Montford Point : les premiers Marines noirs
Il y a 80 ans, le camp de Montford Point formait les premiers Marines noirs. Pour leurs proches et d'autres Marines, il s'agit désormais de documenter les services rendus avant qu'il ne soit trop tard.
Aujourd'hui à la retraite, le sergent-chef Carroll William Braxton faisait partie des premières recrues noires à rejoindre le corps des Marines des États-Unis. Ci-dessus, il prend la pause au centre de formation des Marines de Montford Point en Caroline du Nord, où près de 20 000 soldats afro-américains se sont entraînés entre 1942 et 1949.
La chaleur, voilà le premier souvenir qui frappe Carroll William Braxton à l'évocation du mois de juin 1943. Il faisait chaud en Virginie, à Manassas plus précisément, là où avec deux amis il avait pris un train pour Quantico, puis un autre pour Jacksonville, en Caroline du Nord. Braxton avait 18 ans et la Seconde Guerre mondiale commençait à peser de tout son poids sur l'équilibre physique et mental de l'Amérique. Il ne voulait pas attendre d'être conscrit. Il voulait porter l'uniforme bleu et saillant du corps des Marines.
Puis sont arrivées les brimades, brutales.
« Ils nous ont alignés et nous ont fait vider nos poches en criant "On ne veut pas de couteaux ici", ils pensaient peut-être que nous avions toujours des couteaux sur nous, » raconte Braxton. « Je me souviens que je portais un chapeau, un officier l'a jeté au sol et l'a piétiné, puis il m'a lancé toutes les injures racistes imaginables. J'avais l'impression que ça n'allait jamais s'arrêter. »
Le souvenir de cette expérience, cet homme âgé de 98 ans le partage à la fin du mois d'août, assis dans l'ancien mess des recrues admises au camp de formation des Marines de Montford Point. Fondé en 1942, le bâtiment est désaffecté en 1949 et plus tard transformé en musée à la mémoire des 20 000 hommes devenus les premières recrues noires du corps des Marines des États-Unis.
George McIvory, 94 ans et vétéran des Marines, indique où il se trouve sur cette photographie prise durant sa formation au camp Johnson, une école satellite du Camp Lejeune voisin à Jacksonville, en Caroline du Nord. Il faisait partie des Marines originaux de Montford Point pour lesquels ses camarades et d'autres Marines tentent d'obtenir une reconnaissance.
Les vétérans Ron Bailey, George McIvory et George Gillis discutent à l'occasion du gala du 80e anniversaire de Montford Point, le 25 août 2022, au Camp Lejeune.
Le sergent-major à la retraite Johnny B. Young fait un salut militaire lors d'un gala au Camp Lejeune à l'occasion du 80e anniversaire des Marines noirs victimes des lois ségrégationnistes même durant leur entraînement au combat au Camp Montford entre 1942 et 1949.
Pour cette journée d'été, Braxton et quatre autres Marines de Montford Point avaient endossé leur veste en laine bleue sur laquelle ils avaient soigneusement disposé leurs médailles et les rubans associés ; ils étaient coiffés de leur emblématique calot bleu au rebord rouge et aux lettres d'or. Ils se sont assis à la première rangée de chaises métalliques installées pour l'occasion. Certains s'appuyaient sur une canne alors que d'autres n'avaient besoin d'aucune aide pour se tenir au garde-à-vous. Tous nonagénaires, ils ont été rejoints par les familles de onze autres hommes formés sur le site désormais connu sous le nom de Camp Johnson, une école satellite du camp Lejeune voisin.
Lors de la 57e convention annuelle de la National Montford Point Marine Association, Inc., les familles ont reçu des répliques en bronze de la médaille d'or du Congrès initialement remise en 2012 à ces recrues qui ont écrit l'histoire.
