La vie de Jane Goodall à travers l'objectif de Hugo van Lawick
Hugo van Lawick fut l'homme qui a immortalisé les débuts de la carrière de Jane Goodall, laissant derrière lui de nombreuses archives. Son talent est désormais récompensé d'un Emmy Award à titre posthume.
Lorsque l'œuvre de Jane Goodall est évoquée, nous entendons rarement parler de l'une des personnes qui lui était le plus cher : Hugo van Lawick, l'homme derrière l'objectif qui a capturé une grande partie des clichés les plus célèbres de Jane lors de ses premières années en Afrique.
Hugo s'est rendu à Gombe pour la première fois en 1962. C'est là qu'il prendra des milliers de photos et filmera plus de 65 heures de vidéo qui retracent les travaux d'observation de Jane auprès des chimpanzés, contribuant ainsi à la sensibilisation aux primates à travers le monde. Si Jane détestait être photographiée, elle le tolérait dans le cadre de ses recherches. Peut-être l'a-t-elle autorisé aussi car c'était Hugo qui était derrière l'objectif : ils se marieront et auront un fils quelques années plus tard. Même divorcés dix ans plus tard, ils resteront très proches.
Une grande partie des archives prises par Hugo van Lawick n'avaient jamais été vues avant d'être entreposées dans les campagnes de Pennsylvanie. Les photos et les vidéos y ont pris la poussière pendant 55 ans, jusqu'à ce que National Geographic ne remette la main dessus et n'exploite une infime partie de ces archives pour la réalisation de JANE, un documentaire portrait qui jette un nouveau regard sur cette femme qui, à 84 ans, continue de voyager à travers le monde pour transmettre son message de conservation.
JANE a remporté deux Emmy Awards, dont un pour la photographie. 17 ans après sa mort, Van Lawick se voit finalement récompensé.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.