Randonnée dans l’Himalaya : nos recommandations
Au nord de l’Inde, les collines de Kumaon permettent de profiter sans grands efforts de l’Himalaya : les randonneurs débutants peuvent y emprunter des sentiers adaptés et ainsi découvrir des oiseaux rares, des panoramas vertigineux et des villages isolés.
Il n’est pas rare de voir des yacks se reposer près des randonneurs, comme sur ce cliché pris au camp de base situé au pied du sommet enneigé de l’Ama Dablam, à 15 kilomètres au sud de l'Everest, dans le parc national de Sagarmatha, au Népal.
QUAND PARTIR ?
Au Népal et au Bhoutan, mieux vaut partir en randonnée de février à mars et d’octobre à novembre, quand le ciel est dégagé et les températures modérées. En revanche, dans l'État de l'Uttarakhand, situé dans le nord de l'Inde, mieux vaut partir de mars à avril et de septembre à octobre, quand les conditions météorologiques sont idéales, sans chaleur excessive. Autrement, dans la plupart des régions, il vous sera impossible de profiter de la vue pendant la mousson, de juin à septembre. Enfin, mieux vaut laisser le froid extrême de l'hiver, entre décembre et février, aux randonneurs aguerris.
QUELS VÊTEMENTS EMPORTER ?
Les températures chuteront rapidement à mesure que vous prendrez de l'altitude, mais comme vous allez transpirer pendant la randonnée, prévoyez des couches de vêtements que vous pourrez enlever et remettre si nécessaire. N'oubliez surtout pas d'emporter des sous-vêtements thermiques, des pantalons légers, des hauts en polaire et une doudoune pour les nuits froides.
QUELLES CHAUSSURES PORTER ?
Certains randonneurs portent des chaussures de marche ou de course, mais les chaussures de randonnée soutiennent mieux les chevilles. Portez des chaussettes à séchage rapide et séchez vos chaussures si elles sont mouillées afin de réduire les risques d'ampoules. Pensez à étrenner votre nouvelle paire avant de partir sur les sentiers, et à utilisez des bâtons de randonnée pour réduire les chocs sur vos genoux.
FAUT-IL PORTER SOI-MÊME TOUT SON MATÉRIEL ?
Si beaucoup de randonneurs se contentent de porter eux-mêmes leur équipement, on peut facilement employer des porteurs ou louer des yacks et des chevaux de bât au départ des sentiers pour se décharger. Les guides-porteurs (qui guident les randonneurs et les aident également à porter leurs sacs) facturent à partir de l'équivalent d'une vingtaine d'euros par jour et parlent généralement un peu anglais. Lors de certaines randonnées organisées, vous avez la possibilité de ne porter que votre appareil photo et votre bouteille d'eau ou un sac léger pour la journée.
COMMENT DORMIR ?
Les lodges ou maisons de thé dans l'Himalaya fournissent des matelas minces et des couvertures, mais comme les chambres sont rarement chauffées, il vous faudra emporter un sac de couchage de qualité pour vous assurer une bonne nuit de sommeil. Préférez un sac de couchage « 4 saisons » pour les itinéraires en haute altitude.
COMMENT GÉRER SES RÉSERVES D’EAU ?
L'Himalaya est parsemé de vieilles bouteilles en plastique, abandonnées par des randonneurs irresponsables. Apportez plutôt une bouteille d'eau et des comprimés de purification ou un filtre à eau portable pour purifier l'eau des rivières qui serpentent entre les hauts cols, au fur et à mesure que vous avancez.
COMMENT CONTRER LE MAL DES MONTAGNES ?
Vous risquez de souffrir de mal aigu des montagnes (MAM) sur tous les itinéraires qui dépassent 2 500 mètres d'altitude. Pour contrer ses effets, limitez votre vitesse d'ascension et accordez-vous régulièrement des jours de repos pour vous acclimater à l'altitude. Les comprimés de Diamox (acétazolamide) peuvent également réduire les symptômes légers tels que les maux de tête, mais en cas de symptômes graves comme des nausées, des vertiges ou un sentiment de confusion, redescendez immédiatement, car le MAM peut être mortel.
FAUT-IL UN PERMIS DE TREKKING POUR ARPENTER L'HIMALAYA ?
Pour visiter le Bhoutan, vous devrez prévoir un voyage organisé par l'intermédiaire d'une agence de voyages agréée ; le prix total comprendra les frais de visa, les taxes touristiques quotidiennes obligatoires et la plupart de vos frais, y compris les frais de trekking. Au Népal, il vous faudra trouver un guide par le biais d'une agence de trekking locale et acheter une carte TIMS (Trekkers' Information Management System) auprès de l'Association des agences de trekking du Népal. L'accès aux zones protégées est payant, notamment celui au parc national de Sagarmatha sur la piste du camp de base de l'Everest, et des permis sont obligatoires pour traverser les régions frontalières telles que le Mustang et le Dolpo.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.