Cependant, 80 ans après la création du Montford Point Camp sur une parcelle de bois marécageux non loin de Jacksonville, la plupart de ceux qui ont suivi ces recrues vivent encore une course contre la montre. Ils veulent que d'autres hommes comme Braxton obtiennent la reconnaissance des services rendus au même titre que le 54e régiment d'infanterie du Massachusetts, les Buffalo Soldiers ou les Tuskeegee Airmen, également connus sous le nom de « queues rouges ».
Le sergent-chef artilleur Marice Smith tient entre ses mains la médaille d'or du Congrès décernée à son grand-père, le sergent Fred Mozzell, l'un des 20 000 hommes devenus les premières recrues noires du corps des Marines des États-Unis.
« Nous estimons à 16 000 le nombre de personnes que nous n’avons pas encore pu localiser et vérifier, » déclare le président de l'association, James Averhart Jr., adjudant-chef à la retraite. « C'est-à-dire 16 000 familles qui n'ont peut-être pas conscience du sacrifice et du service rendu par un père ou un grand-père. Il est de notre devoir d'identifier ces individus et de récompenser leur service. »
ARMÉE ET DISCRIMINATION
L'année 1941 marque un tournant pour l'histoire militaire des États-Unis. Les soldats afro-américains servaient leur pays sur le champ de bataille depuis la guerre d'indépendance, mais jusqu'à cette année-là le corps des Marines était le seul à ne pas les admettre dans ses rangs.
À l'heure où la nation se préparait à entrer pleinement dans la Seconde Guerre mondiale, le besoin de recrues augmentait de façon exponentielle. Pour le célèbre défenseur des droits civils Asa Phillip Randolph, c'était l'occasion de raviver le débat sur les enjeux d'égalité et d'accès. Il avait mis sur pied et dirigé le premier syndicat afro-américain, la Brotherhood of Sleeping Car Porters, et travaillait à l'organisation d'une marche sur Washington visant à multiplier les opportunités dans le secteur de la défense et à améliorer le traitement réservé aux Noirs dans l'armée, où le racisme et la ségrégation étaient encore répandus. Même le Commandant du Corps des Marines, le major général Thomas Holcomb, rejetait la possibilité de recrues afro-américaines : « Si l'on me proposait un corps des Marines constitué de 5 000 Blancs ou de 250 000 Noirs, je prendrais les blancs, » aurait-il déclaré.
Portrait de Howard P. Perry, le premier Afro-Américain à s'être engagé dans le Corps des Marines des États-Unis, 1942.
Le sergent d'état-major Timerlate Kirven et le caporal Samuel J. Love, Sr. ont reçu la Purple Heart pour leur service dans la bataille de Saipan lors de la Seconde Guerre mondiale.
Le 25 juin 1941, une semaine avant la marche organisée par Asa Randolph à Washington, le président Franklin D. Roosevelt ratifia un ordre exécutif interdisant toute discrimination raciale dans le secteur de la défense ou au sein du gouvernement. Un an plus tard, les premiers Afro-Américains enrôlés dans le corps des Marines arrivaient à Montford Point, certains ont même aidé à déboiser le terrain et à construire les baraques.
Voilà l'histoire sur laquelle est tombé Joe Greeter lorsqu'il a rejoint le corps des Marines en 1976. Lors de sa première affectation en tant que jeune caporal suppléant, ce natif de Chicago servait sous les ordres du sergent-chef artilleur Joseph Abrams, Sr. avec lequel il s'était lié d'amitié et qu'il admirait pour son expertise en logistique. En apprenant que Greeter était envoyé à Okinawa en 1978, Abrams lui offrit un livre intitulé Blacks in the Marine Corps (Les Noirs dans le Corps des Marines, ndlr), à lire au cours de son voyage jusqu'en Extrême-Orient.
Au terme des 15 heures de vol, Geeter avait non seulement découvert l'histoire de Montford Point, mais aussi réalisé que le sergent-chef Abrams était l'une des premières recrues noires.
