Le roi Arthur n’est pas le premier à s’être mis en quête du Graal

Le roi Arthur est le personnage le plus célèbre à s’être mis en quête du calice utilisé par Jésus lors de la Cène, mais d’autres tentèrent de le découvrir avant lui, et leurs légendes sont tout aussi héroïques.

De Editors of National Geographic
Publication 11 déc. 2023, 17:14 CET

Les gravures intrigantes du calice de Valence conduisent certains à croire qu’il pourrait s’agir du Saint Graal. Conservé dans un monastère espagnol jusqu’en 1399, il fut transféré en la cathédrale de Valence par Alphonse V le Magnanime, roi d’Aragon.

PHOTOGRAPHIE DE Oronoz, Album

Qu’on en fasse une relique sacrée, un trésor perdu ou une perfection inatteignable, le Saint Graal occupe une place centrale dans l’imaginaire occidental depuis près de 2 000 ans. Mais à l’origine, le Graal n’était rien de tout cela. Il s’agissait en fait d’une simple coupe utilisée par Jésus lors de la Cène, son dernier repas. La plus ancienne référence à ce calice se trouve dans la Première épître de saint Paul aux Corinthiens, fondement du sacrement de l’eucharistie. Écrits autour de l’an 53 de notre ère, les mots de saint Paul sont entendus chaque dimanche par de nombreux chrétiens du monde entier : « De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. » (1 Corinthiens 11:25).

Les évangiles de Marc, Matthieu et Luc décrivent également comment Jésus, sur le point d’être crucifié, invita ses disciples à boire du vin dans un calice dans le cadre d’un rituel collectif - l’Évangile selon Jean n’en fait toutefois pas mention. Le plus ancien évangile à faire mention de la Cène est celui de Marc, écrit après l’épître de Paul mais avant la destruction du temple de Jérusalem en 70 de notre ère. Les évangiles de Matthieu et de Luc, écrits plus tard, présentent également des éléments clés du récit de Marc.

La Cène représentée sur une miniature du 13e siècle d’un manuscrit français sur les grandes fêtes chrétiennes.

PHOTOGRAPHIE DE DEA, Album

Alors que le christianisme se diffusait, le procédé miraculeux par lequel pain et vin devenaient corps et sang se structura en une doctrine : la transsubstantiation. Dès le 12e siècle, ce fut une croyance répandue en Europe chrétienne, et les vases utilisés pour l’Eucharistie devinrent eux aussi objets de vénération. C’est vers cette époque que la coupe originellement utilisée par Jésus lors de la Cène commença à apparaître dans la littérature. La localisation précise de ce Saint Calice, que l’on appelle également Saint Graal, mais également ses protecteurs et ses pouvoirs comptèrent parmi les sujets favoris des auteurs médiévaux. La quête du Graal et la compétition pour s’en emparer créèrent le terreau d’une riche tradition littéraire et narrative qui dura des siècles.

 

L’AVÈNEMENT DES RELIQUES

Le sort du calice original, celui de la Cène, est inconnu. Mais des reliques associées à Jésus commencèrent à refaire surface peu après la conversion au christianisme de l’empereur romain Constantin Ier. Sa mère, Hélène, était elle-même chrétienne et aurait joué un rôle crucial dans la conversion de son fils. Vers l’an 325, peu après que le christianisme fut reconnu par l’Empire romain, Hélène (plus tard canonisée), effectua un pèlerinage en Terre sainte dans l’espoir d’y trouver des reliques et des sites sacrés datant des débuts du christianisme.

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    En chemin, elle s’arrêta à Jérusalem, mais la ville n'était plus celle que Jésus avait connue. Des légions romaines avaient rasé la ville en 70 de notre ère après la répression brutale d’une rébellion en Judée. Des décennies plus tard, en l’an 135, cette fois-ci sous la houlette d’Hadrien, les Romains ravagèrent de nouveau la ville afin d’écraser une révolte menée par Shimon bar Kokhba.

