6 sites anciens soi-disant construits par des "extraterrestres"
Si ces sites n'ont pas été construits par des extraterrestres, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ne sont pas hors du temps, comme autant de témoignages du génie humain.
On trouve sur Terre de nombreux vestiges de civilisations passées, des édifices qui semblent défier les capacités technologiques de l'époque en raison de leur taille, de leur poids ou de leur complexité.
Ainsi, certains imaginent que les anciens bâtisseurs des pyramides d'Égypte, des géoglyphes de Nazca et d'autres merveilles auraient en fait suivi des modes d'emploi extraterrestres. Qui sait, peut-être que les mains à l'origine de ces chefs-d'œuvre n'étaient pas de ce monde.
Le fait de se demander si des aliens ont déjà visité notre planète est, sans nul doute, divertissant. Après tout, l'Homme est sur le point d'élargir sa portée dans l'espace, des lieux comme Mars sont aujourd'hui dans notre ligne de mire. Pourtant, il n'existe en réalité aucune preuve du passage d'extraterrestres sur Terre. D'un autre côté, invoquer une explication surnaturelle aux plus grandes réalisations de l'humanité reviendrait à fermer les yeux sur les méthodes fascinantes grâce auxquelles des civilisations préhistoriques sont parvenues à faire sortir de terre les édifices les plus énigmatiques au monde.
SACSAYHUAMÁN
En bordure de la ville de Cuzco, ancienne capitale de l'empire Inca, l'imposante forteresse de Sacsayhuamán se dresse dans les Andes péruviennes. Construite en énormes pierres taillées et empilées à la manière d'un puzzle, Sacsayhuamán est pour certains le fruit de l'intense labeur d'une antique civilisation quelque peu aidée par des compagnons venus d'ailleurs.
Les murs imbriqués de la forteresse millénaire se composent de pierres dont le poids peut atteindre les 360 tonnes, transportées sur une trentaine de kilomètres avant d'être soulevées puis disposées avec une précision digne des dernières technologies laser.
La méthode utilisée par cette ancienne civilisation pour accomplir cette prouesse technique pourrait faire l'objet d'un exercice amusant, il s'avère que les Incas étaient aussi doués pour construire des logements et des fortifications complexes que pour observer le ciel et élaborer des calendriers. En fait, Sacsayhuamán n'est pas le seul exemple de cette complexe maçonnerie, il existe en effet des fortifications similaires à travers tout l'empire Inca, notamment à Cuzco où l'on trouve une pierre à douze angles soigneusement calée en position.
Plus récemment, les archéologues ont découvert des traces du mécanisme à corde et levier utilisé par les Incas pour transporter les pierres des carrières à la ville. Ce système reposait sur l'ingéniosité de ses concepteurs et la force de ses opérateurs, plutôt que sur l'imagination d'un architecte extraterrestre.
GÉOGLYPHES DE NAZCA
À plus de 300 km de Lima, sur un plateau sec à haute altitude, plus de 800 lignes droite à la couleur pâle sont tirées à travers le désert péruvien, à première vue de façon aléatoire. Reliées, ces courbes donnent naissance à 300 figures géométriques et 70 dessins d'animaux dont une araignée, un singe et un colibri.
Les lignes les plus longues semblent tracées à la règle sur plusieurs kilomètres. Les formes les plus vastes s'étendent sur près de 400 m en diagonale et n'apparaissent sous leur meilleur jour que depuis le ciel. Selon les scientifiques, les figures de Nasca auraient plus de 2 000 ans et en raison de leur âge, de leur taille, de leur visibilité depuis le ciel et de leur nature mystérieuse, elles sont souvent reprises comme l'un des meilleurs exemples de l'artisanat extraterrestre sur Terre. Autrement, comment expliquer qu'une civilisation aussi lointaine puisse être capable de faire d'aussi grands dessins dans le désert sans même savoir voler ? Et pourquoi ?
Il s'avère que le comment est plutôt facile à saisir. Appelés géoglyphes, ces mystérieux dessins sont tracés en retirant la couche supérieure de roches couleur rouille, laissant ainsi apparaître la couche inférieure de sable blanc.
Le pourquoi est en revanche plus difficile à cerner. Étudiés pour la première fois au début du 19e siècle, ces motifs étaient à l'origine soupçonnés d'être alignés avec les constellations ou les solstices. Des recherches plus récentes suggèrent que les lignes de Nasca indiqueraient plutôt l'emplacement de sites sacrés accueillant des cérémonies ou des rituels dédiés à l'eau et à la fertilité. Enfin, en plus d'être visibles depuis les airs, les figures le sont également depuis les collines voisines.
LES PYRAMIDES D'ÉGYPTE
Situées à quelques kilomètres du Caire, les pyramides les plus célèbres d'Égypte pointent vers le ciel depuis les terres arides de Gizeh. Bâties il y a plus de 4 500 ans, les pyramides de Gizeh sont des sépultures monumentales où étaient inhumés reines et pharaons.