« J'étais fasciné, » indique Greeter, qui a passé 25 ans dans les Marines et servi deux mandats en tant que président de la Montford Point Marines Association. « Imaginez ce qu'ils ont vu en arrivant ou ce qu'ils ont dû subir et affronter. À cette éqoque, la grande majorité des recrues noires ne voyait jamais un officier noir, ils ne voyaient jamais personne qui leur ressemblait dans une position d'autorité. Il fallait que je mette à profit cette prise de conscience. »
De nos jours, le vaste sous-sol de la maison de Geeter à Philadelphie est rempli de photographies, de livres, documents, plaques, de trophées ou d'œuvres d'art et bien d'autres objets à la mémoire du Corps des Marines. Le plus précieux est une veste bleu marine ayant appartenu à Louis Roundtree, le plus décoré des Marines originaux de Montford Point. Il a pris sa retraite au grade de sergent-major et était un vétéran acclamé des guerres de Corée et du Vietnam.
Un membre des Marines de Montfort Point regarde le « Wall of Stars » du musée de Camp Johnson, en Caroline du Nord, en honneur aux contributions des Marines afro-américains.
Après sa mort en 2004, la veuve du sergent-major Roundtree, Famie, a offert la veste et d'autres objets personnels à Geeter qui les a refusés dans un premier temps. Elle a finalement demandé à ce que ces souvenirs soient discrètement placés sur la banquette arrière de la voiture de Geeter pendant une visite, afin qu'il ne puisse pas les renvoyer une fois rentré chez lui.
« La place de ces objets est dans un musée et ils y seront bientôt, » indique Geeter. « Pour l'heure, notre objectif principal est de retrouver les Marines de Montford Point qui sont encore parmi nous. »
GÉNÉRATIONS DE MARINES
S'il y a un thème commun qui unit la plupart des familles des recrues de Montford Point, c'est le fait que peu d'entre elles savaient que leur père ou leur grand-père était membre de ce groupe.
Le sergent-artilleur Jason Singleton pose pour un portrait devant le Club des Officiers de Camp Lejeune.
Le caporal Spencer Morales pose pour un portrait devant le Club des Officiers de Camp Lejeune.
Reginald Moore était surpris d'apprendre que son grand-père avait servi dans l'armée. Il l'a découvert aux funérailles de son père Charles en février 1997. Après avoir lui-même rejoint les Marines en 1993, Moore avait choisi de porter son uniforme militaire pour la cérémonie. Après l'enterrement, son grand-père, Morris Ruffin, lui a annoncé que lui aussi avait servi dans le corps des Marines.
« J'étais sidéré, » se souvient Moore. « Il m'a dit qu'il avait servi en 1942 sous un certain "Hashmark" Johnson, que je ne connaissais pas du tout… Quinze ans plus tard, je suis invité à un événement Montford Point dans leur loge à Jacksonville et je vois cette photo sur le mur avec le nom Ruffin écrit en dessous. C'est là que j'ai réalisé, c'était mon grand-père. »
Les efforts de Moore pour en apprendre plus sur la carrière militaire de son grand-père se sont révélés peu fructueux jusqu'en 2021 ; date à laquelle une amie d'enfance l'a contacté avec des renseignements sur son propre grande-père, Maurice Burns, également formé à Montford Point entre 1944 et 1945.
« Je me suis toujours demandé ce qui poussait un homme marié avec trois enfants à s'engager chez les Marines, » déclare Mallorie Berger, qui consacre la majeure partie de son temps à la localisation des Marines de Montford Point et de leurs familles. « J'ai ensuite réalisé qu'il était de Talladega, en Alabama, à une époque où, pour un homme comme lui, rejoindre l'armée pouvait être un moyen d'offrir une meilleure vie à sa famille. Les autres recrues étaient pour la plupart des adolescents. Mon père avait la trentaine. »
Dans ses souvenirs, « Papa Burns » était un bel homme élancé, à la peau légèrement bronzée, qui marchait avec une canne, mais dégageait une énergie flamboyante. Il était maçon de métier et avait un talent indéniable pour le jardinage. Parfois, il laissait transparaître une pointe de tristesse, probablement liée à Montford Point selon sa petite fille, au moins en partie. Après tout, son entraînement s'était révélé particulièrement éprouvant. Quand il n'arrivait pas à suivre le rythme de ses camarades adolescents, les instructeurs s'asseyaient sur son dos et le forçaient à prendre des positions insoutenables, indique Berger, en ajoutant que son grand-père avait passé 26 années dans la douleur après ses jours à Montford.