    Hélène était néanmoins bien résolue à identifier et à répertorier les sites saints. Elle bénéficia de l’aide précieuse d’Eusèbe de Césarée, évêque et historien de Palestine dont l’Histoire ecclésiastique jeta les bases de l’Histoire officielle du christianisme. Grâce à leurs enquêtes « archéologiques », on commença à associer des lieux spécifiques à des événements entourant la vie et la mort de Jésus tels que décrits dans la Bible.

    Les actes de sainte Hélène, représentée sur de l’ivoire sculptée en compagnie de l’empereur Constantin au pied de la croix, conduisirent à l’apparition de diverses reliques et de divers endroits possibles pour l’épisode de la Passion du Christ.

    PHOTOGRAPHIE DE Erich Lessing, Album

    On devrait à Hélène la découverte de plusieurs reliques, et plus particulièrement de la Vraie Croix, celle sur laquelle Jésus fut crucifié. Parmi les autres objets associés à son pèlerinage figurent un clou de la crucifixion et la Sainte Tunique que Jésus portait sur la croix. Hélène identifia également le tombeau où Jésus avait été enterré, futur site de l’église du Saint-Sépulcre, construite sur ordre de Rome.

    À partir de ce moment, les reliques jouèrent un rôle fondamental dans le culte chrétien, surtout celles liées à l’épisode de la Passion, comme la Sainte Couronne, la Sainte Lance ayant transpercé Jésus au flanc ou encore la Sainte Éponge ayant servi à humidifier les lèvres de Jésus lors de son calvaire. De tous les objets associés au Christ, le calice utilisé lors de la Cène demeura le plus insaisissable.

     

    LES PRÉTENDANTS AU TITRE DE « SAINT CALICE »

    La première mention de l’existence d’un Graal physique date de 570 et figure dans un récit de voyage en Terre sainte anonyme écrit par un homme que les spécialistes nomment le « pèlerin de Plaisance ». À Jérusalem, il vit « l’éponge et le roseau dont parle l’Évangile ; nous bûmes l’eau de cette éponge. S’y trouvent aussi la coupe en onyx qu’Il bénit lors du [dernier] repas ainsi que bien d’autres merveilles. » Au cours des siècles suivants, les références au calice diminuèrent considérablement, alors même que la vénération des reliques ne cessait de croître en Europe.

    Le Sacro Catino (la Bassine Sacrée), une vasque sculptée de couleur émeraude qui serait selon certains le Saint Graal, est exposé dans le Trésor de la cathédrale Saint-Laurent de Gênes, en Italie.

    PHOTOGRAPHIE DE Album

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’y avait pas d’objets considérés comme le Saint Graal. Des centaines de coupes dans des églises, des cathédrales et des monastères de toute l’Europe furent candidates à ce titre à une époque ou à une autre. Au rang des plus célèbres figure un vase en agate rouge, le calice de Valence. Cet artefact devint célèbre en Espagne durant le Moyen Âge ; depuis 1399 il se trouve en la cathédrale de Valence, où on peut l’admirer aujourd’hui encore.

    Le Sacro Catino (la Bassine Sacrée), un autre candidat, est un récipient hexagonal en verre vert ayant davantage la forme d’un plat que d’une coupe de vin. Aujourd’hui exposé au Trésor de la cathédrale Saint-Laurent de Gênes, il aurait été découvert près du lac de Tibériade et rapporté à Gênes après la première croisade, au 12e siècle. Des études réalisées des siècles plus tard placèrent la création de cette bassine à une date postérieure au temps du Christ, quoique la date exacte de sa fabrication fasse encore débat parmi les spécialistes.

     

    QUÊTE ROYALE

    À peu près à l’époque où ces calices commencèrent à attirer l’attention, la littérature se mit elle aussi à se concentrer sur le vase sacré et à organiser des récits épiques autour de ce dernier. Le Saint Graal, ainsi qu’on finirait par le nommer, était en train de devenir l’un des objets les plus précieux et les plus désirés de la chrétienté.

