un fascinant aperçu de la vie des premiers hommes en Australie.
En 1968, Jim Bowler, un jeune géologue qui analysait le sable et l’argile de ce plateau aride du sud-ouest de la Nouvelle-Galles du Sud, a trouvé les restes partiellement calcinés d’une femme ayant vécu dans la région 40 000 ans auparavant - dans ce qui semble être le plus ancien site de crémation rituelle au monde. Six ans après, dans la même région, Boweler a mis au jour le squelette entier d’un homme de la même période.
Le couple, désigné comme les hommes du Mungo, raconte l'histoire des premiers hommes ayant vécu en Australie. Leurs restes ont apporté la preuve du riche passé aborigène et ont été mis en exergue par le mouvement des droits des indigènes.
Les lacs de la région Willandra se sont asséchés il y a 18 500 ans, quand le ruisseau qui les nourrissait s'est tari. Ils ont laissé de précieuses reliques du Pléistocène, époque à laquelle les hommes ont évolué jusqu’à prendre leur forme actuelle. Aux côtés des restes humains, les archéologues ont trouvé des outils en pierre et des meules que nos ancêtres utilisaient pour produire de la farine à partir des semences d’herbes. Le site contient toujours des traces visibles d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont autrefois marché le long du lac. On compte 460 d’empreintes de pieds d’hommes, ce qui en fait la plus grande collection du monde de ce type.
Les lits du lac ont aussi prouvé l'existence d'anciennes formes de vie, animale et végétale, notamment grâce à la mise au jour de fossiles de marsupiaux géants qui autrefois erraient sur le continent.
Bien que l’eau ne coule plus dans la région des lacs Willandra, la vie est présente dans les 5 larges bassins et dans 14 petits bassins présents sur le site. De petits eucalyptus ponctuent les dunes. Les chauves-souris, les amphibiens, les reptiles, les perroquets, les cacatoès et les bouvreuils animent la vie quotidienne des lacs.
Ces magnifiques sites semi-arides offrent aujourd’hui de fascinants panoramas, notamment les Murs de la Chine, ces dramatiques et fragiles formations de sable et d’argile formées par le vent et la pluie ; de magnifiques sculptures aux airs de paysages lunaires.
Les lacs Willandra figurent depuis 1981 au patrimoine mondial de l’Unesco qui garantit la préservation de ce trésor archéologique et environnemental.
COMMENT S'Y RENDRE
Le meilleur moyen pour se rendre à cette région reste la voiture. Vous pouvez voyagez en avion ou en train pour arriver en ville et ensuite louer une voiture ou vous inscrire pour une visite de groupe.
QUAND VISITER
Pour une visite de jour, il est préférable de s'y rendre pendant l'été. La pluie est rare mais erratique et les fortes tempêtes peuvent faire fermer les routes. Le printemps est la saison la plus pluvieuse. Pour éviter la pluie et les conditions climatiques extrêmes, pensez à visiter la région en automne.
COMMENT VISITER
Vous pouvez visiter les lacs asséchés en marchant, en conduisant ou en parcourant à vélo les dix kilomètres de Zanci Pastoral Loop dans le parc national Mungo. Marchez le long du Mur de la Chine ou prenez optez pour les Mungo Aboriginal Discovery Tour, visites menées par les gardes forestiers pour découvrir la région au-delà des promenades. Les villes de Lildura, Balranald, Pooncarie et Ivanhoe, à quelques heures de route, proposent de nombreux hébergements. Le parc national de Mungo dispose aussi de campings.