À la découverte du monde marin caché
David Doubilet a appris à plonger à huit ans et prend des photos sous-marines depuis l’âge de 12 ans. Pour ce photographe, la photographie sous-marine est un mode de vie. En 2016, il a enfilé sa combinaison de plongée pour découvrir l’incroyable réserve marine des « Jardines de la Reina » (les Jardins de la Reine en français), située à Cuba. Celle-ci s’étend sur plus de 2 200 km² et abrite, entre autres, un récif corallien de toute beauté, sur lequel le temps et le changement climatique n’ont pas d’effets. Une véritable « capsule de temps liquide ». Fruit de leurs années d’expérience, David Doubilet et sa compagne Jennifer Hayes ont saisi un lieu où peu d’individus se sont rendus.
Dans le cadre de notre série « Through the Lens », nous revenons sur le travail de David Doubilet et tentons de découvrir pourquoi il a décidé d’être photographe sous-marin.
Quelle photo, prise par vous, a été la première à compter ?
Beaucoup de photographies comptent pour de nombreuses raisons, qu’elles soient personnelles, professionnelles ou qu’elles comptent d’un point de vue de la sauvegarde de l’environnement. Je suis particulièrement fier d’une photographie que j’ai prise du récif corallien de la mer Rouge qui a même quitté la Terre : cette photo a été reproduite électroniquement sur un CD et envoyée dans l’espace à bord du Voyager 1.
Que feriez-vous si vous n’étiez pas photographe ?
Pilote pour la Navy (Armée de l’air américaine), historien militaire ou joueur de banjo.
Qui vous inspire le plus ?
Beaucoup de monde m’inspire : Jacques Cousteau, Harold Edgerton et les photographes National Geographic Luis Marden et Bates Littlehales, entre autres.
D’où vient cette passion pour la photographie ?
Du désir de prendre une photo qui va amener les gens à réfléchir, une photo dont ils vont tomber amoureux et qui va leur donner envie de protéger les océans.
Le cliché parfait, c’est quoi ?
La photographie parfaite, c’est celle qui a le pouvoir d’attirer et de retenir votre attention. Les photos ont le pouvoir de sensibiliser le public, de mettre en lumière ou d’humilier quelque chose. J’aime les clichés qui mêlent sciences, sauvegarde de l’environnement et poésie.
Quel objet dont vous vous servez pour la photographie sous-marine chérissez-vous le plus ?
Je dirais peut-être mes lumières sous-marines, parce qu’elles révèlent un monde qui nous est caché. Mais en réalité, l’équipement photographique est remplaçable, pas les gens. Une belle histoire nécessite une bonne équipe, du photographe à celui qui applique le fixateur, en passant par le guide, le scientifique et les autres. Ils apportent tous des connaissances inestimables.
Quel conseil souhaitez-vous donner aux jeunes photographes ?
La photographie est une langue universelle qui surpasse toutes les différences culturelles. Par vos photographies, vous vous exprimez, vous transformez votre passion en image. Suivez votre passion, qu’il s’agit des oiseaux, des papillons, des bisons, des bâtiments ou des ballons. Tentez des choses, faites des erreurs et saisissez votre chance.
Pour découvrir le travail de David Doubilet, rendez-vous sur son site Internet et suivez-le sur Instagram.
Cette interview a été éditée pour des raisons de longueur et de clarté. Elle a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.