Kamehameha Ier, le roi impitoyable qui unifia le royaume d’Hawaï
Les îles de l’archipel d’Hawaï furent des entités distinctes jusqu’à ce que Kamehameha Ier ne les unifie. Guidé par une prophétie, il se défit de l’envahisseur européen aussi bien que de ses rivaux insulaires.
Rude. Redoutable. Autoritaire. Ces trois qualificatifs ont pu être utilisés pour décrire Kamehameha Ier, premier roi du royaume unifié mais éphémère d’Hawaï. Kamehameha, qui ne trahit pas la promesse faite par son nom, que l’on peut traduire par « le mis à part », s’affranchit des règles de l’aristocratie hawaïenne dans laquelle il était né à la fin du 18e siècle et poursuivit des ambitions qui le placèrent à la tête non d’un unique clan ou d’une unique île, mais à la tête d’une nation entière du Pacifique précédemment composée d’îles indépendantes.
Dévoué au dieu de la guerre de son peuple, Kamehameha fut loué pour sa révérence, sa taille et sa force physique, son bon sens militaire mais aussi sa bravoure au combat. Mais il fallut plus que des muscles, et plus que des armes occidentales modernes, pour unifier ces îles distinctes en un unique royaume d’Hawaï. Émaillé de prophéties et de légendes, le déroulé de sa vie témoigne d’une histoire captivante : celle d’un chef tout en muscles, désormais connu autant pour ses compétences de dirigeant que pour son habileté physique, qui parvint à ses fins et à unifier les îles de l’archipel d’Hawaï malgré la menace du colonialisme et les prétentions de ses rivaux au trône.
HISTOIRE HAWAÏENNE
Tel qu’il se présente aujourd’hui, l’État américain d’Hawaï comprend les huit anciennes îles qui constituaient autrefois le royaume d’Hawaï – et notamment le principal chapelet d’îles de l’archipel, qui se compose d’Hawaï (l’île principale), Maui, Oahu, Kauai, Molokai, Lanai, Niihau et Kahoolawe, ainsi que d’autres îles et atolls plus petits de la région. Mais avant le 19e siècle, chacune de ces îles était une entité à part entière, et beaucoup étaient dirigées par des parents aristocratiques de l’homme qui deviendrait Kamehameha le Grand.
Peuplées pour la première fois par des Polynésiens vers 1100-1200 de notre ère, les îles de l’archipel hawaïen furent initialement administrées par des chefferies distinctes et autonomes, des mokus. Ces petits royaumes englobaient parfois une île entière, tandis que d’autres domaines ne couvraient que de plus petits pans de territoire sur une île donnée. Par exemple, les îles d’Hawaï, Maui et Oahu, plus grandes, abritaient chacune plusieurs mokus qui coexistaient.
Chaque moku était régi par un code hiérarchique et profondément religieux, l’askanawai. L’épithète kapu servait à désigner les aliments, comportements, pratiques et lieux proscrits par ces règles. Faire quoique ce soit de « kapu » pouvait conduire à d’importantes sanctions, et notamment à la mort. Ce code permettait de garantir un comportement approprié de la part des sujets du chef et aidait à protéger les ressources d’un moku par les instructions qu’il donnait concernant les périodes de plantaison et de récolte des cultures mais aussi par les limites qu’il instaurait concernant le nombre et le type de poissons que l’on pouvait pêcher.
Ces sociétés verticales considéraient que leurs chefs n’étaient subalternes que des dieux, même si leur tâche était à la fois de gouverner et de servir. Bien que l’héritage familial ait eut son importance, un chef devait gagner et conserver du mana (une puissante combinaison de pouvoir religieux et politique) pour commander.
« Il n’était pas facile de préserver la stabilité politique au sein d’une chefferie féodale », écrit l’historien William H. Davenport, qui remarque que le pouvoir « ne découlait pas nécessairement d’un rang sacré hérité ».
