Jakarta sera bientôt sous les eaux, le gouvernement lance un plan de sauvetage

Alors que Jakarta continue de s'enfoncer sous le niveau de la mer, le gouvernement indonésien prévoit de construire des murs côtiers et de déplacer sa capitale sur Bornéo : des projets de grande envergure qui ne s'attaquent pas au problème de fond.

De Adi Renaldi
Publication 3 août 2022, 19:25 CEST
Jakarta opener

Les gratte-ciel du centre de Jakarta s'élèvent au nord-ouest au-delà de Kampung Melayu, un village urbain qui s'étend sur les rives du fleuve, l'un des treize cours d'eau qui traversent la capitale indonésienne. Jakarta, une mégapole construite sur un delta, s'enfonce rapidement et subit de très fréquentes inondations.

PHOTOGRAPHIE DE Joshua Irwandi

JAKARTA, INDONÉSIE – Outre la route étroite et non pavée, le mur côtier en béton de deux mètres de haut est la seule barrière qui sépare le petit restaurant de Suhemi, dans le nord de Jakarta, des eaux de la mer. Sa famille dépend de ce mur. Suhemi a grandi ici, dans le quartier de Muara Baru, dans les années 1980 et 1990, et jouait souvent sur la plage située devant sa maison. Cependant, dans les années 2000, la plage avait totalement disparu et la mer inondait fréquemment le quartier.

En 2002, le gouvernement a construit le mur côtier afin d’offrir du temps et une certaine tranquillité d’esprit aux habitants : un répit face à l’enfoncement continu des terres et à la montée des eaux. Cinq ans plus tard, en 2007, le mur n’a pas résisté aux pires inondations de l’histoire moderne de Jakarta. Engendrées par une tempête provenant de la mer de Java et par des pluies torrentielles, les inondations ont fait quatre-vingts victimes dans la capitale et ont causé des centaines de millions d’euros de dégâts.

À Muara Baru, le mur s’est effondré sous la tempête, et la mer a inondé la maison de Suhemi.

« L’eau était à plus d’un mètre de hauteur », se souvient-elle. « Mon père a failli mourir après avoir été emporté par le courant. Il a survécu après s’être accroché à un cadre de porte. Il est encore traumatisé. »

Aujourd’hui, beaucoup de Jakartanais vivent avec la menace constante d’un nouveau traumatisme comme celui de 2007. Certaines zones, moins protégées encore que Muara Baru, subissent des inondations fréquentes. Cette situation est l’une des raisons pour lesquelles le gouvernement du président Joko Widodo a annoncé en 2019 qu’il allait déplacer la capitale du pays, actuellement la plus grande ville du pays sur l’île très peuplée de Java, vers une nouvelle ville qui sera construite à Bornéo, sur des terres actuellement forestières. La construction devrait commencer cet été.

Les inondations du 1er janvier 2020, qui ont fait soixante-six morts à Jakarta, sont les pires inondations depuis ...
Des habitants de Pesanggrahan, dans l'ouest de Jakarta, attendent que l'inondation de 2020 se calme, au deuxième ...
Gauche: Supérieur:

Les inondations du 1er janvier 2020, qui ont fait soixante-six morts à Jakarta, sont les pires inondations depuis 2007. Ici, une personne tente de traverser une intersection avec sa moto à Puri Indah, à l'ouest de Jakarta.

Droite: Fond:

Des habitants de Pesanggrahan, dans l'ouest de Jakarta, attendent que l'inondation de 2020 se calme, au deuxième étage de leur maison. L'inondation a causé des dégâts estimés à près de 70 millions d'euros.

Photographies de Joshua Irwandi

Une fois le gouvernement parti de cette capitale en perdition, qu’adviendra-t-il des 10 millions de personnes qui, comme Suhemi, n’auront d’autre choix que d’y rester ?

Le mur côtier est en cours d’extension et de grands projets de construction d’une île artificielle géante dans la baie de Jakarta sont en développement, mais leur financement reste incertain. En outre, la cause fondamentale du problème, à savoir l’absence d’un approvisionnement en eau adéquat, qui a entraîné une surextraction massive des eaux souterraines, n’est toujours pas résolue.

L’inondation de 2007 a détruit la maison et le petit restaurant de Suhemi, le seul moyen de subsistance de sa famille. Cette dernière a donc vendu deux motos afin de pouvoir repartir à zéro et recommencer à vendre du riz avec du poisson et du poulet frit aux équipages des bateaux de pêche amarrés au port voisin.

Cependant, les terres se sont considérablement affaissées depuis 2007. La mer est désormais proche d’atteindre le sommet du mur côtier. S’il y avait une brèche dans le mur aujourd’hui, Suhemi imagine que l’eau pourrait inonder le restaurant jusqu’au plafond.

