Ontario: Une terre au milieu des lacs
Plus de 250 000 lacs jalonnent la province la plus peuplée du Canada où tout, des eaux claires et bleues aux épaves qui invitent à la plongée, attend les voyageurs qui répondent à l’appel des sirènes.
Destination Ontario a pour vocation de reconnaître que l’Ontario reflète le monde entier en une seule province et que celle-ci est le berceau de nombreux Premiers Peuples. Avec la Nation Crie au Nord, les Haudenosaunee au Sud et la Nation Anichinabée tout autour des Grands Lacs, nous sommes heureux de reconnaître et de soutenir les Premiers Peuples et les Premières Nations de ces territoires, les Inuits et les Métis, alors que nous accueillons ensemble les visiteurs.
Les plages des tropiques sont souvent les plus prisées par ceux qui recherchent les escapades sur l’eau. Mais l’un des environnements aquatiques les plus diversifiés au monde se trouve loin de l’Équateur, où les palmiers sont remplacés par les pins vertigineux et les érables doux qui entourent plus de 250 000 lacs dans le centre économique du sud-est du Canada. Même son nom est dérivé du lac éponyme de l’Ontario, une adaptation d’un mot signifiant « eau pétillante » des peuples autochtones d’Haudenosaunee. Près d’un cinquième de l’eau douce du monde se trouve dans la province, ce qui n’est peut-être pas surprenant étant donné que quatre des cinq Grands lacs font office de frontières.
Et bien qu’ils soient formidables (le lac Supérieur, le plus grand lac d’eau douce au monde par sa surface, a même sa propre marée), l’Ontario est aussi dynamique que ses environs, une terre qui allie industries et conservation, société et solitude. Et les lacs aussi. Où que vous alliez, vous n’irez pas loin sans arriver aux portes d’un parc provincial, d’une biosphère de l’UNESCO ou d’une réserve marine baignée de beauté spectaculaire. Avec une myriade de façons d’explorer la surface des cours d’eau de l’Ontario, voici comment trouver votre bonheur.
Baie Georgienne, Ontario, Canada.
Baie Georgienne : L’aventure au quotidien
Des photos de la baie Georgienne pourraient vous faire penser que vous êtes sur les falaises qui entourent la Grande Barrière de Corail d’Australie, si ce n’était pour les épinettes blanches, le pin blanc, le cèdre blanc et les chênes rouges caractéristiques de l’Ontario qui surplombent le littoral. Les parties les plus tranquilles de la baie Georgienne ne sont qu’à deux heures de Toronto, étant située dans le parc national de la péninsule de Bruce, une réserve mondiale de la biosphère de l’UNESCO. Pure et protégée malgré une popularité telle que les visiteurs estivaux doivent réserver un parking à l’avance, c’est un rêve pour les aventuriers du quotidien : Alternez entre les randonnées dans les zones humides, l’escalade et la baignade dans les eaux cristallines et fraîches d’un trou d’eau souterrain au parc marin national Fathom Five, où une vingtaine d’épaves enthousiasment les amateurs de plongée. Pour les autres, ces mêmes épaves peuvent être appréciées à travers un bateau à fond de verre lors de visites qui passent également devant Flowerpot Island et parmi l’archipel des Mille Îles. La nuit, régalez-vous d’histoires autour d’un feu de camp dans une grande cour gérée par le parc, avec tout le confort nécessaire pour bien se reposer avant de repartir à l’aventure le lendemain. La disponibilité est toutefois limitée, alors n’oubliez pas de réserver bien à l’avance.
Parc provincial Wabakimi: Ré-ensauvagement naturel
Zone sauvage isolée et vaste dans la partie nord de la province, Wabakimi n’a pas d’accès direct à la route, ce qui rend le voyage en canoë, en hydravion ou en train aussi attrayant que la destination elle-même. Ici, les voyageurs viennent pour se reconnecter à la nature : l’expérience ne consiste pas à se déconnecter, mais à se connecter à quelque chose de plus grand que le bruit quotidien qui engloutit les populations urbaines. Ici, dans la plus grande zone de pagayage au monde, il n’y a rien d’autre que la pureté, une occasion rare d’exister simplement, qu’il s’agisse de camping ou du confort d’un complexe en pleine nature, parmi les wolvérines et les caribous de bois en voie de disparition, les eaux remplies de goberge et de truites mouchetées, avec une vue magnifique sur les Aurores Boréales.
Les canoës empruntent les rapides de la rivière Ottawa, en Ontario.