PROPHÉTIES ANTAGONISTES
Bien que sa date de naissance exacte soit inconnue, l’enfant qui allait devenir Kamehameha Ier vit vraisemblablement le jour dans les années 1750 à North Kohala, sur l’île principale d’Hawaï. Bien que la plupart des historiens pensent que le grand chef Keōua fut son père, sa mère, la cheffe Keku‘iapoiwa II, affirma un jour qu’un autre chef, Kahekili II de Maui, était son père biologique. Quoiqu’il en soit, Keōua reconnut l’enfant, qui s’appelait alors Pai‘ea, comme son fils. Indépendamment de l’identité de son père biologique, l’extraction aristocratique du nouveau-né semblait le destiner à un avenir de grand chef.
Les prophéties qui coïncidèrent avec la naissance de l’enfant le placèrent sur une trajectoire unique. Selon une ancienne légende hawaïenne, un enfant né sous la lueur d’une étoile brillante ressemblant à un oiseau deviendrait un chef capable d’un règne suprême sur Hawaï. Cette légende aurait, dit-on, cadré avec la réapparition prévue de la comète de Haley, qui traversa le ciel en 1758, année où, selon certains, le futur Kamehameha vit le jour.
Le roi Kamehameha vécut sur les rives de la baie de Kailua, dans un domaine nommé Kamakahonu. Aucun édifice d’origine ne subsiste, mais le sanctuaire qui lui est dédié, Ahu‘ena Heiau, a été reconstitué.
D’autres donnèrent une interprétation moins indulgente de cette prophétie. Certains ennemis virent dans la légende, et dans l’irrépressible envie de la mère enceinte de manger un œil de requin, la preuve que l’enfant était extrêmement dangereux. Ils étaient persuadés qu’il deviendrait un conquérant belliqueux et un magnicide. Ce soupçon mit en danger la vie du nourrisson et sa mère le cacha pour sa sécurité. Le jeune Pai‘ea passa donc les premières années de son enfance dans la clandestinité, protégé par des prêtres et par des parents adoptifs à Waipi‘o, vallée côtière reculée et sacrée de l’île principale.
TENSIONS FAMILIALES
Cinq ans plus tard, après la mort de son père, Pai‘ea réintégra son foyer où il fut choyé par son oncle, le puissant chef Kalani‘ōpu‘u. Par le droit d’aînesse, c’est au cousin le plus âgé du garçon, Kīwala‘o, qu’aurait dû exclusvement échoir cette faveur. Mais l’oncle partagea son affection, et son enseignement politique et religieux, entre son propre fils et son neveu. En conséquence, les deux cousins devinrent des opposants politiques alors même qu’ils avaient été élevés ensemble, formés à l’art de la guerre dans le même giron et tous les deux préparés à une vie de pouvoir et de privilège.
Grand et fort, Kamehameha était guerrier par nature. On dit qu’il se comportait déjà comme un prince alors qu’il n’était encore qu’un jeune chef. Selon l’historien Gavan Daws, le jeune homme affichait « une impériosité qui égalait, voire excédait, celle de son rang ». Il absorba les leçons politiques de son oncle, prit part à une multitude de batailles et apprit également l’art du leadership politique.
Herb Kawainui Kāne a peint ce tableau représentant le roi Kamehameha et ses alliés dans l’abondance de Kamakahonu, la résidence royale.
Kamehameha se forma même aux affaires étrangères grâce à ses interactions avec des visiteurs anglais tels que le capitaine James Cook. L’explorateur britannique posa pour la première le pied dans l’archipel hawaïen en 1778 dans le cadre d’une quête acharnée pour découvrir le passage du Nord-Ouest, voie reliant les océans Atlantique et Pacifique. Sa première visite sur l’île s’était faite en paix, et les insulaires l’avaient accueilli à bras ouverts. Mais l’opinion que ces derniers s’étaient initialement faite du capitaine Cook et de son équipage se dégrada bientôt.