« Ici, la route est toujours boueuse », dit-elle en montrant une fissure visible dans le mur. De l’eau sale et noirâtre s’y infiltre. « Nous avons effectué des drainages pour que l’eau n’inonde pas la route mais, malgré tout, c’est toujours humide. »

 

UN RYTHME ALARMANT

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    Des ouvriers draguent le fleuve Ciliwung dans l'est de Jakarta, en novembre, avant la saison des pluies, dans l'espoir d'améliorer son débit et de réduire les inondations.

    PHOTOGRAPHIE DE Joshua Irwandi

    Les inondations sont l’un des plus gros problèmes de Jakarta depuis des centaines d’années. La ville, qui est un port important, se situe sur un delta : treize cours d’eau la traversent pour rejoindre la baie de Jakarta depuis les montagnes au sud. Le delta était autrefois bordé d’épaisses mangroves qui servaient de tampon contre les marées de tempête. La plupart de ces mangroves ont depuis été coupées.

    Lorsque les Néerlandais ont colonisé l’Indonésie en 1619, ils ont commencé à transformer Jakarta pour en faire une ville typique des Pays-Bas, avec des bâtiments modernes et des canaux. Ces derniers étaient censés réguler le débit et contrôler les inondations mais, selon les chercheurs, ils n’ont fait qu’exacerber le problème. Le sol alluvial du delta se compacte naturellement au fil du temps, entraînant l’affaissement de la surface du sol, à moins qu’il ne soit continuellement réapprovisionné en nouveaux sédiments par le biais du débordement des rivières. Souvent, les canaux empêchent ce processus d’avoir lieu.

    « Sunda Kelapa, comme on l’appelait avant l’arrivée des Néerlandais, était autrefois une communauté organique et résiliente », explique Bosman Batubara, doctorant à l’université d’Amsterdam et à l’Institut IHE de Delft pour l’éducation relative à l’eau. « La construction des canaux n’a fait qu’empirer les choses, car ils ont tendance à piéger les sédiments. »

    Ces dernières années, le gouvernement provincial a aménagé les rivières, en éliminant les bâtiments fragiles, en construisant des digues en béton et en procédant fréquemment à des dragages, un peu comme le faisaient les Néerlandais à l’époque coloniale. Malgré tout cela, les rivières continuent d’inonder certains quartiers de la capitale, mais ne renforce pas la terre, qui est en grande partie pavée.

    Aujourd’hui, Jakarta s’enfonce à un rythme alarmant qui varie d’un endroit à l’autre de la ville, mais qui peut atteindre les 30 centimètres par an dans les quartiers du nord. Environ 40 % de Jakarta se trouve désormais sous le niveau de la mer.

    En comparaison, le changement climatique n’augmente le niveau de la mer que d’une fraction de centimètre par an. Mais l’enfoncement de la terre et la montée de la mer mènent tous deux au même résultat : des inondations régulières dans une grande capitale, la ville qui compte le plus grand nombre de centres commerciaux au monde et qui est actuellement la douzième ville du monde en termes de nombre de gratte-ciel.

    « Jakarta est la ville de référence pour toutes sortes de choses », explique Hendricus Andy Simarmata, maître de conférences au département d’urbanisme de l’université d’Indonésie. « C’est le centre de l’administration, le centre de l’économie, de la culture et du divertissement. Au fil des ans, Jakarta s’est développée à un rythme étonnant et est devenue une mégapole sans aucun système de soutien environnemental. »

    Et c’est précisément pour cette raison qu’elle s’enfonce aujourd’hui.

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    Des pêcheurs transportent du poisson dans des caisses dans le port de Muara Angke, au nord de Jakarta, l'un des quartiers de la ville qui s'affaisse le plus rapidement et qui subit des inondations fréquentes. Les pêcheurs craignent que les mesures de protection côtière prévues par le gouvernement ne limitent leur accès à la haute mer, qui est leur principale source de subsistance.

    PHOTOGRAPHIE DE Joshua Irwandi

    LE PROBLÈME DE L’ACCÈS À L’EAU

    Après l’inondation catastrophique de 2007, le gouvernement provincial a adopté un règlement qui exigeait qu’au moins 30 % de la superficie totale de la ville soit allouée à des espaces verts et ouverts. L’augmentation des espaces verts n’est pas seulement une question de bien-être général : ils sont également destinés à absorber les inondations provoquées par les pluies torrentielles, et à les canaliser afin de recharger les nappes phréatiques épuisées de la ville. À ce jour, moins de 10 % de la ville est verte.

    L’extraction massive d’eau souterraine est l’un des principaux facteurs entraînant l’affaissement du sol à Jakarta. En effet, la ville est un labyrinthe de béton tentaculaire qui n’est plus soutenu par un réseau fiable d’approvisionnement en eau. Le réseau d’eau courante de Jakarta dessert moins d’un million de foyers, soit à peine plus d’un quart de sa population totale. Tous les autres habitants dépendent principalement du pompage des eaux souterraines pour survivre.

