La lande d’Écosse, un décor romantique, mais 100 % artificiel

Le paysage qui a tant inspiré la littérature anglaise n’a rien de naturel. Il est le fruit de milliers d’années de travail sur la végétation.

De Rédaction National Geographic
La bruyère commune, ou callune, plante persistante qui fleurit en nuances de rose, blanc et violet, ...

La bruyère commune, ou callune, plante persistante qui fleurit en nuances de rose, blanc et violet, est le symbole de la lande. Sur le domaine de Mar Lodge, dans l’Aberdeenshire, elle se déploie jusqu’au fleuve Dee. Détenu par le National Trust for Scotland, Mar Lodge poursuit un programme de reforestation.

PHOTOGRAPHIE DE Jim Richardson

Les herbes, les arbustes, la bruyère mauve de la lande écossaise constituent un décor naturel idéal pour un roman. Elle abrite les rêveries mélancoliques des personnages du célèbre livre d’Émilie Brontë, Les Hauts de Hurlevent. Mais aussi la tumultueuse enquête de Sherlock Holmes dans Le chien des Baskerville d’Arthur Conan Doyle.

Un décor naturel, vraiment ? Ce paysage, recouvrant aujourd'hui 40 % du territoire britannique, est pourtant 100 % artificiel. Il y a 10 000 ans, avant que l'homme ne s'installe en Écosse, la zone était composée majoritairement de forêts. À l'instar des oliveraies de Toscane, la lande est le fruit d'un long travail de plantations et d'aménagements mené par l’homme. Pour qu’elle se tapisse ainsi de callunes - la bruyère ordinaire -, il faut pratiquer régulièrement des brûlis sélectifs. Ainsi, les arbres ne se développent pas en trop grand nombre.

 Aujourd’hui les enjeux écologiques et économiques poussent à replanter des arbres sur la lande. Le but ? Développer l’industrie du bois tout en augmentant la capacité d’absorption des gaz à effet de serre du territoire. Pour atteindre ces objectifs, un plan de reboisement d’un cinquième de l’Écosse est prévu. Problème : il menace les nombreuses espèces d’oiseaux qui vivent dans la lande. Le retour à la végétation d’origine n’est pas le seul sujet de controverse. Ces terres appartiennent, en majorité, à de riches propriétaires qui les transforment en domaine de chasse ou en terrain de golf. Dans ce contexte, comment les protéger ? Nous vous proposons de découvrir l’envers du décor, mais, surtout, les querelles entre chasseurs et militants écologistes qui n'en finissent pas de s'écharper sur la question. Un récit rocambolesque vous attend dans le magazine National Geographic d’août 2017.

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