Ces aliments réduiraient le risque de tomber malade

De nombreux liens ont été établis entre certains aliments et la capacité de notre organisme à se protéger contre des maladies telles que le cancer et le diabète de type 2. Il est donc essentiel de faire les bons choix lorsque nous composons nos assiettes.

De Michael F. Roizen, M.D., Michael Crupain
Publication 27 juil. 2024, 09:28 CEST
L'un des meilleurs moyens de lutter contre l'inflammation est de consommer des aliments dont les composés ...

L'un des meilleurs moyens de lutter contre l'inflammation est de consommer des aliments dont les composés permettent de calmer la bataille constante de l'organisme contre ses envahisseurs.

PHOTOGRAPHIE DE Luchezar, Getty Images

Il est impossible de prédire les nombreux obstacles auxquels notre corps sera confronté au cours de notre vie, c’est pourquoi il est important d’adopter un mode de vie sain qui minimise les risques de maladie.

Nos habitudes alimentaires, qu’il s’agisse de ce que nous mangeons ou du moment où nous mangeons, peuvent en effet avoir une influence considérable sur notre organisme en aidant à prévenir ou à atténuer des problèmes de santé, tels que certains types de cancers, des maladies cardiaques ou des déséquilibres hormonaux.

Voici quelques conseils pour utiliser au mieux votre alimentation pour préserver votre santé, et ce tout au long de votre vie.

 

RÉDUIRE LES RISQUES DE CANCER

Tout le monde a déjà directement ou indirectement subi les effets du cancer. Nous savons donc tous que cette maladie peut très rapidement ou très lentement changer notre vie du tout au tout. Le cancer est une maladie complexe, et de nombreux facteurs liés à la génétique ou au mode de vie, comme le tabagisme et l’exposition excessive au soleil, peuvent jouer un rôle dans son développement.

Nous ne pouvons pas affirmer avec certitude que certains aliments ont la capacité de guérir ou de prévenir le cancer. Néanmoins, certaines mesures peuvent indéniablement contribuer à réduire les risques, et de nombreux nutriments ont pu être associés à des taux de cancer plus faibles en raison des effets qu’ils exercent une fois dans l’organisme.

Selon une analyse des recherches menées par Cancer Research UK, quatre cancers sur dix pourraient être évités en intégrant les bonnes habitudes suivantes à notre mode de vie : maintenir un poids santé, choisir une alimentation saine, réduire sa consommation d’alcool, ne pas fumer, se protéger du soleil et exercer une activité physique.

Bien qu'il n'ait pas été prouvé que la consommation de certains aliments spécifiques soit efficace pour prévenir ou guérir le cancer, le fait de manger davantage d'aliments frais peut contribuer à réduire les risques de contracter la maladie.

PHOTOGRAPHIE DE Joshua Cogan, Nat Geo Image Collection

Du fait des nombreux nutriments bénéfiques qu’ils contiennent, les légumes constituent les meilleurs médicaments protecteurs de la nature, surtout lorsqu’ils sont servis crus ou légèrement cuits (notre préférence : les faire sauter dans de l’huile d’olive extra-vierge). Le café et le thé, qui contiennent des antioxydants, des polyphénols et des flavonoïdes, peuvent également aider à diminuer les risques de cancer.

La viande rouge et la viande transformée (jambon, bacon, salami et saucisse), en revanche, entraîneraient une forte augmentation des taux de cancer, principalement en raison des produits chimiques qu’elles contiennent.

 

RENFORCER NOS OS ET NOS ARTICULATIONS

Pour bouger, le corps nécessite une collaboration complexe d’os, d’articulations, de muscles, de tendons et d’autres tissus mous, dont notre cerveau est le chef d’orchestre. Il est important de tenir compte de chacune de ces parties, car tout compromis peut déterminer la facilité avec laquelle nous nous déplaçons, mais aussi le niveau de douleur qui accompagne ces mouvements.

