Et les plus belles photographies animalières de l'année sont...

Cette année, plusieurs photographes National Geographic ont été récompensés pour leur travail illustrant la situation précaire des animaux dans un monde transformé par l’activité humaine.

De Allie Yang
Publication 12 oct. 2023, 17:54 CEST
Bertie_Gregory_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Bertie Gregory, explorateur National Geographic, a photographié un groupe d'orques en train de chasser un phoque en utilisant une technique unique : les prédatrices foncent sur la glace puis pivotent sur le côté à l'unisson, créant une vague assez puissante pour faire tomber leur proie du morceau de banquise sur lequel elle se réfugie. Avec l'augmentation des températures et la fonte des glaces, les phoques passent cependant de plus en plus de temps sur la terre ferme, ce qui pourrait ainsi causer la disparition de cette technique de chasse transmise de génération en génération.

PHOTOGRAPHIE DE Bertie Gregory, Wildlife Photographer of the Year

Un moment paisible entre une mère et son petit, un combat entre des prédateurs et leur proie dans des eaux glaciales, une forêt illuminée par de magnifiques lucioles… Les travaux de certains des meilleurs photographes du monde ont été mis en avant dans le cadre du concours Wildlife Photographer of the Year, organisé chaque année par le Muséum d’Histoire naturelle de Londres.

Que ce soit en immortalisant des animaux sauvages qui ont désespérément besoin de notre aide ou en révélant l’immense impact du développement humain, les photographies présentées dans le cadre de cette compétition visent à promouvoir le respect de la planète, à faire progresser la recherche scientifique et à sensibiliser le public à la destruction de l’environnement.

Cette année, plusieurs photographes National Geographic ont été récompensés pour leur travail illustrant la situation précaire des animaux dans un monde transformé par l’activité humaine. Admirez ci-dessous nos photographies préférées du concours de cette année, et découvrez la liste complète des lauréats ici.

Max_Waugh_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Photographié par Max Waugh, ce bison fonce dans la neige au sein du parc national de Yellowstone. Au début du 19e siècle, les populations de bisons étaient encore très abondantes en Amérique du Nord, avec 50 à 60 millions d'individus ; elles ont toutefois rapidement diminué dans les décennies suivantes et sont passées sous la barre du millier avant la fin du siècle, frôlant ainsi l’extinction. Aujourd'hui, grâce à d'importants et minutieux efforts de conservation, le nombre de bisons recommence doucement à augmenter.

PHOTOGRAPHIE DE Max Waugh, Wildlife Photographer of the Year
Agorastos_Papatsanis_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Les lépiotes élevées, comme celle-ci, photographiée sur le mont Olympe, en Grèce, sont des champignons qui produisent des milliards de spores depuis les lamelles situées sous leur chapeau. Les spores sont libérées dans l'air, et certaines atterrissent dans des endroits recouverts d'humidité et de nourriture, ce qui leur permet de développer des réseaux sous le sol de la forêt. Le photographe Agorastos Papatsanis a pris ce cliché sous la pluie, permettant ainsi de rendre les spores plus visibles.

PHOTOGRAPHIE DE Agorastos Papatsanis, Wildlife Photographer of the Year
Isaac_Szabo_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Isaac Szabo a photographié ces différentes espèces rassemblées près du nid d'un méné Nocomis micropogon dans un ruisseau d'eau douce de Whitetop Laurel Creek, en Virginie. Au printemps, pendant la période du frai, les mâles transportent parfois des pierres et des cailloux sur des distances pouvant aller jusqu'à 10 mètres afin de former un monticule où les œufs pourront être à l'abri des courants et des prédateurs. D'autres espèces de méné utilisent également des nids pour mettre leurs œufs à l'abri.

PHOTOGRAPHIE DE Isaac Szabo, Wildlife Photographer of the Year
Hadrien_Lalague_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Hadrien Lalagüe a mis six mois à capturer l'image parfaite d'agamis trompette en train d'observer un boa constricteur. Dans la forêt tropicale qui entoure le Centre spatial guyanais, en Guyane française, les agamis trompette passent le plus clair de leur temps à chercher de la nourriture sur le sol de la forêt, tels que des fruits mûrs, des insectes et, parfois, de petits serpents. Dans ce cas, c'est cependant le boa constricteur qui aurait pu les attaquer et les dévorer.

PHOTOGRAPHIE DE Hadrien Lalagüe, Wildlife Photographer of the Year
Fernando_Constantino_Martinez_Belmar_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Sur ce cliché, le photographe mexicain Fernando Constantino Martínez Belmar montre la dévastation provoquée par la construction d'une nouvelle ligne de chemin de fer touristique sur le paysage naturel de Paamul, dans l'État de Quintana Roo, au Mexique. La voie ferrée, qui apportera des avantages économiques au sud-est du pays, fragmentera également les écosystèmes, menacera les réserves protégées et les sites archéologiques, et affectera les populations natives en détruisant leurs terres.

