L'épave du sous-marin allemand U-111 retrouvée au large des États-Unis

Une équipe de plongeurs spécialisés dans la recherche d'épaves est parvenue à localiser le SM U-111, un U-Boot allemand de la Première Guerre mondiale ramené aux États-Unis en avril 1919, à plus de 120 mètres de profondeur au large de l'État de Virginie.

De Kristin Romey
Publication 6 oct. 2022, 19:28 CEST
Image de carte stéréoscopique de sous-marins allemands abandonnés, amarrés au port britannique de Harwich à la ...

Image de carte stéréoscopique de sous-marins allemands abandonnés, amarrés au port britannique de Harwich à la fin de la Première Guerre mondiale. Le président Wilson ordonna que six de ces navires soient amenés aux États-Unis pour servir d'attraction publique afin de recueillir des fonds pour les obligations de guerre (Victory Bounds), ainsi que pour étudier de plus près la technologie sous-marine plus avancée de l'ennemi.

PHOTOGRAPHIE DE Hulton Archive, Getty Images

Lors du week-end prolongé du 5 septembre 2022, jour de la fête du Travail aux États-Unis, les plagistes de toute la côte est du pays profitaient de leur repos bien mérité au bord de la mer. Erik Petkovic, quant à lui, se trouvait dans la cabine sombre du RV Explorer, à près de 65 kilomètres au large de la côte de la Virginie. Alors qu’il regardait un moniteur vidéo relié à un véhicule sous-marin téléopéré (ROV) à 120 mètres de profondeur, il s’est soudain exclamé : « Ça y est ! Le voilà ! ».

L’objet de son enthousiasme était l’épave du SM U-111, le dernier sous-marin allemand de la Première Guerre mondiale à avoir été découvert dans les eaux américaines à ce jour. Autrefois, l’engin faisait partie de la flotte des Unterseeboot (U-Boot) allemands qui terrorisait les marins alliés.

Après la guerre, un équipage américain traversa l’Atlantique avec le sous-marin capturé au cours d’un audacieux voyage en solitaire qui nécessita de naviguer dans les eaux glacées où le RMS Titanic avait sombré sept ans plus tôt. « C’est une remarquable histoire oubliée de survie », selon Petkovic.

Le sous-marin allemand U-111 se trouve dans une cale sèche glaciale au chantier naval de Portsmouth, dans ...

Le sous-marin allemand U-111 se trouve dans une cale sèche glaciale au chantier naval de Portsmouth, dans le Maine, en mars 1921. Il est aux côtés de deux sous-marins américains, l'USS S-15 et l'USS S-16, pour permettre aux ingénieurs américains de comparer facilement les conceptions de coque.

PHOTOGRAPHIE DE Hulton Archive, Getty Images

Les eaux américaines abritent plus d’une dizaine d’épaves de sous-marins allemands des deux guerres mondiales, et ces derniers exercent une fascination particulière sur les plongeurs sur épave comme Petkovic. L’homme compte parmi un petit nombre de « plongeurs techniques » qui explorent des profondeurs dépassant largement la limite standard de 35 mètres respectée par les plongeurs amateurs.

Selon les archives de la marine américaine, le U-111 coula au large de la Virginie le 31 août 1922, à 490 mètres de profondeur, bien au-delà des limites de capacité de plongée de l’être humain. Cependant, des années de recherche conduisirent Petkovic à une tout autre conclusion, et à une découverte historique pour l’équipe du RV Explorer.

 

UN VOYAGE POUR LE MOINS RISQUÉ

Mis en service par la marine impériale allemande en 1917, le U-111, de 72 mètres de long, patrouilla les eaux de l’Atlantique Nord et coula trois navires marchands alliés avant la capitulation du Kaiser en novembre 1918.