Mais quelles méthodes les Égyptiens ont-ils bien pu utiliser pour construire ces colosses ? La grande pyramide de Gizeh a nécessité des millions de pierres taillées avec précision pesant chacune au moins deux tonnes. Même à l'aide des grues actuelles et d'autres engins de construction, la construction d'une pyramide aussi imposante que celle du pharaon Khéops serait une prouesse formidable.
Vient ensuite la question de la configuration astronomique des pyramides qui seraient alignées avec les étoiles de la ceinture d'Orion. De la même façon, les adeptes de la théorie extraterrestre s'appuient régulièrement sur le fait que ces trois pyramides sont en bien meilleur état que d'autres pourtant construites plusieurs siècles plus tard (les efforts consacrés à la conservation de ces monuments au cours des siècles derniers passent donc aux oubliettes).
Les pyramides d'Égypte sont-elles pour autant l'œuvre de petits hommes verts ? Pas vraiment. Bien que les scientifiques ne soient pas certains de la méthode utilisée par les Égyptiens pour construire les pyramides (et surtout aussi rapidement), il existe tout de même de nombreuses preuves de la mise à contribution de milliers de mains bien humaines.
STONEHENGE
Dans la campagne anglaise à proximité de Salisbury se trouve un grand cercle de pierres dont certaines atteignent les 50 tonnes. Connu sous le nom de Stonehenge, ce monument mégalithique construit au Néolithique a inspiré une étonnante théorie à l'auteur suisse Erich von Däniken. Selon lui, ce site serait en fait un modèle tiré du système solaire qui servirait également de piste d'atterrissage aux extraterrestres. Après tout, pour quelle autre raison et de quelle autre façon ces gigantesques pierres auraient atterri à plusieurs centaines de kilomètres de leur carrière d'origine ?
La signification du site de Stonehenge est un mystère pour tous mais, comme pour les autres sites de cette liste, les extraterrestres n'ont aucun rôle dans son explication. En effet, les scientifiques ont démontré qu'il était tout à fait possible d'édifier ce genre de structure à l'aide de techniques qui existaient déjà il y a 5 000 ans, époque à laquelle ont été construites les premières structures du site.
Par ailleurs, il apparaît aujourd'hui que les pierres sont alignées avec les solstices et les éclipses, ce qui suggère que les bâtisseurs de Stonehenge gardaient un œil sur le ciel, même s'ils n'en descendaient pas.
TEOTIHUACAN
La « cité des dieux », en nahuatl Teotihuacan, est une cité antique située dans la vallée de Mexico. Elle est mondialement célèbre pour ses temples pyramidaux et ses alignements astronomiques. Construite il y a plus de 2 000 ans, l'âge de Teotihuacan, sa taille et sa complexité lui confèrent une allure venue d'un autre monde. C'est pourtant bel et bien le travail acharné des Hommes de l'époque.
Les scientifiques soupçonnent que siècle après siècle, différentes cultures y compris les Mayas, les Zapotèques et les Mixtèques ont participé à la construction de la ville pouvant accueillir plus de 100 000 personnes. Avec ses fresques murales, ses outils, son système de transport et des preuves d'une agriculture développée, l'avancement technologique de la ville de Teotihuacan est bien souvent considéré comme impossible pour l'époque pré-Aztèque.
L'édifice le plus célèbre de Teotihuacan est, sans aucun doute, l'imposante pyramide du Soleil, l'une des plus grandes constructions du genre dans l'hémisphère ouest. Son étrange alignement aurait été fondé sur des cycles calendaires.
ÎLE DE PÂQUES
Les énigmes qui planent autour des moaï, ces immenses statues installées sur l'île de Pâques, suivent encore une fois le même scénario que les sites présentés ci-dessus : comment les Rapa Nui ont-ils fait pour façonner ces statues il y a plus de 1 000 ans ? Et comment les moaï ont-ils trouvé leur chemin jusqu'à l'île de Pâques ?
Taillées dans la pierre, ces presque 900 figures humaines sont disséminées le long des flancs du volcan éteint de l'île. En moyenne, elles mesurent 4 m de haut et pèsent 14 tonnes. Il semblerait qu'elles aient été taillées dans le tuf volcanique, une roche tendre que l'on trouve dans la carrière de Rano Raraku. À cet endroit reposent plus de 400 statues à différents stades de construction. Certaines sont achevées et attendent simplement leur tour pour être installées.
Les raisons pour lesquelles ces figures ont été sculptées restent encore inconnues, bien qu'il soit fort probable qu'elles l'aient été à des fins rituelles ou religieuses. Le destin des tailleurs de pierre, les Rapa Nui, est également entouré de mystère. Selon la principale théorie, ils auraient succombé à une catastrophe environnementale dont ils étaient eux-mêmes les responsables… un événement qui aurait largement pu être évité si les extraterrestres de l'époque avaient eu la décence de leur transmettre leur éternelle sagesse.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.