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Page du photographe
Owen Freeman
L'âge d'or de la momification
La dague en fer de Toutankhamon se distingue par son excellente facture. L’archéologue Howard Carter, qui a dirigé les fouilles de la tombe du pharaon, a décrit une lame «très tranchante». Des incrustations de pierres et de verres colorés ornent le manche en or. Les filigranes et les motifs en relief sont eux aussi en or. Le pommeau a été taillé dans du cristal de roche. Les chercheurs pensent que le manche n’est peut-être pas d’origine, car la soie de la lame n’est pas complètement insérée dans la poignée. Cette dague, l’une des deux trouvées sur la momie, était clairement un objet de valeur.
Un prêtre portant un masque d’Anubis, le dieu de la momification, dépose une dague en fer météoritique auprès de Toutankhamon. Protection pour le voyage vers l’au-delà, l’arme pouvait s’avérer utile si le pharaon devait affronter le serpent géant Apophis. Les anciens Égyptiens ont peut-être compris que les météorites tombaient du ciel et intégré ce savoir dans leurs croyances.
Un ge à la lame en fer météoritique montée sur du bronze a été trouvé dans la tombe d’un souverain du VIIIe ou du IXe siècle av. J.-C. Il témoigne d’uneinnovation : l’association d’une lame en fer de météorite à une autre pièce coulée en bronze. Des armes similaires, mais en fer obtenu par la fonte, suggèrent que le métal météoritique a pu influencer les débuts de la métallurgie.
Dans la Chine ancienne, les artisans fabriquaient une arme unique, le ge – une hache-poignard fixée à une hampe. Certains ge créés à partir de fer météoritique auraient été gardés précieusement par la royauté à des fins cérémonielles. On ignore si les Chinois avaient compris que ce métal tombait du ciel, mais ils étaient très attentifs aux phénomènes célestes.
Le métal tombé du ciel
Il est possible qu’une petite colonie s’installe sur Mars d’ici à un demi siècle. Puis suivrait une communauté plus importante, de 100 à 150 personnes, avec des membres en âge de procréer, afin de maintenir et d’augmenter les effectifs. Pourrions nous, au fil de l’évolution, devenir des Martiens idéaux ? Chris Impey, professeur d’astronomie à l’université d’Arizona, prévoit que le processus naturel d’évolution pourrait s’accélérer avec une colonie de Martiens. Leur corps pourrait devenir plus grand et mince, en raison d’une gravité inférieure de 40 % à celle de la Terre. En outre, ils pourraient perdre leurs poils dans un environnement contrôlé dénué de poussière.
Il y a plus de cinquante ans, deux scientifiques ont inventé le mot « cyborg » pour désigner un organisme mi homme, mi machine. C’était alors de la science fiction. Environ 20 000 personnes disposent aujourd’hui d’implants leur permettant d’ouvrir une porte. Neil Harbisson, lui, perçoit les couleurs en les changeant en sons, qu’il entend grâce à une antenne implantée dans sa tête. Il imagine un avenir grandement amélioré grâce à l’extension de nos sens avec cette technologie : « Par exemple, la vision nocturne nous donnerait la capacité de nous adapter à notre environnement, de nous façonner nous mêmes plutôt que la planète. En façonnant la planète, nous la détruisons. »
Avec nos outils, notre médecine et d’autres innovations culturelles, nous avons entamé une course possiblement mortelle. Vu la vitesse à laquelle nous pouvons propager une maladie sur toute la planète, « nous sommes dans une nouvelle ère de pandémie et nous devons prendre des mesures dès maintenant pour l’arrêter », affirme Kevin Olival, spécialiste de l’écologie des maladies à l’association EcoHealth Alliance. Les changements provoqués par la destruction des habitats et le réchauffement climatique mettent aussi davantage de personnes en contact avec des agents pathogènes auparavant isolés des hôtes humains.
Le désert représentait un véritable défi évolutif pour les habitants du Sahul, le continent qui réunissait autrefois l’Australie, la Nouvelle Guinée et la Tasmanie. Après que les ancêtres des Aborigènes modernes eurent effectué la traversée jusqu’au Sahul, il y a environ 50 000 ans, ils ont développé des adaptations qui leur ont permis de survivre à des températures glaciales la nuit et dépassant souvent les 37 °C dans la journée. Une mutation génétique concernant une hormone du métabolisme a conféré cet avantage pour la survie, surtout pour les nourrissons, en régulant l’énergie excédentaire produite quand la température corporelle augmente.