Cet appareil permet de photographier les espèces les plus inacessibles

Pour s'immiscer dans la vie secrète des animaux, les ingénieurs National Geographic peuvent compter sur un allié de (petite) taille : la Crittercam.

De Nina Strochlic
Publication 4 sept. 2020, 16:54 CEST
Construite sur mesure dans les locaux de National Geographic, cette Crittercam est conçue pour être attachée ...

Construite sur mesure dans les locaux de National Geographic, cette Crittercam est conçue pour être attachée à l'aileron d'un requin afin de suivre son évolution dans l'eau.

PHOTOGRAPHIE DE Mark Thiessen
Cet article paraîtra dans l'édition octobre 2020 du magazine National Geographic.

 

En juillet 1906, National Geographic consacrait un numéro aux photographies d'animaux dans leur plus simple appareil, obtenues grâce à un dispositif comprenant flash et obturateur déclenchés par leur passage. On découvrait ainsi en feuilletant les pages du magazine un raton-laveur en plein repas, un élan ou encore un cerf de Virginie pour le moins agité. Construit par le naturaliste et membre du Congrès George Shiras, ce « piège photographique » contribua à faire entrer la photographie animalière dans une nouvelle ère.

Plus d'un siècle plus tard, les ingénieurs au service de l'Exploration Technology Lab de National Geographic inventent toujours de nouveaux outils pour immortaliser les animaux dans leur environnement naturel. Les pièges photographiques modernes fonctionnent plusieurs mois d'affilée et les Crittercams sont suffisamment légères pour être fixées sur des poissons. Ces dispositifs nous offrent une fenêtre sur la vie des créatures les plus menacées et les plus isolées de la planète, ainsi qu'une foule de données et d'informations sur le comportement animal.

Il y a une dizaine d'années, les ingénieurs National Geographic souhaitaient capturer la vue d'un requin qui longe les côtes mexicaines. Ils ont construit ce qui est aujourd'hui considéré comme la première caméra haute-définition installée sur un requin. Au cours d'une tentative de fixation de la caméra, l'ingénieur de l'époque, Mike Shepard, était tombé à l'eau au beau milieu des thons utilisés comme appâts pour le plus grand plaisir des requins. Après avoir regagné sain et sauf le bateau, il avait lancé : « Ce n'est pas aussi dangereux que le métier de sapeur pompier, mais il nous arrive de faire des choses absurdes comme accrocher une caméra sur un requin. »

 

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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