Après l’Armistice, tous les U-Boots en état de naviguer furent envoyés au port britannique de Harwich, dans la mer du Nord, où la plupart furent découpés pour leur ferraille. Une poignée d’entre eux furent cependant sauvés par les forces alliées qui les disséquèrent afin d’examiner, par rétro-ingénierie, la précieuse technologie allemande des moteurs diesel, des périscopes et des gyroscopes.

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    PHOTOGRAPHIE DE Hulton Archive, Getty Images

    Le président américain Woodrow Wilson ordonna à la marine d’envoyer six des U-Boots qui avaient capitulé aux États-Unis, afin que ces derniers fassent le tour de la côte est et collectent des fonds pour les obligations de guerre. Les navires devaient ensuite être démontés, étudiés, réassemblés, et enfin remorqués en mer pour être coulés. Leur voyage devait s’effectuer en convoi, escorté par un sous-marin auxiliaire, partant de Harwich en passant par les Açores, pour arriver au plus tard le 23 avril 1919 à New York.

    Le lieutenant-commandant Freeland Daubin se vit confier la responsabilité du U-164. Cependant, ce dernier avait été gravement endommagé par des agents allemands et alliés dans le but de s’empêcher mutuellement de s’emparer des technologies du navire. Après une conversation amicale devant un verre de scotch, Daubin parvint à convaincre les autorités britanniques d’échanger le sous-marin saboté avec le U-111.

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    PHOTOGRAPHIE DE Hulton Archive, Getty Images
    Un support de canon de pont sur le U-111, avec la pince du ROV visible au premier plan.
    Le pont du U-Boot avec la tour de contrôle, ou kiosque, s'élevant à l'arrière-plan.
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    Un support de canon de pont sur le U-111, avec la pince du ROV visible au premier plan.

    PHOTOGRAPHIE DE Hulton Archive, Getty Images
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    Le pont du U-Boot avec la tour de contrôle, ou kiosque, s'élevant à l'arrière-plan.

    PHOTOGRAPHIE DE Benjamin Lowy, National Geographic

    En raison de cet échange de dernière minute, Daubin et son équipage de trente-deux personnes prirent du retard sur le programme : lorsque le convoi mit le cap sur les Açores le 3 avril 1919, le U-111 était toujours en réparation. Lorsque le U-Boot fut enfin lancé quatre jours plus tard, le commandant prit une décision radicale. Plutôt que de suivre le convoi, il tenta un voyage en solitaire le long de la route la plus courte et la plus meurtrière de l’Atlantique : celle de l’Atlantique Nord, le passage parsemé d’icebergs qui avait causé le naufrage du RMS Titanic sept ans auparavant.

    Le pari était loin d’être gagné. Plus de la moitié de l’équipage n’avait jamais mis les pieds dans un sous-marin, et encore moins manœuvré un navire ennemi dont les indications étaient rédigées dans une langue étrangère. Alors que les marins américains de l’époque s’appuyaient sur des compas magnétiques pour naviguer, le sous-marin allemand était équipé d’un compas gyroscopique, plus sophistiqué. En outre, le U-111 était doté d’une radio de récupération, dont la puissance et la portée étaient limitées.

    Quatre jours après le début de la traversée de l’Atlantique, un bouchon soluble secrètement installé par des saboteurs allemands céda, manquant de couler le sous-marin au beau milieu de la nuit. Le navire et son équipage furent sauvés par l’effort héroïque du chef artilleur.

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    PHOTOGRAPHIE DE Benjamin Lowy, National Geographic
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    L'explorateur d'épaves Erik Petkovic (au premier plan) regarde les images vidéo en direct du U-111 pendant l'expédition du 5 septembre 2022. Le pilote de ROV, Ross Baxter, pilote quant à lui le robot sous-marin à l'aide d'une manette de jeu vidéo, observé par Ben Roberts, un membre de l'équipe.