    Bien que légal, ce pompage est tout de même soumis à une taxe, mais le gouvernement provincial est incapable de contrôler et de taxer le nombre incalculable de puits profonds non réglementés qui sont disséminés, et souvent cachés, à travers la ville.

    Selon Batubara, qui a passé des années à étudier les causes des inondations de Jakarta, le nombre de puits profonds a explosé proportionnellement avec la croissance de la population de la ville, passant de moins de 400 en 1968 à plus de 3 600 en 1998. Personne ne sait combien de puits existent à l’heure actuelle, mais ils sont sans doute beaucoup plus nombreux, suppose Batubara.

    Le gouvernement provincial affirme que la consommation d’eau souterraine a atteint les plus de 8 millions de mètres cubes en 2018, dernière année pour laquelle il a fourni des données. En 2016, il a estimé que Jakarta avait des réserves de 852 millions de mètres cubes. Des chercheurs indépendants avaient toutefois estimé en 2011 que Jakarta avait déjà utilisé 64 % de ses réserves d’eau souterraine, un pourcentage inquiétant. Avec peu d’espaces ouverts, les eaux souterraines ne peuvent tout simplement pas se reconstituer. Les pluies s’écoulent directement vers la mer.

    L’année dernière, le bureau du gouverneur de la province a annoncé l’interdiction de l’extraction des eaux souterraines par les propriétaires de bâtiments de plus de 5 000 mètres carrés, une interdiction qui devrait prendre effet en août 2023. Le gouverneur de Jakarta, Anies Baswedan, a déclaré que d’ici 2030, le réseau d’eau courante pourra approvisionner toute la ville. Un tel développement nécessiterait cependant une expansion massive du réseau existant et, jusqu’à présent, rien n’indique que cela soit en train de se produire à l’échelle requise.

    Dans les zones côtières comme le nord de Jakarta, où l’eau courante n’est actuellement pas disponible, les habitants forent des puits pouvant atteindre les 150 mètres de profondeur. « Si on fore à moins de 50 mètres, on n’obtient que de l’eau salée », explique Arti Astati, le chef de la communauté du quartier de Muara Angke. Un puits profond peut desservir cinquante ménages.

    L’alternative consiste à acheter de l’eau dans des bidons de 40 litres vendus sur des charrettes par des distributeurs qui la pompent dans des puits situés dans d’autres zones de Jakarta. Cela représente toutefois des frais importants : une famille type de quatre personnes qui gagne moins de 7 euros par jour pourrait facilement dépenser un cinquième de ses revenus juste pour l’eau, raconte Astati.

    En février dernier, les habitants de Muara Angke ont organisé une manifestation devant le bureau du gouverneur de Jakarta pour réclamer l’accès à l’eau du robinet. « Nous devons attendre la pluie si nous voulons prendre une douche et laver nos vêtements », a confié l’un des manifestants.

     

    DE GRANDS PROJETS

    Ces dernières années, Jakarta est devenue un champ de bataille électoral, son poste de gouverneur est devenu un tremplin vers la présidence du pays. Les questions environnementales sont toujours incluses dans les campagnes. Les candidats au poste de gouverneur promettent toujours de réparer Jakarta : le trafic chronique, la pollution atmosphérique qui l’accompagne, ainsi que les graves inondations.

    Mais il n’est pas possible de le faire en un mandat. Ainsi, les années passent, les gouverneurs vont et viennent, et les problèmes persistent.

    Depuis 2014, le gouvernement du pays et ceux des provinces travaillent en partenariat sur un plan visant à défendre la côte de Jakarta contre la montée de la mer. Révisé plusieurs fois, ce mégaprojet est actuellement organisé en deux phases.

    La première consiste en la construction d’un mur de 46 kilomètres le long de la côte ; environ 13 kilomètres ont déjà été construits, et la construction devrait passer à la vitesse supérieure en 2023. Le mur qui se dresse devant la maison de Suhemi est un des premiers éléments du projet, mais comme le démontre son expérience, il s’agit, au mieux, d’une solution temporaire.

    La deuxième phase de ce mégaprojet prévoit la construction d’un « mur de mer géant » au large de la baie de Jakarta. Il devrait s’agir d’une île artificielle de 30 kilomètres de long qui aura la forme du Garuda, un oiseau mythique qui est le symbole national de l’Indonésie. Cette île de 4 000 hectares bloquera les marées de tempête, mais devrait également abriter des bureaux et des appartements, un réservoir d’eau, des autoroutes, des voies ferrées et des infrastructures de loisirs.