L’action des os ne se limite pas à nous maintenir debout et à protéger nos organes vitaux. Ils jouent également un rôle chimique essentiel : ils stockent les nutriments et contribuent à la production de sang et de cellules souches. Cependant, du fait de leur structure alvéolaire, que l’on peut comparer à celle de la tour Eiffel, leur densité se dégrade avec le temps.

Les articulations, quant à elles, agissent comme des charnières : ce sont elles qui permettent aux os de bouger. Lorsqu’elles se dégradent, elles perdent le tissu mou et l’effet de lubrification qui leur permettent de glisser correctement, et le frottement qui en résulte déclenche une réaction inflammatoire, car l’organisme s’empresse de guérir.

La part de l’alimentation dans le fonctionnement de ce système complexe n’est pas à négliger. Lorsque nous ingérons les bons nutriments, tels que le calcium, les vitamines D et K, et de bonnes graisses, nous envoyons des renforts dans notre organisme pour augmenter la densité osseuse, ce qui permet aux os de devenir plus solides avec l’âge (et de mieux guérir s’ils sont cassés).

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    Des exercices comme le yoga peuvent nous aider à maintenir la souplesse de nos articulations tout en renforçant notre squelette.

    PHOTOGRAPHIE DE Matthieu Paley, Nat Geo Image Collection

    PRÉSERVER LE CERVEAU

    Le cerveau demeure un grand mystère, mais nous comprenons de mieux en mieux le processus qui provoque le déclin de notre mémoire avec l’âge. Pour se souvenir d’une information, les neurones doivent communiquer : un neurone envoie un message, le récepteur d’un autre neurone le reçoit, et cette connexion construit des ponts d’informations que nous pouvons utiliser et mémoriser.

    Si nous n’envoyons et ne recevons pas de messages en permanence, ces connexions neuronales faiblissent. Des éléments extérieurs peuvent également les affecter : par exemple, une alimentation inadaptée (raffinée et transformée) agit comme une tempête qui viendrait rouiller les poutres d’un pont. Ainsi, l’inflammation détruit les ponts et il est plus difficile pour les informations de circuler d’un neurone à l’autre.

    Pour construire, nettoyer et protéger ces ponts, il est essentiel de choisir les bons types d’aliments, mais aussi les bons moments de la journée où nous les ingérons. Des études épidémiologiques ont démontré que le fait de manger tôt entraînait une diminution du déclin cognitif : un avantage qui, selon certaines études menées sur des animaux, serait également favorisé par la pratique du jeûne intermittent.

     

    PRÉVENIR LE DIABÈTE DE TYPE 2

    Le diabète de type 2, une maladie qui entraîne un taux élevé de glucose dans le sang en raison d’une résistance accrue à l’insuline, compte parmi les principaux effets de l’obésité sur la santé. Environ 4,5 % de la population française est atteinte de ce type de diabète, et beaucoup sont à risque de le développer.

    Cette maladie chronique peut nuire à la santé de nombreuses façons, en provoquant par exemple des lésions oculaires, nerveuses et rénales, mais aussi en augmentant les risques de problèmes cardiaques et cérébraux, ce qui est particulièrement préoccupant.

    Comprendre : le cœur

    Manger plus sainement constitue une solution efficace pour prévenir le développement du diabète. La perte de poids contribue à diminuer le taux d’insuline, et les aliments de meilleure qualité permettent de réduire l’excès de sucre et de graisses saturées qui doivent être traitées par l’organisme. Les viandes rouges et tous les aliments transformés, en particulier s’ils sont chargés de sucre, doivent donc être évités à tout prix.

    L’activité physique est également un outil indispensable puisqu’elle permet aux muscles de travailler davantage, et améliore ainsi leur capacité à utiliser l’insuline et à absorber le glucose, limitant les risques de diabète lié au surpoids. La gestion du stress peut aussi être d’une grande aide puisqu’elle permettra d’éviter de chercher du réconfort dans la nourriture, et ainsi de consommer des calories superflues ou de mauvaise qualité.