Rivière des Outaouais : À la recherche de sensations fortes
La rivière des Outaouais est l’autoroute canadienne d’origine qui favorise le commerce à travers la province. Elle joue également un rôle essentiel dans la préservation des écosystèmes fragiles, dont plus d’une vingtaine d’espèces menacées dans la vallée que la rivière a sculptée. L’énergie de cette rivière du patrimoine canadien, qui pompe plus d’eau à travers ses canaux que les voies navigables combinées de toute l’Europe occidentale, attire les amateurs de sensations fortes vers les rapides de classe III-V le long de sa section Rocher Fendu. Ceux qui aiment apprécier les frissons à distance peuvent également en profiter à 37 mètres au-dessus de la rivière à des vitesses allant jusqu’à 50 km/h sur une tyrolienne interprovinciale (la première du genre !) entre l’Ontario et le Québec, ou en faisant du vélo le long de la côte sur le sentier de près de 30 kilomètres au bord de la rivière.
Le parc provincial Algonquin est idéal pour ceux qui recherchent la solitude partagée uniquement avec la faune, y compris l’élan, l’ours noir et le cerf.
Parc provincial Algonquin: Introverti curieux
Premier parc provincial du Canada, Algonquin, dans le centre de l’Ontario, abrite près de 2 000 kilomètres de voies de pagayage, plus de 1 500 lacs, et ne compte presque aucune route intérieure. Tout fonctionne à l’énergie humaine ici, sauf lorsque les chiens de traîneau sortent en hiver. Ici, se connecter à la tranquillité de la vie révèle sa vitalité, et ceux qui préfèrent la solitude aux rassemblements sociaux peuvent communier avec la nature aux côtés du cerf à queue blanche, de l’élan, de l’ours noir et du loup. Les aventuriers les plus persévérants partiront à la découverte d’une des rares eaux vertes du Canada au lac Nadine, où une expédition de plusieurs jours (soutenue par un expert) est récompensée par l’arrivée à un bassin tranquille alimenté par une source que seule la truite mouchetée locale trouble l’ombre d’un instant. Ceux qui recherchent la convivialité prendront la direction de Muskoka, un quartier populaire des lacs connu sous le nom de pays de cottage, où le charme d’antan souligne toute l’année une beauté naturelle aux couleurs charismatiques, en particulier lorsque vient l’automne.
Le lac Ontario et les environs dégagent une ambiance « work-hard-play-hard », idéale pour ceux qui cherchent à profiter au maximum de leur week-end.
Grand lac Ontario : Guerrier du week-end
L’un des Grands lacs d’Amérique du Nord et berceau de Toronto, la plus grande ville du Canada, le lac Ontario ne dort jamais, même lorsque sa surface est tranquille. Certaines des communautés les plus appréciées de l’Ontario se trouvent le long de cette étendue d’eau importante, notamment à Port Hope, Cobourg, Kingston et Brockville. Chaque étendue d’eau qui touche le système des Grands Lacs traverse le bassin du lac Ontario et, en tant que pont vers l’océan Atlantique, sert de voie et de chemin vital pour la migration des poissons. Le lac est aussi diversifié que la population qui habite le bassin hydrographique, un quart complet de la population de la province, et ses eaux s’avèrent irrésistibles pour les citadins. Les personnes en quête d’exploration adoreront Mille Îles, un archipel de près de 2 000 îles à la frontière internationale orientale du lac (et à l’extrémité sud du canal Rideau reconnu par l’UNESCO), où les eaux étaient autrefois privilégiées par les pirates et remplies de contrebande de l’époque de la prohibition. Aujourd’hui, cependant, en raison de l’accessibilité à l’eau, vous êtes plus susceptible de trouver des plaisanciers passionnés, des pagayeurs en kayak et sur un paddle, et des nageurs qui s’évadent de la vie urbaine.
Ceux qui recherchent la détente au milieu des rives sablonneuses et des eaux bleues opteront pour le parc provincial Sandbanks en Ontario.
Parc provincial Sandbanks: pour les amateurs de plage
Ceux qui aiment le sable doivent se rendre au parc provincial Sandbanks dans le comté du Prince-Édouard pour profiter de la tranquillité sur les rives des eaux peu profondes parfaites pour les familles. Une toile de fond spectaculaire de 12 km de dunes de sable formées par les glaciers il y a 12 500 ans crée un visuel doux et ondulant qui plonge délicatement les visiteurs dans la détente le long de plages apparemment infinies, tandis que des monarques, des papillons orange vif, virevoltent dans l’air de mai à octobre. Les amateurs de beaux coquillages et de pierres trouveront un trésor à West Point, entre les plages Outlet et Lakeshore, où une piste cyclable d’un kilomètre et demi est bordée de calcaire qui abrite des fossiles vieux de 450 millions d’années.
L’envie de se rassembler en bord d’eau douce n’est peut-être plus un instinct de survie, mais quel que soit le type de voie navigable qui vous attire, sauvage ou verdoyante, éloignée ou urbaine, elle reste un rappel de notre humanité et de la manière dont toutes les créatures vivantes, que ce soit flore ou faune, sont liées à, et dépendent de cette ressource simple mais précieuse. Et en Ontario, où se trouve une grande partie de l’eau douce du monde, nous avons à peine effleuré la surface.