    Le mot « graal » lui-même, avec ses profondes connotations chrétiennes, est imprégné de sens et de mystère. On avance généralement deux étymologies pour ce mot. Son origine la plus probable est le mot latin gradalis, qui signifie « plat ». Mais selon une explication alternative, le mot dériverait de l’ancien français sang real, « sang royal ».

    Au cours des siècles qui suivirent, les motifs du Graal et la quête pour le retrouver prirent corps dans une multitude de récits, et notamment dans des histoires entourant un seigneur légendaire du 6e siècle qui vécut loin, très loin, de la Terre sainte : Arthur, roi des Bretons. La légende d’Arthur existait dans les folklores gallois et anglais depuis des siècles, mais son récit commença à se solidifier en 1136 quand l’évêque anglais Geoffroy de Monmouth écrivit une chronique presque entièrement fictive intitulée Histoire des rois de Bretagne. Dans celle-ci, il enrichit les légendes arthuriennes primitives. Au 9e siècle déjà, l’historien gallois Nennius avait écrit, ou du moins compilé, une histoire des Bretons où figurait Arthur. Mais c’est Geoffroy de Monmouth qui fit pour la première fois d’Arthur un héros archétypal.

    Wace, poète anglo-normand à la cour d’Éléonore d’Aquitaine, composa une chronique en vers, le Roman de Brut, en 1155, en s’inspirant du texte de Geoffroy de Monmouth. Wace y décrit l’accession au trône d’Arthur grâce à l’épée magique Excalibur et la formation des Chevaliers de la Table Ronde. Dans les années qui suivirent, la splendide cour du royaume d’Aquitaine devint un terrain propice pour la composition, par des troubadours et des scribes, d’œuvres sur le roi Arthur, sur ses chevaliers et sur le Saint Graal.

    La poétesse anglo-normande Marie de France, représentée sur une miniature du 13e siècle, travaillait à la cour du roi Henri II d’Angleterre. Elle fait partie des premiers écrivains à avoir fait figurer Arthur dans ses poèmes.

    PHOTOGRAPHIE DE AKG, Album

    Au 12e siècle, le Graal devint plus central encore. Marie de France, poétesse française de la cour d’Angleterre, composa des poèmes sur Arthur et sur le Graal. Et Chrétien de Troyes écrivit quant à lui cinq romans arthuriens, dont Perceval ou le Conte du Graal. Dans cette œuvre qui voit Perceval être testé de diverses manières, le Graal est un plat de service mystérieux. Il n’est ni saint, ni ne fait encore l’objet d’une quête, mais il possède une valeur surnaturelle et un pouvoir guérisseur. Perceval joue un rôle éminent dans le Parzival du poète allemand Wolfram von Eschenbach. Écrit vers 1300, ce roman raconte comment le chevalier parvient à se faire couronner roi du Graal après de multiples péripéties.

    En 1220, une série de conventions arthuriennes avaient été établies par le biais de poèmes en ancien français que les spécialistes actuels regroupent sous le nom de « Lancelot-Graal » ou de « Cycle de la Vulgate ». De plus en plus, le lectorat éduqué s’accoutumait du cadre dramatique du monde arthurien : Avalon, l’île enchantée ; Camelot, cour du roi et de ses chevaliers ; et le château de Tintagel, en Cornouailles, où Arthur aurait été conçu. 

    La quête du Graal constituait alors également une des principales intrigues de la tradition arthurienne. Le triangle amoureux entre Arthur, sa femme Guenièvre et le chevalier Lancelot en constitue une autre. Au fur et à mesure, ces intrigues se façonnèrent les unes les autres. Les complications liées aux intrications érotiques des amours compliquées de Lancelot posent par exemple la question de sa légitimité à recevoir le Graal.