PHOTOGRAPHIE DE Fernando Constantino Martínez Belmar, Wildlife Photographer of the Year
Vishnu_Gopal_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Ce tapir du Brésil, photographié par Vishnu Gopal, sort prudemment de la forêt tropicale non loin de Tapiraí, une municipalité de l'État de São Paulo. Les tapirs du Brésil dépendent de la forêt pour trouver les aliments dont ils se nourrissent, principalement des fruits et d'autres végétaux. En retour, ils permettent aux populations de plantes de prospérer en dispersant des graines par le biais de leurs excréments. Cette importante relation cyclique est toutefois menacée par la perte d'habitat, la chasse illégale et les collisions routières.

PHOTOGRAPHIE DE Vishnu Gopal, Wildlife Photographer of the Year
Laurent_Ballesta_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Laurent Ballesta, biologiste marin et explorateur National Geographic, a photographié cette limule d'Asie du Sud-Est dans les eaux de l'île de Pangatalan, aux Philippines, où elle est protégée. Cette espèce d'arthropodes, qui existe depuis plus de 100 millions d'années, est aujourd'hui menacée, notamment parce que son sang joue un rôle essentiel dans la mise au point de vaccins. Le trio de petits poissons (connus sous le nom de carangues royales ou carangues dorées) suit le crabe pour voir s'il parviendra à soulever quelque chose de comestible dont ils pourront se nourrir.

PHOTOGRAPHIE DE Laurent Ballesta, Wildlife Photographer of the Year
Amit_Eshel_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Amit Eshel a capturé cet affrontement spectaculaire entre deux bouquetins de Nubie au bord d'une falaise du désert de Zin, en Israël. Le combat a duré environ 15 minutes avant que l'un des deux ne finisse par se rendre ; les deux individus se sont séparés sans blessure grave. Avant la saison des amours, les mâles se battent en se soulevant sur leurs pattes arrière et en frappant leurs têtes l'une contre l'autre, une collision violente durant laquelle leurs cornes peuvent parfois se briser.

PHOTOGRAPHIE DE Amit Eshel, Wildlife Photographer of the Year
Mike_Korostelev_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Mike Korostelev rend visite aux hippopotames de ce lac situé près de Kosi Bay, en Afrique du Sud, depuis deux ans. Il n'a passé que 20 secondes sous l'eau pour obtenir ce cliché à une bonne distance de sécurité, sans alarmer la mère et ses deux petits. Les hippopotames donnent naissance à un petit tous les deux ou trois ans. Leur population, qui connaît une croissance lente, est particulièrement vulnérable à la dégradation de leur habitat, à la sécheresse et à la chasse illégale pour leur viande et leur ivoire.

PHOTOGRAPHIE DE Mike Korostelev, Wildlife Photographer of the Year
Piotr_Naskrecki_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Piotr Neskrecki a photographié ce groupe de poissons-chats africains en train de se nourrir des restes d'un cobe à croissant (ou waterbuck) mort après s'être enlisé dans la boue, illustrant ainsi la nature cyclique de la vie sur Terre, dans le parc national de Gorongosa, au Mozambique. Le poisson-chat africain est omnivore et peut survivre plusieurs jours hors de l'eau grâce à un organe respiratoire situé dans ses branchies. S'il finit cependant par périr en attendant le retour des pluies, il sert alors à son tour de nourriture à d'autres espèces.

PHOTOGRAPHIE DE Piotr Naskrecki, Wildlife Photographer of the Year
Steven_Johnson_Wildlife_Photographer_of_the_Year

Steven Johnson dévoile ici des œufs de salamandre maculée reposant sur un lit de sphaigne dans des eaux temporaires situées près du parc national de Shenandoah. Ce type de point d'eau saisonnier peu profond est idéal pour les amphibiens qui souhaitent y déposer leurs petits, car ils sont à l'abri de prédateurs tels que les poissons. Ces habitats sont cependant affectés par les changements environnementaux : les pluies printanières étant de moins en moins prévisibles, ces eaux s'assèchent avant que les jeunes salamandres puissent se développer suffisamment pour être capables de vivre sur la terre ferme.

PHOTOGRAPHIE DE Steven Johnson, Wildlife Photographer of the Year
Sriram_Murali_Wildlife_Photographer_of_the_Year

L'obscurité est essentielle pour permettre aux lucioles de trouver un partenaire, ce qui les rend particulièrement vulnérables à la pollution lumineuse. On estime que 83 % des humains vivent sous un ciel touché par ce phénomène. Sur cette photographie, Sriram Murali présente une forêt illuminée par des lucioles dans la réserve de tigres d'Anamalai, en Inde.

PHOTOGRAPHIE DE Sriram Murali, Wildlife Photographer of the Year

Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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