En 1969, Burns était totalement invalide. « Il a même fait appel au département des Anciens combattants en 1970 afin d'obtenir une assistance médicale pour son dos, mais ils l'ont accusé de faire semblant, » raconte Berger, qui porte ses plaques d'identité militaire autour du cou. « Quand on pense à tous ces hommes noirs dans l'armée qui se sont battus avec tant de courage pour leur pays, et en rentrant chez eux, ils étaient parfois invisibles. »
HISTOIRES DE MARINES
Les efforts visant à documenter les contributions des 20 000 recrues se sont en grande partie appuyés sur les quelques survivants et leurs proches. Certains, comme le grand-père de Berger, avaient pensé à inscrire les noms de leurs camarades au dos des photographies, leurs années de service et parfois même leurs adresses dans les trombinoscopes. D'autres ont fondé des amicales des Marines de Montford Point et invité les générations suivantes à les rejoindre.
Le sergent-chef artilleur Joe Geeter prend la pose dans les escaliers de sa maison de Philadelphie, en Pennsylvanie. Geeter s'est engagé en 1976 et a découvert l'existence de Montford Point lorsque l'une des premières recrues noires lui a remis un livre intitulé Blacks in the Marine Corps à lire durant son voyage vers Okinawa, en 1978. « Ces hommes ont tant sacrifié, juste pour montrer qu'ils avaient le courage et le patriotisme nécessaires pour défendre notre pays, c'est bien trop important pour être négligé. »
De nos jours, le sergent-chef artilleur Geeter parcourt le pays pour assister aux réunions des différentes amicales et rendre visite aux survivants locaux de Montford Point, comme le sergent Henry Wilcots, Jr., âgé de 94 ans et installé dans un établissement de vie assistée en banlieue de Philadelphie.
Pour le sergent Wilcots, né à Des Moines en Iowa en 1928 d'un père concierge et d'une mère infirmière, les maltraitances en raison de la couleur de peau étaient un concept inconnu.
« Dans notre quartier, il y avait des juifs, des Italiens, des Allemands, tout ce que vous voulez, » raconte Wilcots, qui s'est engagé en 1946. Il rêvait de devenir architecte et pensait que le service militaire pouvait l'aider à réaliser son rêve. Son père l'avait prévenu de ce qui l'attendait dans le Sud, mais il n'y avait pas prêté attention. De plus, deux de ses cousins préférés étaient revenus de la Seconde Guerre mondiale avec de beaux uniformes en se vantant de la façon dont l'armée avait fait d'eux des hommes. « Ils disaient "Mec, quand ils en auront fini avec toi, même ta m**de aura des muscles", » se souvient Wilcots.
La veste bleu marine appartenant à Louis Roundtree, le plus décoré des Marines originaux de Montford Point. Il a pris sa retraite au grade de sergent-major et était un vétéran acclamé des guerres de Corée et du Vietnam.
Cette coupure de journal sur les Marines de Montford Point figure parmi les innombrables souvenirs exposés dans la maison du sergent-chef artilleur à la retraite Joe Geeter, qui a servi deux mandats en tant que président de la Montford Point Marines Association. Il travaille actuellement à documenter les services rendus par les premières recrues noires.