    La Table Ronde est un autre objet célébré de la légende arthurienne. La scène d’Arthur et de ses chevaliers autour de cette table rappelle symboliquement la Cène. À une époque profondément chrétienne, une imagerie aussi puissante infusèrent dans les textes arthuriens et dans les légendes du Graal une idée de dessein sacré mais aussi de rédemption et de guérison.

     

    LES GARDIENS DU GRAAL

    Dans les légendes arthuriennes ayant trait au Graal, le réel et le fabuleux se mêlent sans que l’on puisse distinguer l’un de l’autre. Celles-ci prennent place à une époque et à des endroits qui semblent réels mais qui ne peuvent pourtant pas être déterminés précisément, ce qui a permis de les rapporter à différentes personnes et à différents endroits d’Europe. Des personnages semi-historiques ayant vécu à des époques différentes, comme Joseph d’Arimathie (Palestine du 1er siècle) et Arthur (Grande-Bretagne du 6e siècle) évoluent aux côtés de personnages fantastiques tels que Merlin l’Enchanteur et la Dame du Lac, elle aussi enchanteresse.

    Wolfram von Eschenbach figure sous les traits d’un chevalier sur cette miniature du Codex Manesse, ouvrage du 14e siècle conservé à la bibliothèque de l’Université d’Heidelberg. Son poème épique, Parzival, écrit vers 1210, traite abondamment du Graal.

    PHOTOGRAPHIE DE AKG, Album

    En 1200, le poète Robert de Boron inséra les légendes arthuriennes dans un cadre chrétien en y introduisant le personnage de Joseph d’Arimathie. Dans les Évangiles, Joseph organise l’inhumation de Jésus après la crucifixion. Selon Robert de Boron, il garde en secret le Graal de la Cène et s’en sert pour recueillir le sang versé par le corps de Jésus cloué sur la croix. En guise d’explication quant à la présence du Graal en Angleterre, l’auteur avance que la famille de Joseph aurait plus tard effectué un voyage en Grande-Bretagne avec l’objet précieux.

    Une autre figure clé est le mystérieux Roi pêcheur. Il apparaît pour la première fois dans la version de Chrétien de Troyes de la légende de Perceval, composée à la fin du 12e siècle, et trouve vraisemblablement son origine dans une littérature galloise bien plus ancienne. Des itérations du Roi pêcheur apparaissent dans des textes arthuriens ultérieurs dans lesquels il joue divers rôles. Malgré quelques différences, il y existe des caractéristiques récurrentes : il est roi, il est blessé ou mutilé d’une manière ou d’une autre (parfois à l’aine ou à la cuisse), et il attend une personne qui le guérira ou le rachètera. Dans certaines œuvres, il est le gardien et le protecteur du Graal. Des premiers textes arthuriens du 12e et 13e siècles à Le Morte d’Arthur, écrit au 15e siècle, les légendes du Graal saisissent l’air du temps. Cela est en partie dû à leur symbolisme spirituel dense, mais elles reposent également sur un procédé narratif palpitant encore en usage dans le cinéma et dans la fiction de nos jours : le voyage du héros.

     

    LA QUÊTE SACRÉE

    Après 1210, année où les légendes du Lancelot-Graal furent couchées sur le papier, un thème récurrent commença à prendre forme : celui de la quête sacrée. Si le calice lui-même était vu comme un objet physique, sa recherche avait un soubassement profondément spirituel. Les chevaliers en quête du Graal représentaient un désir d’amélioration individuelle, la recherche d’une fin inatteignable dans le cadre d’un chemin spirituel vers la perfection.

    Le Morte d’Arthur, œuvre de Thomas Malory, vit le jour au 15e siècle, vers la fin de l’âge d’or arthurien. Il s’agit d’un texte construit sur une tradition selon laquelle seul un chevalier serait en mesure de résister à toutes les tentations jetées sur son chemin, ainsi que Jésus l’avait fait en résistant au diable.