Barrières de langues et habitus culturels différents donnèrent lieu à des faux pas et à des malentendus, imputables aux Britanniques, qui se traduisirent par des insultes envers la propriété et envers les pratiques des insulaires.
James Cook et ses hommes s’en allèrent mais revinrent pour effectuer des réparations sur leur bateau, le Resolution. Lors de sa deuxième visite, les tensions entre Britanniques et Hawaïens s’exacerbèrent.
En 1779, les Hawaïens volèrent une chaloupe du Resolution. En guise de représailles, James Cook tenta de kidnapper Kalani‘ōpu‘u. Une bataille s’ensuivit et les Anglais se trouvèrent cernés par des milliers d’Hawaïens. Kamehameha aurait combattu en personne durant ce conflit. Bien que les récits des événements varient, James Cook fut finalement tué par un guerrier du nom de Nuaa. Sa mort brutale inspira la crainte et ne fit rien pour apaiser les tensions de longue date entre insulaires et colons européens.
RIVALITÉS ROYALES
Quelques années plus tard, sur son lit de mort, Kalani‘ōpu‘ulay fit part de ses derniers souhaits à son cortège. Kīwala‘ō, son aîné, hérita de la chefferie. Mais, décision inhabituelle aux dires des spécialistes, il confia à son neveu le soin des offices religieux dus au dieu de la guerre Ku.
Cette statue du roi Kamehameha se trouve à Hawi, extrémité septentrionale de l’île principale d’Hawaï, non loin du lieu de naissance du grand roi.
En faisant de Kamehameha le gardien du dieu de la guerre, le vieux chef venait de le doter d’un grand potentiel politique. De plus, d’autres signes et augures semblaient indiquer l’avenir glorieux de Kamehameha. Adolescent, il avait réussi à retourner une grande pierre volcanique sacrée, le Naha. Selon la légende, l’homme qui serait capable de retourner la pierre sacrée pourrait unir l’ensemble des îles hawaïennes et régner sur elles. En déplaçant la pierre lors d’un rituel, le robuste jeune homme obtint célébrité, pouvoir et crédit dans tout l’archipel. Cette prouesse exacerba la haine déjà prononcée que se vouaient les deux cousins. Le fossé qui les séparait s’agrandit encore lorsqu’ils se disputèrent lors de libations rituelles en lien avec les obsèques de Kalani‘ōpu‘u.
Bien que le déroulé des événements déclenchés par la mort de cet oncle soit sujet à controverse, il n’en résulta pas moins un contentieux sur la façon dont ses terres allaient être réparties entre les membres de sa famille. Kamehameha pouvait compter parmi ses alliés d’autres puissants oncles et membres de l’élite qui l’encouragèrent à rechercher davantage de pouvoir politique.
Bien que le peuple de Kamehameha se soit en effet procuré des armes européennes, il s’agissait principalement de rebuts de piètre qualité des guerres napoléoniennes qui étaient, selon Paul d’Arcy, « hautement imprécis ». Ces fusils servirent principalement à mener des combats de type guérilla qui ne ressemblaient pas aux batailles auxquelles s’attendaient ses homologues européens. Plutôt que de mener des batailles uniques et décisives, Kamehameha et un petit groupe de guerriers d’élite affrontèrent régulièrement des groupes ennemis similaires. « Tout tournait autour de l’honneur et du fait de prouver sa valeur au combat », indique-t-il.
Kamehameha lui-même aurait attribué ses victoires aux faveurs du dieu de la guerre, et non aux armes européennes. En 1791, lors de la guerre civile qu’il avait contribué à faire éclater, Kamehameha acheva d’ériger un temple, Pu‘ukoholā Heiau (Temple sur la Colline de la Baleine), dont il avait ordonné la construction en réaction à une prophétie selon laquelle il conquerrait l’ensemble des îles hawaïennes s’il faisait bâtir un nouveau temple en l’honneur du dieu Ku. Cet édifice rocheux gigantesque, construit à l’aide d’une chaîne longue de près quarante kilomètres servant à tracter les rochers, tient encore de nos jours et est classé monument historique national.
