Derrière l'objectif : photographie de rue
Nous avons accompagné la photographe Marie Laigneau dans une session photo hors norme, au cœur de Marseille.
Nous avons rencontré Marie Laigneau au hasard de nos recherches sur Instagram. De nombreux visages tantôt inspirés, tantôt tristes ou plongés dans une profonde rêverie composent son profil comme une grande mosaïque. Dans chaque image, on sent l’envie de saisir et figer les instants volés. L’envie de courir après le temps en cristallisant une émotion fugace.
Nous avons proposé à Marie de nous accompagner dans le sud de la France pour une session photographique un peu différente, en mai dernier.
Elle est déjà venue à Marseille, mais seulement pour un ou deux séjours entre amis. Elle nous explique, aussi confiante qu’impatiente, ce qu’elle espère tirer de la ville. Elle sait déjà quels types de plans elle recherche, la manière dont elle va jouer avec ses objectifs pour peindre la ville avec des millions de pixels.
Son rapport aux gens la guide, elle ne veut pas mettre en scène, elle veut donner à voir. Ce qu’elle souhaite avant tout, c’est inscrire ces personnes croisées le temps d’un regard dans leur environnement. « Les portraits pour moi sont nécessairement candides et spontanés. Je suis à la recherche des instants volés », glisse-t-elle entre deux photos.
Elle s’avance spontanément vers les unes, les uns, les autres, apaise leurs regards soucieux par un sourire bienveillant.
En mouvement constant, elle arpente les rues avec énergie, se nourrit des échanges dont elle devient le témoin éphémère. « Les endroits qui m’inspirent le plus sont des endroits les plus denses, les endroits urbains vraiment au cœur de la ville. Et j’y retourne, et j’y retourne, toujours aux mêmes endroits dans l’espoir de capturer l’instant idéal. »
Marie est davantage habituée à l’énergie folle des villes anglo-saxonnes dans lesquelles elle a vécu comme Chicago ou Londres. Elle garde de ses pérégrinations ce petit accent qu'ont les Français partis depuis longtemps à l’étranger.
Son astuce photographique : utiliser une focale fixe EF 50mm f/1.4 USM. « C’est moi qui suis le zoom, c’est à moi de m’avancer en fonction de ce que je veux obtenir ». Il y a aussi le 35mm f/1.4 L II USM, « c’est celui que j’utilise le plus souvent. […] Il permet d’avoir une perspective naturelle mais c'est un grand angle et [offre] donc autant de détails et d’animation que possible dans une photo ».
Outre le mouvement, Marie est à l’affût des expressions intéressantes, qui soulignent le rapport entre ces sujets de passage et leur ville. Aussi préparée soit-elle, la jeune photographe laisse place au hasard des rencontres. « Lorsque je vois des émotions sur le visage des gens, je vais prendre la photo, je ne vais pas me poser plus de questions. Et on verra ce que ça donnera. J’aime être surprise, j’aime ne jamais savoir ce que je vais prendre en photo. »
<p>Ce contenu a été produit dans le cadre d'un partenariat avec <a href="https://www.canon.fr/lenses/l-series-ef-rf/" target="_blank" rel="nofollow noopener noreferrer">Canon France</a>.</p>