Les premiers mois passés à Montford Point étaient un réveil brutal. « C'était horrible, juste horrible, ce qu'ils nous ont dit ou ce qu'ils nous on fait faire pour tenter de nous briser, » raconte-t-il. Après sa formation et un passage en Corée, Wilcots est parvenu à devenir architecte grâce aux avantages accordés aux soldats par le G.I. Bill. Il a travaillé aux côtés du grand Louis Kahn et a plus tard achevé l'œuvre architecturale du célèbre Parlement National de Dhaka, la capitale du Bangladesh, après la mort de Kahn en 1974.
Contrairement à lui, les recrues nées dans le Sud des États-Unis étaient préparées à la violence du bizutage militaire.
« Dès la descente du bus en provenance de Raleigh, je savais à quoi m'attendre, » témoigne John Lee Specer Jr., engagé en 1944, aujourd'hui installé dans un établissement de vie assistée à Wilmington, en Caroline du Nord. « Ce n'était pas du racisme. C'était abominable, diabolique, sale. »
Sur cette photographie de 1944, des Marines rattachés à la 3e compagnie de munitions prennent une pause au cours d'un ravitaillement du front de Saipan. Sur le vélo se tient le private first class Horace Boykin. En arrière plan, de gauche à droite, le caporal Willis T. Anthony, le Private first class Emmitt Shackelford et le private first class Eugene Purdy.
D'après Spencer et les autres soldats de Montford Point, ce qui les a aidés à endurer les mauvais traitements, c'est le désir de servir son pays et de prouver son patriotisme, surtout sur le champ de bataille. Les Black Leathernecks ont rapidement gagné le respect de leurs pairs et de leurs supérieurs.
« Après Saipan, ils ont levé le pied sur les surnoms du genre "nightfighters" [soldats de la nuit, ndlr] et les autres insultes, » raconte Spencer. « Quand on se bat pour sa vie, peu importe avec qui on est tant qu'on est du même camp. »
À l'époque, le lieutenant général Alexander A. Vandegrift avait déclaré : « Les Marines noirs ne sont plus à l'essai. Ce sont des Marines, point. »
Les vétérans du corps des Marines Kenneth D. Dunn, Carroll William Braxton et George McIvory participent à un rassemblent en hommage aux Marines de Montford Point. Les Afro-Américains combattent pour leur pays depuis la guerre d'indépendance des États-Unis, mais le corps des Marines avait refusé de les intégrer jusqu'à la Seconde Guerre mondiale.
Depuis Montford Point, de nombreux Afro-Américains ont laissé une marque de leur passage dans l'armée américaine. Parmi eux : le regretté secrétaire d'État Colin Powell, qui a servi dans l'armée, et Michael Elliott Langley, qui est devenu le 6 août dernier le premier Afro-Américain promu au rang de général quatre étoiles dans l'histoire de la marine américaine. En 1974, l'ancien Montford Point Camp a été rebaptisé en l'honneur de Gilbert H. “Hashmark” Johnson, l'un des premiers instructeurs noirs du corps des Marines.
Mais ce sont les recrues comme Braxton, Wilcots et Spencer, leur connaissance de l'histoire militaire et leur expérience en tant que Marines originaux de Montford Point, que Geeter et les autres souhaitent à présent documenter avant que leurs voix ne disparaissent.
« Ces hommes ont tant sacrifié, juste pour montrer qu'ils avaient le courage et le patriotisme nécessaires pour défendre notre pays, c'est bien trop important pour être négligé, » déclare Geeter. « Il y a des familles dans ce pays qui ignorent qu'elles comptent un héros parmi leurs membres ou la mémoire d'un héros, nous voulons corriger cela à tout prix. »
Basé à Washington, Michael A. McCoy a publié des photographies dans de nombreux médias, y compris Google, The New York Times, Reuters, The Washington Post et Time Magazine. Il s'intéresse dans son travail à divers sujets, allant des manifestations aux histoires centrées sur les vétérans.
Auteure régulière pour National Geographic, Rachel Jones est Directrice des initiatives de journalisme pour la National Press Foundation. Elle a rédigé des articles et des analyses sur des sujets aussi divers que la santé, le développement, le genre, la durabilité et la justice sociale.