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    Gary Gentile, pionnier de la plongée technique, admire le U-111 tandis que des images en direct sont retransmises depuis 120 mètres de profondeur. Il a commencé à chercher l'U-Boot dans les années 1990, mais a laissé tomber après avoir supposé que l'épave se trouvait à près de 500 mètres de profondeur. « J'étais fou de joie quand je l'ai vu pour la première fois », se souvient-il. « Après toutes ces années et après avoir abandonné, car je pensais que qu'il était beaucoup plus profond ».

    Photographies de Benjamin Lowy, National Geographic

    Les icebergs représentaient une menace constante. Les tempêtes et le brouillard obscurcissaient les étoiles sur lesquelles l’équipage américain comptait pour se repérer. Les vivres fournis par les Britanniques, censés suffire pour trois semaines, s’épuisèrent au bout d’une seule semaine, ne laissant que des pommes de terre, de la confiture et des cornichons pour le reste du voyage glacial sur le navire non chauffé.

    Après une semaine en mer, les navigateurs déterminèrent que le U-111 se trouvait à environ 1 600 kilomètres de New York. Le carburant commençant à manquer, l’équipage élabora un plan pour hisser une voile de fortune et continuer son chemin si le moteur venait à tomber en panne.

    Le U-111 parvint à atteindre le port de New York par ses propres moyens le 19 avril, soit douze jours seulement après avoir quitté l’Angleterre et deux jours avant l’arrivée de la flotte des autres sous-marins. Des images d’archives montrent les célébrations de l’équipage sur le navire.

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    Des foules curieuses se pressent pour inspecter un U-Boot ennemi sur la côte sud de l'Angleterre le jour du Nouvel An 1918. Les sous-marins allemands amenés aux États-Unis était également un sujet de fascination pour le public et permettaient de récolter des fonds pour les obligations de guerre.

    PHOTOGRAPHIE DE Benjamin Lowy, National Geographic

    Le U-111 avait ainsi réussi son voyage pour les obligations de guerre, et attirait des foules curieuses partout où il passait. Les journaux locaux relatèrent les événements : « Les visites des pirates boches capturés, désormais aussi inoffensifs que des jouets, permettront d’attirer l’attention du peuple sur l’audace de nos hommes qui ont combattu ces lâches sous-marins », se réjouissait le Times and Evening Farmer de Bridgeport, dans le Connecticut, après une visite du sous-marin en mai 1919.

     

    À LA RECHERCHE D’ÉPAVES DISPARUES

    Erik Petkovic était adolescent et vivait à Cleveland lorsqu’il commença à plonger, inspiré par la découverte du Titanic par Robert Ballard en 1985. Il se lança dans l’exploration des épaves des Grands Lacs, et finit par devenir un plongeur technique accompli ainsi que l’auteur de livres sur l’exploration des épaves. Il rejoignit les services secrets et travailla à la Maison-Blanche pendant la présidence de Barack Obama, tout en continuant ses activités de plongée. D’après lui, la recherche d’épaves et le travail de détective « exigent les mêmes compétences de base en matière d’investigation ».

    Au fil des ans et de ses recherches, Petkovic tenait un dossier sur les épaves de sous-marins allemands retrouvés dans les eaux américaines. Selon les données, treize sous-marins allemands, cinq de la Première et huit de la Seconde Guerre mondiale, auraient été à la portée des plongeurs techniques. L’U-111, quant à lui, était considéré comme inatteignable, car perdu dans des eaux trop profondes.

    Petkovic a commencé à rechercher les emplacements possibles du U-111 il y a plusieurs années. En s’appuyant sur les recherches antérieures de Gary Gentile, un pionnier de la plongée technique, et en fouillant dans les archives navales en Allemagne et aux États-Unis, Petkovic a retracé le parcours du sous-marin depuis le Royaume-Uni jusqu’aux États-Unis, à ses essais en mer près de Cuba, et enfin à son démontage et son remontage par les ingénieurs de la marine.