UN POUVOIR LÉGITIMÉ PAR LE PEUPLE
Ainsi que l’explique Paul d’Arcy, dans les cultures polynésiennes comme celle d’Hawaï, le pouvoir ne provient pas uniquement de la force physique. « Leurs doctrines de l’État impliquaient d’être un dirigeant pour le peuple plutôt que de dominer celui-ci », affirme-t-il. Au début de son règne, Kamehameha et ses alliés faisaient jeu égal avec son cousin et d’autres rivaux. Ainsi, il « lui fallut être davantage diplomate que chef militaire ».
Malgré tout, Kamehameha dut bel et bien se livrer à des opérations militaires et à des combats pour gagner territoires et sujets. En 1782, il affronta directement son cousin lors de la bataille de Moku‘ōhai lors de laquelle deux armées constituées d’hommes ayant prêté allégeance à Kamehameha et à Kīwala‘o, respectivement, se livrèrent un combat à mains nues sur une plage rocheuse. Finalement, l’un des guerriers les plus révérés de Kamehameha tua Kīwala‘o d’un coup de lance et offrit par là sa première victoire majeure à Kamehameha. L’issue de la bataille le vit prendre le contrôle de la majorité du nord et de l’ouest de l’île principale.
Cet épisode ne fut que le début de l’ascension stratosphérique de Kamehameha. Au fil des années, il se battit pour obtenir l’île entière d’Hawaï, et il y parvint. En 1795, il prit les îles de Maui et de Moloka‘i.
Mais Kamehameha ne s’arrêta pas là : aidé de son armée aux rangs toujours plus garnis, de son sens politique aiguisé et du mana généré par ses sacrifices spirituels, il porta son attention sur O‘ahu. Il fut aidé dans ses ambitions par deux Britanniques, Isaac Davis, seul survivant du Fair American, et John Young, enlevé sur un autre navire et amené à terre. Kamehameha en avait fait des prisonniers après un combat entre colons britanniques et guerriers hawaïens. De prisonniers ils ne tardèrent toutefois pas à devenir de précieux conseillers ; Davis et Young enseignèrent au roi l’art de la guerre européen et l’aidèrent à se procurer des navires, des armes et des munitions.
Cette formation au combat et le soutien grandissant dont il faisait l’objet dans tout l’archipel le préparèrent pour sa conquête suivante : Oahu. En 1795, lors de la bataille de Nu‘uanu, mêlée épique qui devait décider du sort de l’île, il déploya entre 10 000 et 12 000 guerriers équipés de 1 500 canons. Ses forces utilisèrent des mousquets et même des canons montés sur des canoës pour l’emporter sur leurs rivaux.
Kamehameha donne des ordres depuis le pont du Fair American sur cette représentation de la bataille de Kepuwaha‘ula‘ula (Pistolet au Canon-Rouge) de l’artiste hawaïen Herb Kawainu Kāne.
Les armes occidentales aidèrent bel et bien Kamehameha à s’emparer du pouvoir sur la plupart des îles hawaïennes, mais après sa victoire décisive à Oahu, le chef chercha en fait à se désengager plutôt qu’à amasser davantage d’armes et de pouvoir militaire. En effet, la maladie avait accablé ses partisans, et sa puissance de combat s’en trouvait diminuée.
Kamehameha aurait pu relever ce défi en enrôlant davantage de guerriers et en se préparant à d’autres grandes batailles. À la place, il se tourna vers le commerce et noua des alliances avec des marchands et des missionnaires européens. En 1810, il organisa une rencontre de paix historique avec son rival de toujours à Kaua‘i, Kaumuali‘i. Lorsqu’il entra dans le port d’Honolulu, il fut accueilli par des tirs de canon. Mais cette fois-ci, ils étaient tirés en son honneur, et non pour l’anéantir. Malgré la rumeur d’un complot visant à l’assassiner, la réunion se déroula paisiblement et le chef de Kaua‘i céda son île à Kamehameha sans qu’une goutte de sang ne soit versée. L’archipel hawaïen était enfin unifié.