     

    POUR DES POUMONS EN BONNE SANTÉ

    Nos poumons remplissent une fonction immunitaire importante pour notre corps : ils nous protègent du monde extérieur grâce aux cils bronchiques, de petites brosses dont le rôle est de retirer les éléments polluants que nous respirons. Certains facteurs, tels que la fumée, peuvent cependant endommager ces barrières indispensables et les rendre moins efficaces à long terme.

    Pour favoriser le bon fonctionnement de nos poumons et prévenir les maladies pulmonaires, il est primordial d’adopter un mode de vie qui évite à tout prix le tabac et privilégie l’exercice physique. L’alimentation joue également un rôle important : il est recommandé de supprimer les aliments frits et de maintenir un poids santé. Un excès de graisse dans le ventre peut en effet empêcher le corps de respirer profondément, et causer une pression excessive sur les poumons, les obligeant à travailler plus intensément à chaque respiration.

    Épicer vos aliments peut aussi contribuer à réduire les inflammations et à améliorer la fonction pulmonaire. Boire beaucoup d’eau aide à maintenir la circulation du sang dans les poumons et permet au mucus qui s’y accumule de circuler librement.

     

    RÉDUIRE L’INFLAMMATION

    L’inflammation, sous sa forme la plus chronique, est l’un des concepts les plus fondamentaux lorsque l’on parle de santé. Elle peut être chronique et persistante, et mettre votre organisme à rude épreuve jour après jour.

    Au début, l’inflammation est un processus positif pour l’organisme : elle indique que nous luttons contre quelque chose qui ne devrait pas être là. Elle apparaît en cas de rhume, d’allergie, et même lorsque nous nous faisons mal ou lorsque nous respirons une toxine, comme celles que l’on trouve dans de nombreux produits de nettoyage. L’organisme sait identifier une blessure, et lorsque c’est le cas, il sonne l’alarme anatomique pour envoyer des cellules immunitaires dans la zone concernée afin de la réparer. Ces dernières viennent alors se heurter aux cellules envahissantes, et l’inflammation est le résultat de ce combat pour notre protection.

    Le même principe s’applique au choc chronique que subissent nos cellules lorsqu’elles sont attaquées en permanence. C’est notamment le cas lorsque nous avons trop de sucre dans le sang, ou lorsque nous consommons trop de graisses saturées ou de protéines animales. Notre corps envoie des signaux pour indiquer qu’il a besoin d’aide, et appelle des renforts : il entre alors en mode combat, et active un état constant d’inflammation.

    Si le nombre d’inflammations commence à s’accumuler, notre organisme se retrouve exposé au risque de poursuivre un cercle vicieux qui contribue à provoquer encore plus d’inflammations. À long terme, cela implique un risque accru d’être confronté à des maladies cardiaques, des accidents vasculaires cérébraux, des cancers, de l’arthrite, des troubles de la mémoire, des douleurs, des problèmes hormonaux, des lésions, etc.

    La clé pour calmer ces inflammations est d’éviter certains comportements. Les cigarettes et les aliments transformés (y compris la viande) comptent parmi les principaux éléments à proscrire.

    Il est possible de calmer l’inflammation en choisissant des aliments qui aident à réduire la réponse immunitaire, mais aussi en mangeant à des moments adaptés. Lorsqu’il est en mouvement, le corps peut ralentir l’inflammation ; à l’inverse, lorsqu’il est au repos, le mécanisme inflammatoire est plus susceptible de se déclencher. C’est pourquoi il est particulièrement déconseillé de manger des aliments inflammatoires (transformés ou contenant des sucres ajoutés) le soir. Les fruits, les légumes, ainsi que les bonnes graisses contenues dans le poisson et les noix, comptent parmi les meilleures armes nutritionnelles pour lutter contre l’inflammation.

    Avertissement : Les informations contenues dans cet article ne se substituent pas aux conseils d'un professionnel de santé.

    Article adapté de What to Eat When: A Strategic Plan to Improve Your Health and Life Through Food, publié en 2018 par National Geographic Partners, LLC. Compilation copyright © 2021 National Geographic Partners, LLC.

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