Vaccins : encore des millions d’enfants à sauver
Dans les pays en développement, notamment au Bangladesh, un vaste projet international finance des laboratoires, des hôpitaux et des ONG pour que tous les enfants puissent bénéficier des derniers vaccins, dont celui contre les maladies à pneumocoque.
Les infections à pneumocoque tuent environ 800 000 enfants chaque année dans le monde. Elles provoquent de très graves maladies, allant de la méningite à la pneumonie, et se propagent par éternuement ou simple contact. Il existe pourtant un vaccin, développé récemment contre les quarantaines de bactéries pathogènes, très courantes, qui en sont responsables. Mais il reste trop cher pour les habitants des pays en développement.
Au Bangladesh, qui concentre l’essentiel des décès, un laboratoire a été créé pour apporter des solutions dans le cadre d’un vaste projet international impliquant de nombreux gouvernements et des milliards de dollars de don. Depuis 2015, bon nombre d'enfants ont pu bénéficier de la couverture vaccinale contre ces maladies. Si elle se révèle aussi efficace qu’on l’espère, on peut s’attendre à une forte réduction de la mortalité par pneumocoque partout dans le monde, ainsi que des maladies non mortelles. Moins de respiration rapide, moins de fièvre, de lésions thoraciques, de toux persistante, de lèvres cyanosées. Moins de souffrance.
Le progrès sanitaire que représentent les vaccins dans les pays en développement est parfois difficile à percevoir dans les pays occidentaux, où la polémique enfle sur l’intérêt de leur utilisation. De fait, le défi actuel en France est plutôt de convaincre des parents sceptiques de la nécessité de faire vacciner leurs enfants.
Le magazine National Geographic de novembre 2017 a consacré un grand reportage à la question de la vaccination dans le monde.