    Le sous-marin était censé être coulé au large de la Caroline du Nord en 1921 dans le cadre de la « flotte Billy Mitchell » – Mitchell, un général de brigade de l’armée de l’air, souhaitait démontrer la supériorité de la toute jeune armée de l’air sur la marine en détruisant une flotte de navires depuis le ciel. Cependant, alors qu’il était remorqué du Maine au cap Hatteras, le U-111 sombra au large de Virginia Beach.

    Le sous-marin fut remonté et remorqué jusqu’à Norfolk, où il coula et fut remonté une seconde fois. Le 31 août 1922, le fameux U-Boot fut ramené dans l’Atlantique, ses écoutilles furent ouvertes et des charges explosives furent déclenchées.

    Selon les archives de la marine, le U-111 coula à près de 500 mètres de profondeur. Les informations recueillies par Petkovic suggéraient toutefois un emplacement différent, un endroit légèrement plus proche des terres, où le plateau côtier s’enfonce de plusieurs dizaines de mètres.

    Au cours de l’été 2021, Petkovic a appelé son compagnon de plongée Rusty Cassway, capitaine d’un bateau de plongée à Cape May, dans le New Jersey, et lui a donné une série de coordonnées géographiques. Cassway a consulté une base de données d’endroits où des pêcheurs avaient signalé que leurs filets s’étaient accrochés. Si les registres servent à identifier les obstacles sous-marins que les navires de pêche doivent éviter, ils indiquent tout autre chose aux plongeurs : de potentielles épaves.

    Lorsque Cassway a tapé les coordonnées dans la base de données, plusieurs enregistrements sont apparus. « C’est à ce moment-là que nous avons décidé que quelque chose devait s’y trouver », se souvient Petkovic.

     

    L’EXPÉDITION CARGO RUSSE

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    Deux marins poussent une torpille dans le tube lance-torpilles d'un U-Boot amarré en Allemagne pendant la Première Guerre mondiale.

    PHOTOGRAPHIE DE National Archives

    Les plongeurs qui explorent les épaves dans les eaux froides, sombres et à forts courants de la côte atlantique sont peu nombreux, et ceux qui chassent les épaves « non découvertes » à des profondeurs extrêmes le sont encore moins ; mais la compétition est plus grande.

    Petkovic n’a parlé du site présumé de l’épave du U-111 qu’à une poignée d’amis de confiance et, alors qu’ils planifiaient leur première expédition, l’équipe a conçu une mission de couverture pour éviter que leur plan réel ne soit découvert.

    « Quel est le type d’épave le plus ennuyeux possible ? », a demandé Petkovic. Quelqu’un lui a répondu « un cargo russe » : en effet, des cargos, il y en a à la pelle. C’est ainsi qu’est née « l’expédition Cargo russe ».

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    Le RV Explorer, construit sur mesure, a jeté l'ancre sur le site du U-111 le jour de la fête du Travail aux États-Unis, soit le 5 septembre 2022. Tous les membres de l'équipe sont des bénévoles qui consacrent de l'argent et du temps libre à la plongée sur épave.

    PHOTOGRAPHIE DE National Archives
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    Le pilote du ROV, Ross Baxter, montre sur son écran de contrôle le support du canon arrière ...
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    Une image obtenue à l'aide d'un sonar à balayage latéral révèle une structure, le U-111, au fond de l'Atlantique, par 120 mètres de profondeur.

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    Le pilote du ROV, Ross Baxter, montre sur son écran de contrôle le support du canon arrière du U-111.

    Photographies de National Archives

    Un matin de juin dernier, alors que le RV Explorer de 15 mètres de long de Cassway quittait Cape May, certaines personnes à bord ne connaissaient pas encore le véritable objectif de la mission : trouver le dernier sous-marin de la Première Guerre mondiale non découvert au large des États-Unis, et le premier sous-marin abritant un équipage américain à traverser l’Atlantique en solitaire.