    Joseph d’Arimathie, agenouillé devant la Vierge Marie et l’apôtre Jean, recueille le sang du Christ dans le Saint Graal sur cette miniature du 13e siècle tirée du Livre de Messire Lancelot du Lac de Gautier de Moap.

    PHOTOGRAPHIE DE AKG, Album

    Dans la version de Thomas Malory, la quête commence après que Galaad parvient à retirer une épée coincée dans une pierre magique à la cour d’Arthur, prouvant ainsi qu’il est un chevalier à la vertu exceptionnelle. Accompagné de Gauvain, de Perceval, de Bohort et de Lancelot (son père), Galaad part à la recherche du Graal. Après maintes aventures, les chevaliers découvrent que leurs failles morales diverses (dans le cas de Lancelot, ses pensées impures à l’égard de Guenièvre) les maintiendront tous à l’écart du Graal. Tous sauf Galaad, qui atteint le château du Graal, guérit le Roi blessé (le Roi pêcheur) et pose enfin les yeux sur le vase sacré.

    À son retour, Galaad est emprisonné dans un « trou noir » par un roi malveillant, mais le Graal le sauve en produisant nourriture et boisson. En rentrant chez lui avec le Graal, Galaad est fait roi. Tous les mystères du Graal lui sont ensuite révélés par l’esprit de Joseph d’Arimathie : 

    « […] le Seigneur m’a envoyé ici pour t’offrir ma compagnie. Je fus choisi, car nous sommes semblables à deux égards : tu fus le témoin de la merveille du Saint Graal, et tu es vierge – comme je l’étais, et le suis toujours. »

    Gauche: Supérieur:

    Le Roi pêcheur (au centre), gardien du Graal, salue Perceval alors qu’il arrive au château du Graal. Le vase sacré est visible dans les mains d’une jeune femme (à l’extrême-droite) sur cette miniature du 14e siècle tirée de Perceval ou le Conte du Graal, œuvre de Chrétien de Troyes.

    PHOTOGRAPHIE DE Album
    Droite: Fond:

    La procession du Graal dans le château du Roi pêcheur sur une miniature d’une édition du 14e siècle de Perceval ou le Conte du Graal de Chrétien de Troyes.

    PHOTOGRAPHIE DE AKG, Album

    Cependant, comme le montre la tradition arthurienne, le Graal n’a pas besoin d’exister pour embraser l’imagination. Une variante de l’histoire du Graal perdu voit Marie-Madeleine apporter la coupe dans le sud de la France. Cette version a inspiré un livre de 1982 de Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln intitulé L’Énigme sacrée, un succès de librairie considéré comme de la pseudo-Histoire par les historiens. Certaines des idées centrales de cet ouvrage ont à leur tour inspiré Da Vinci Code, roman de Dan Brown paru en 2003. Les histoires de quête concernant les mystères du Graal peuvent devenir des mastodontes littéraires au 21e aussi facilement qu’au 13e siècle.

    Les légendes entourant le pouvoir du Graal, et le mal que certains se donnent pour s’en emparer, sont souvent aussi fleuries que l’objet putatif lui-même auquel on confère généralement une haute valeur artisanale. Paradoxalement, l’humilité du Christ tendrait à suggérer l’inverse. « C’est le calice d’un charpentier », dit Indiana Jones dans Indiana Jones et la Dernière Croisade, film de 1989 prenant pour thème une quête du Graal se déroulant au 20e siècle avec pour toile de fond la Seconde Guerre mondiale. Le héros sélectionne soigneusement le calice à l’aspect le plus modeste parmi un attirail étourdissant. L’archéologue de fiction ne sort ici pas des sentiers battus de la théologie chrétienne. Ainsi que l’écrivit le père de l’église Jean Chrysostome : « La table sur laquelle Jésus-Christ fit la Cène avec ses disciples n’était pas d’argent, et le calice dans lequel il leur donna son sang divin ; n’était pas d’or. »

    Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.

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