Nouveaux traitements des tumeurs au cerveau (et autres nouvelles scientifiques)
Des tests ont déterminé comment certaines particules pourraient guider un médicament anticancéreux jusqu’à une tumeur cérébrale, des archéologues ont excavé des perroquets momifiés et des pharaons ont rejoint leurs nouveaux tombeaux.
Actuellement, les scientifiques testent un système dans lequel des nanoparticules achemineraient les traitements anticancéreux dans les vaisseaux sanguins directement jusqu’au cerveau. Ils sont ici mis en évidence grâce à des colorations fluorescentes.
UNE LIVRAISON PAR NANOPARTICULES
Des centaines de médicaments sont mis au point pour tenter de combattre le glioblastome multiforme, un type de cancer du cerveau particulièrement agressif. Nombre d’entre eux ne passent pas les essais cliniques. Souvent, c’est parce qu’ils sont bloqués par des vaisseaux sanguins spécialisés, un système appelé barrière hémato-encéphalique.
Joelle Straehla, chercheuse postdoctorale au Hammond Lab à l’Institut Koch pour la recherche intégrative sur le cancer du MIT, met actuellement au point des nanoparticules qui pourraient acheminer les médicaments au-delà de la barrière, directement vers les tumeurs.
Afin de tester ce système, elle a injecté des nanoparticules vides ainsi qu’un colorant fluorescent dans le système sanguin de souris, tout en capturant des images de leur cerveau. La coloration met en évidence les vaisseaux sanguins, semblables à des branchies. Les particules ressortent en contraste. Si elles atteignent le cerveau, présenté en noir, des algorithmes détectent chaque coloration. Dans la photo ci-dessus, les tâches représentent des amas de particules au sein des cellules saines des animaux de laboratoire. Ces résultats suggèrent que si les nanoparticules atteignent le cerveau, mais pas la tumeur, elles pourraient avoir des usages différents, notamment en immunothérapie. – Theresa Machemer
UNE MÉNAGERIE MOMIFIÉE
Des archéologues attelés à l’excavation de vestiges de sociétés ancestrales dans le désert d’Atacama au nord du Chili ont mis au jour une ménagerie de perroquets et d’ara macao momifiés. Les experts savaient que des oiseaux tropicaux étaient présents au sein du désert le plus sec du monde et avaient émis des hypothèses quant à leurs origines.
Une nouvelle étude a révélé que ces volatiles ont sûrement été capturés en Amazonie, à près de 482 kilomètres de là, transportés à Atacama et élevés pour leurs plumes ornementales. Leur momification reste un véritable mystère mais ils étaient considérés comme un symbole de richesse et de prestige. – Annie Roth
L’un des oiseaux retrouvés momifiés. Il est supposé qu’ils ont été élevés pour leurs plumes colorées. Les archéologues ont retrouvé leurs momies au sein de site d’anciennes sociétés au nord du Chili.
LE NOUVEAU TOMBEAU DES PHARAONS
L’exposition théâtrale des vingt-deux momies royales au nouveau musée national de la civilisation égyptienne du Caire a pris fin. Les corps avaient été déplacés lors d’une grande parade au printemps dernier. Le cortège était notamment composé de la reine Hatchepsout, l’une des rares femmes pharaons. Désormais, ces vestiges humains reposeront dans des salles sombres, semblables à des tombeaux, aux côtés de leurs objets funéraires. – Tom Mueller
Lorsque la reine Hatchepsout et d’autres momies royales ont été déplacées lors d’une parade jusqu’au musée national de la civilisation égyptienne, ce n’était pas nécessairement la première fois pour certaines d’entre elles. Ramsès II, souvent présenté comme le pharaon mentionné dans le livre de l’Exode de la Bible, avait été transporté jusqu’à Paris pour des restaurations dans les années 1970.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.