    Après plusieurs heures, l’Explorer est arrivé au-dessus du site présumé de l’épave et un ROV a été largué à la mer. Le pilote du ROV, Ross Baxter, a piloté le robot sous-marin à l’aide d’un ordinateur portable et d’une manette de jeux vidéo adaptée à cette nouvelle utilisation. Il n’a pas fallu longtemps pour qu’un objet fantomatique apparaisse sur l’écran.

    « C’était comme trouver une aiguille dans une botte de foin », se souvient Ross Baxter.

    L’équipe a consulté des photos d’archives, comparant les canons avant et arrière du sous-marin, l’arc gracieux de son kiosque, et d’autres caractéristiques distinctives du U-111 avec ce qu’ils observaient sur le moniteur vidéo. La correspondance était parfaite.

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    PHOTOGRAPHIE DE National Archives

    LES RECHERCHES COMMENCENT

    L’équipe a décidé de retourner au U-111 pour récolter davantage d’informations avant que le temps estival ne cède la place à des conditions automnales plus imprévisibles. Le plan consistait à envoyer le ROV sur l’épave avec trois plongeurs techniques.

    Pour une profondeur aussi extrême, des mesures extrêmes devaient être mises en place. Chaque plongeur serait ainsi équipé de 135 kilogrammes de matériel et ne pourrait pas passer plus de vingt minutes à explorer l’épave avant d’entamer une lente remontée de quatre heures vers la surface. En effet, si une remontée est trop rapide, l’azote qui s’était dissout dans le sang sous la pression de la profondeur peut reprendre sa forme gazeuse trop rapidement, et ainsi entraîner la création de bulles dans le sang risquant de blesser ou de tuer les plongeurs.

    La météo s’annonçait bonne pour le premier week-end de septembre. Cependant, à ce même moment, deux décès rares dans la communauté des plongeurs sur épave ont été annoncés : l’équipe, préférant être prudente, a donc décidé que seul le ROV irait dans l’eau.

    Le RV Explorer a quitté Cape May le 5 septembre, soit exactement 100 ans et 5 jours après le naufrage du U-111. Alors que le bateau se rapprochait du site de l’épave, Cassway étudiait les affichages numériques de la console. « Nous visons un objet de [6 mètres] de large depuis [120 mètres] de hauteur », a-t-il marmonné alors que l’ancre était posée.

    L’équipage a jeté le ROV par-dessus bord et a tendu des dizaines de mètres de câble. Tous les regards étaient rivés sur deux moniteurs vidéo lorsque la tour de contrôle du U-111 est apparue. Le ROV a glissé le long de la coque, ses caméras scrutant les écoutilles ouvertes du sous-marin. L’emplacement des écoutilles et d’autres détails correspondaient aux plans du U-Boot, confirmant ainsi son identité.

    L’équipe prévoit d’envoyer des plongeurs sur le U-111 l’année prochaine, et de réaliser un modèle photogrammétrique en 3D du sous-marin. Son emplacement exact reste confidentiel.

    L’historien maritime Aaron Hamilton note que le U-111 marque un moment important dans l’évolution technologique des sous-marins. « Le fait qu’il ait été retrouvé et qu’il puisse désormais être documenté et photographié est un accomplissement important », affirme-t-il.

    Petkovic espère retrouver les descendants de Freeland Daubin et de son équipage. « Nous aimerions faire cela avec les épaves que nous localisons. Nous essayons toujours de les faire connaître à quelqu’un, de faire connaître l’histoire à des personnes qui ne savent peut-être pas ce qu’un membre de leur famille, comme leur grand-père ou leur arrière-grand-père, a pu faire. Daubin était un héros. L’histoire du U-111 devrait faire l’objet d'un film. »

    La National Geographic Society, qui s’engage à mettre en avant et à protéger les merveilles de notre monde, a financé ce travail. Pour en savoir plus sur le soutien de la National Geographic Society aux explorateurs qui cherchent à inspirer, à informer et à mieux comprendre l’Histoire et les cultures de l’humanité, cliquez ici.

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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