Dans les pays en développement, cuisiner peut tuer
Des associations luttent contre les effets dévastateurs des foyers ouverts, encore très utilisés par les populations les plus défavorisées.
Cela est difficile à concevoir : cuisiner peut engendrer la mort, même à petit feu. Trois milliards de personnes à travers le monde utilisent des braseros, souvent dangereux, pour se préparer à manger. Problème : un banal feu de cuisine produit en une heure autant de fumée que 400 cigarettes.
Dans les pays en développement, les maladies pulmonaires liées à l'inhalation de la fumée de ces foyers ouverts constituent des causes significatives de décès chez les personnes fragiles et les plus exposées, comme les femmes et les enfants de moins de 5 ans. Ce type de matériel augmente, de surcroît, les risques de brûlures. En plus de nuire gravement à la santé des populations, il favorise la déforestation et augmente la quantité de carbone suie libérée dans l'atmosphère. Ce dernier, aussi appelé carbone noir, absorbe, comme toutes les surfaces sombres, les rayons lumineux et contribue ainsi au réchauffement climatique.
Afin de lutter contre les effets néfastes de ces feux de cuisine, plusieurs associations se mobilisent pour équiper les foyers les plus modestes de modèles moins dangereux, allant du simple réchaud à gaz au fourneau à bois géant. Nous les avons suivies, dans leur combat sur le terrain, notamment au Guatemala.