13 photos étonnantes qui prouvent que les chenilles sont expertes en camouflage
Un photographe immortalise ces maîtres de la métamorphose au sommet de leur art, qui luttent pour tromper les prédateurs.
Le photographe Sam Jaffe capture tout le charme et l'ingéniosité de ses sujets, comme ce spécimen de Hyalophora cecropia. Malgré son apparence farouche, cette créature de la taille d'une petite saucisse est inoffensive.
Avant qu'elles ne se transforment en papillons, les chenilles doivent surpasser, surjouer et survivre. Les images de ces créatures tubulaires prises par Sam Jaffe montrent comment : par le mimétisme, les adaptations défensives et l'association avec les plantes. Le naturaliste-photographe est passionné par ces insectes depuis l'âge de quatre ans. « Je les apportais dans la maison de mes parents », raconte-t-il. « Ils les trouveraient en train de ramper sur des murs ». Alors qu'il travaillait à l'université de Harvard, Jaffe a commencé à prendre des photos de chenilles indigènes pendant son temps libre, puis il exposait les résultats dans des galeries locales. Les expositions ont suscité un tel intérêt qu'il a lancé en 2013 une association éducative à but non lucratif, le Caterpillar Lab, afin de nous faire découvrir ces maîtres de la métamorphose et d'encourager leur protection.
Après avoir mangé une feuille, les chenilles de Pachysphinx occidentalis coupent la tige et la laissent tomber, peut-être pour se cacher des prédateurs.
Oligocentria lignicolor est une chenille qui imite les bords des feuilles, utilisant son propre corps pour combler l'espace de feuillage qu'elle vient de dévorer.
« La tendance générale est que si une chenille est poilue ou épineuse, il ne faut pas la toucher », explique Jaffe. L'espèce acronicta hasta peut provoquer une légère irritation de la peau.
Les euphithécies possèdent tout un arc-en-ciel de nuances, en fonction de la plante sur laquelle elles sont. Les chenilles élevées sur la verveine bleue ne sont pas parfaitement assorties, mais elles peuvent faire illusion de loin.
Alors que certains considèrent la chenille fausse-arpenteuse du chou comme un simple ravageur de laitue et de tomates, Jaffe y voit plutôt « du caractère, de la forme et de la couleur ».
La chenille Ceratomia amyntor mange les feuilles d'ormes, desquelles elles sont d'ailleurs des copies conformes. Même leur texture rugueuse et striée ressemble à s'y méprendre à celle de leur plante hôte, explique Jaffe.
Les spécimens de Chlorochlamys chloroleucaria se font passer pour de simples brindilles ou d'autres parties de plantes. Jaffe note qu'à l'âge adulte, les papillons de nuit sont de « magnifiques petites choses vertes ».
Lorsqu'elle est menacée, la chenille Alypie à huit points vomit, ce qui est un moyen de défense courant chez les chenilles.
Présente dans une grande partie du monde, la chenille Belle-Dame émerge d'une chrysalide qui laisse deviner ses pattes, yeux, antennes et ailes, caractéristiques du papillon puissant et stupéfiant qu'elle deviendra.
Cachant complètement la feuille de smilax sur laquelle elles sont, des chenilles Phosphila turbulenta se rapprochent les unes des autres. Lorsqu'elles sentent le danger arriver, elles s'agitent, créant un spectacle visuellement déroutant de mouvements et de motifs colorés.
Le feuillage de fin de saison est souvent entaché de champignons, de morsures et de pourriture, si bien que les chenilles de fin de saison ont évolué pour imiter ces caractéristiques. Cette chenille Heterocampa umbrata a les côtés déchiquetés et des couleurs inégales pour ressembler à une vieille feuille de chêne.
Nerice bidentata imite non seulement la couleur, mais aussi la texture, les marques et la vue de profil de la feuille d'orme qu'elle grignote.
Cet article est extrait du numéro de septembre 2024 du magazine National Geographic.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.