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Page du photographe
Samuel Jaffe
Nerice bidentata imite non seulement la couleur, mais aussi la texture, les marques et la vue de profil de la feuille d'orme qu'elle grignote.
Le feuillage de fin de saison est souvent entaché de champignons, de morsures et de pourriture, si bien que les chenilles de fin de saison ont évolué pour imiter ces caractéristiques. Cette chenille Heterocampa umbrata a les côtés déchiquetés et des couleurs inégales pour ressembler à une vieille feuille de chêne.
Cachant complètement la feuille de smilax sur laquelle elles sont, des chenilles Phosphila turbulenta se rapprochent les unes des autres. Lorsqu'elles sentent le danger arriver, elles s'agitent, créant un spectacle visuellement déroutant de mouvements et de motifs colorés.
Présente dans une grande partie du monde, la chenille Belle-Dame émerge d'une chrysalide qui laisse deviner ses pattes, yeux, antennes et ailes, caractéristiques du papillon puissant et stupéfiant qu'elle deviendra.
Lorsqu'elle est menacée, la chenille Alypie à huit points vomit, ce qui est un moyen de défense courant chez les chenilles.
Les spécimens de Chlorochlamys chloroleucaria se font passer pour de simples brindilles ou d'autres parties de plantes. Jaffe note qu'à l'âge adulte, les papillons de nuit sont de « magnifiques petites choses vertes ».
La chenille Ceratomia amyntor mange les feuilles d'ormes, desquelles elles sont d'ailleurs des copies conformes. Même leur texture rugueuse et striée ressemble à s'y méprendre à celle de leur plante hôte, explique Jaffe.
Alors que certains considèrent la chenille fausse-arpenteuse du chou comme un simple ravageur de laitue et de tomates, Jaffe y voit plutôt « du caractère, de la forme et de la couleur ».
Les euphithécies possèdent tout un arc-en-ciel de nuances, en fonction de la plante sur laquelle elles sont. Les chenilles élevées sur la verveine bleue ne sont pas parfaitement assorties, mais elles peuvent faire illusion de loin.
« La tendance générale est que si une chenille est poilue ou épineuse, il ne faut pas la toucher », explique Jaffe. L'espèce acronicta hasta peut provoquer une légère irritation de la peau.