    Selon ses détracteurs, ce mur de mer géant entraverait le débit des treize cours d’eau, transformant la baie de Jakarta en une gigantesque mare d’eaux usées. Et comme l’ensemble du mégaprojet ne s’attaque pas à la cause de l’affaissement du sol, la ville finira tôt ou tard par couler, affirme Parid Ridwanuddin, responsable de la campagne sur la mer et les côtes au Forum indonésien pour l’environnement (WALHI). Selon lui, le gouvernement devrait se concentrer davantage sur le rajeunissement des zones côtières en replantant des mangroves et en ramenant à un état plus naturel les berges des rivières actuellement encombrées de logements.

    « Les formations de mangrove ont considérablement diminué au fil des décennies », explique Ridwanuddin, passant de 1 100 hectares à près de 24 aujourd’hui. La stratégie du gouvernement, y compris le mur de mer géant, serait donc « une solution temporaire à un problème à long terme. Ce n’est qu’un nouveau projet coûteux ».

    Le projet est d’ailleurs tellement coûteux (le coût total a été estimé de 20 à 57 milliards d’euros) que son avenir est incertain. Le gouvernement provincial n’a pas encore trouvé suffisamment de financements pour achever sa partie du projet : le mur qui longe la côte.

    Le mur de mer géant en est encore au stade de la conception. Les Pays-Bas et la Corée du Sud ont promis un total d’environ 17,5 millions d’euros pour financer la conception et les études de faisabilité. On ignore cependant qui financera la construction, et le gouvernement n’a pas encore annoncé de date pour le début des travaux.

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    PHOTOGRAPHIE DE Joshua Irwandi

    DÉPLACER UNE CAPITALE

    La construction de la nouvelle capitale à Bornéo, quant à elle, est censée commencer cette année et s’achever d’ici 2045.

    Le souhait du gouvernement national est que cette dernière soit une « ville mondiale pour tous », une ville intelligente et verte qui serve de centre à l’industrie, les affaires et l’éducation. Le coût prévisionnel de 34 milliards d’euros devrait être financé par le budget national, des entreprises d’État et des investisseurs privés. Selon le gouvernement, les Émirats arabes unis, la Chine et la Corée du Sud ont manifesté un intérêt pour investir.

    Mais ce projet ne plaît pas aux communautés natives locales, qui craignent de voir leurs terres, leurs forêts et leurs moyens de subsistance disparaître. Les manifestations sont fréquentes depuis l’année dernière.

    À Jakarta, en revanche, certains se réjouissent de la décision de déplacer le siège du gouvernement à Bornéo, soutenant que cela permettra d’alléger les problèmes de surpopulation et de pollution de Jakarta. Simarmata, chercheur en urbanisme, estime que « Jakarta devrait suivre un programme diététique strict, en renonçant à une partie de sa fonction urbaine et en donnant plus de place aux espaces verts ». Déplacer le gouvernement serait un bon début, selon lui.

    Henny Warsilah, chercheur au Centre pour la société et la culture de l’Agence nationale de recherche et d’innovation (BRIN), est d’accord. « Jakarta ne fera que perdre son statut de capitale. Mais ce sera une bonne occasion de revitaliser la ville. Elle dispose déjà de certaines infrastructures pour s’élever au rang de centre d’affaires ou de loisirs. »

    Ridwanuddin, quant à lui, considère que le transfert prévu de la capitale ne fait que « déplacer les crises écologiques vers un autre endroit ».

    « On laisse Jakarta se noyer sans aucun plan clair pour la revitaliser », déplore-t-il.

     

    QUAND PARTIR N’EST PAS UNE OPTION

    Pour les communautés vulnérables de la côte nord de Jakarta, la nouvelle capitale ne changera rien. Pour des résidents comme Suhemi et Astati, déménager vers un endroit plus sûr n’est pas une option.

    Dans le quartier où vit Astati, Muara Angke, à quelques mètres seulement du port de Kali Adem d’où partent les touristes pour les Mille-Îles, le mur côtier n’a pas encore été construit.

    « Les inondations ne se produisent pas tous les mois, ni toutes les semaines, mais tous les jours », dit-elle. Parfois, l’eau monte jusqu’aux cuisses, et lorsque les prévisions sont mauvaises, « je poste généralement une publication ou un message sur un groupe WhatsApp de la communauté pour dire aux résidents de se préparer ».

    Plus tôt cette année, les résidents de Muara Angke ont pris les choses en main : ils ont utilisé des gravats pour surélever d’environ un mètre la route qui longe la côte.

    Certains habitants, comme Astati, une quadragénaire qui vit de l’élevage de moules vertes, ont également surélevé les jardins et les sols de leurs maisons en utilisant des centaines de kilogrammes de coquilles de moules. Selon elle, les coquilles sont un moyen abordable d’empêcher l’eau de mer d’entrer dans la maison, et elles permettent à l’eau de s’écouler rapidement.

    « Tout ce que nous voulons, c’est ne plus avoir à nous soucier des inondations. »

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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