UNIFICATION
Le royaume d’Hawaï était unifié et le règne de Kamehameha dura jusqu’à sa mort en 1819. Le jeune guerrier qu’il avait été était alors devenu, selon Paul d’Arcy, un véritable homme d’État, mature, et dont le pouvoir provenait non de sa puissance physique mais de sa communauté fidèle.
« L’Europe avait conquis le monde grâce à sa capacité à concentrer le pouvoir », explique-t-il. Mais Kamehameha finit par régner sur l’archipel tout entier car il respectait le pouvoir de son propre peuple, combinant compétences de leadership particulièrement fines et dévotion divine. « En quelque terre que ce soit, il aurait été un chef, se souvint un jour Kalākaua, le dernier roi d’Hawaï. Il accomplit ce qu’aucun n’aurait pu faire en son temps. » Mais ce royaume fut éphémère : il disparut en 1893 avec l’abdication forcée de la reine d’Hawaï, Lili‘uokalani et avec l’annexion américaine qui suivit.
Kamehameha aurait donné ce mahi‘ole, un casque à plumes hawaïen, à Kaumuali‘i, dernier chef indépendant de Kau‘i, avant l’unification d’Hawaï.
Nombreuses sont les histoires sur la vie de Kamehameha à baigner dans la légende, et les détails concernant ses obsèques sont tout aussi insaisissables que ceux qui ont trait à sa vie. Lorsque que le roi mourut, son corps fut enterré dans le secret le plus strict, ainsi que le voulaient les traditions du hūnākele. Ce verbe, qui signifie « cacher en secret », fait référence à la tradition séculaire qui consiste à enterrer la dépouille d’un chef hawaïen dans un lieu où celle-ci ne pourrait être vue, volée, exhumée ou profanée. Si elle venait à être découverte, une dépouille royale était considérée comme privée de son mana, ce pouvoir spirituel auquel les cultures polynésiennes attachent tant d’importance. En raison du secret strict dans lequel Kamehameha fut enterré, sa tombe ne fut jamais découverte.
Ou alors si… En 1983, une enquête menée par National Geographic permit de mettre au jour la dernière demeure d’un groupe de marchands blancs du Fair American. Isaac Davis, son rescapé unique, et John Young, enlevé sur un autre navire, devinrent des amis et des conseillers proches de Kamehameha et l’aidèrent à mener ses guerres et à utiliser les canons du Fair American. Lors de la séance photo réalisée sur le site, Tyrone Young, descendant hawaïen du membre d’équipage du Fair American, découvrit un squelette intact dans un canoë à l’intérieur d’un complexe de tunnels de lave où les autres hommes étaient enterrés. « J’ai senti dans mon cœur […] c’est lui, c’est Mon Roi ; voilà les os perdus du roi Kamehameha le Grand », se remémora-t-il a posteriori. Mais les restes ne furent jamais identifiés comme ceux du roi, et le lieu de sa dernière demeure reste un mystère.
Aujourd’hui encore, le passé royal de l’île et l’aura du père de cette monarchie éphémère sont palpables. L’actuelle Hawaï commémore encore Kamehameha d’une multitude de façons. On trouve son nom au fronton d’innombrables écoles et commerces. Il a sa statue sur toutes les îles (et même dans le National Statuary Hall au Capitole des États-Unis). Chaque année, le 11 juillet, les Hawaïens célèbrent le Jour de Kamehameha, jour férié qui voit se succéder parades, expositions culturelles et fêtes dans tout l’État. Son règne fut peut-être court, mais Kamehameha le Grand continue de projeter son ombre sur les îles qu’il a unifiées, et avec elle son intelligence et ses qualités d’homme d’État autant que sa force tant vantée.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.