En 2023, faites le plein d'adrénaline en visitant ces cinq destinations
Saut à l'élastique, vélo, randonnée… Amateurs d'aventure, découvrez notre sélection de destinations qui feront monter votre niveau d'adrénaline, du Pérou à la Nouvelle-Zélande.
La nuit tombe sur Delicate Arch et d'autres formations rocheuses dans le parc national des Arches, l'un des cinq parcs nationaux de l'Utah.
Quelle sera votre prochaine destination ? Vous êtes nombreux à vous poser la question. Après une reprise frénétique du tourisme, beaucoup se demandent comment profiter de l’euphorie de la découverte sans avoir à subir des hordes de touristes. Notre liste annuelle, composée de vingt-cinq destinations exaltantes et moins touristiques, met en avant des lieux gratifiants pour les voyageurs de tous les âges où l’émerveillement est omniprésent et qui bénéficient aux communautés comme aux écosystèmes locaux. Décrites par nos rédactions du monde entier et réparties en cinq catégories (Communauté, Aventure, Nature, Famille et Culture), ces destinations avant-gardistes et éloignées du feu des projecteurs n’attendent qu’une chose, que vous veniez les explorer.
Pour l’année 2023, nous avons notamment sélectionné cinq destinations incontournables pour vivre des aventures qui feront monter votre niveau d’adrénaline. (Découvrez la liste complète des « 25 plus belles destinations » ici.)
L’Utah
Soutenez l’un des terrains de jeux préférés des amateur.es d’aventures
Les paysages sauvages de l'Utah sont parfaits pour les aventures en plein air, telles que la descente en paddle du fleuve Colorado à Moab.
Avec ses cinq parcs et huit monuments nationaux, l’Utah est une destination de rêve pour les aventuriers et les aventurières. Cependant, les amateur.es de plein air se limitent souvent à une petite sélection de destinations emblématiques, telles que le parc national de Zion. L’Office of Outdoor Recreation de l’Utah a créé un programme de subventions innovant destiné à soutenir le financement de nouvelles initiatives dans tout l’État, comme le Zion National Park Forever Project.
Les travaux ont commencé en 2022 à Zion, connu pour ses canyons étroits et spectaculaires et pour ses imposantes falaises de grès, afin de construire un nouveau centre d’accueil des visiteurs à l’est du parc. L’objectif est d’encourager une partie des cinq millions de visiteurs annuels à s’éloigner de l’entrée principale sud très fréquentée et des sentiers populaires comme Angels Landing, pour découvrir des espaces sous-estimés. Outre le centre d’accueil, l’aménagement de près de 50 km de nouveaux sentiers de VTT et de 65 km de sentiers de randonnée est prévu près de l’entrée est.
D’autres projets ont récemment bénéficié de subventions, telles qu’une piste cyclable au cœur de la gorge de la rivière Provo, une tour d’observation au Jordan River Nature Center de la Tracy Aviary, un site d’observation d’oiseaux à l’ouest de Salt Lake City, et la restauration des berges de la rivière Helper dans l’Utah.
« Les loisirs de plein air sont une source de revenus importante pour l’Utah. Ils contribuent pour plus de 6,4 milliards de dollars à l’économie, emploient plus de 83 000 personnes et génèrent 737 millions de dollars de recettes fiscales au niveau de l’État et des collectivités locales », explique Stephanie Pearson, autrice de l’ouvrage National Geographic’s 100 Great American Parks. Ces efforts permettront au secteur du plein air de l’Utah de rester florissant, et ce tout en protégeant les écosystèmes fragiles.
Choquequirao, au Pérou
Visitez la cité « sœur » de Machu Picchu, moins visitée mais tout aussi fascinante
Dans les Andes péruviennes, les ruines incas de Choquequirao ne sont accessibles qu'à pied, du moins pour l'instant.
Les ruines de Choquequirao, l’un des sites incas les plus reculés des Andes péruviennes, sont réservées aux plus courageux et courageuses d’entre vous. Ce trek ne peut être réalisé qu’à pied, en zigzaguant sur des sentiers vertigineux sur 29 km de long avant d’accéder au complexe tentaculaire, suspendu à 3 050 m de haut, entre les Andes en hauteur et la jungle en contrebas.
« On entend de nombreux mythes sur Choquequirao », explique Gori-Tumi Echevarría, archéologue qui a travaillé pour la première fois sur les ruines en 2005. Les nombreux temples, terrasses et places du site n’ont pas encore été entièrement fouillés. L’ancienne cité présente des caractéristiques des intrigantes, telles que les terrasses de lamas, ainsi nommées en raison de la bonne vingtaine de figures presque grandeur nature de ces animaux qui descendent en cascade le long d’une série de terrasses escarpées. Les lamas sont réalisés à partir de roches blanches ressemblant à du quartz qui se démarquent nettement sur le fond sombre du schiste ; une œuvre d’art en pierre unique que l’on ne trouve sur aucun autre site inca.
« Il n’y a rien de tel dans les Andes. C’est une innovation marquante qui s’est produite avant le 16e siècle et qui n’a pas été répétée par la suite », explique Echevarria, spécialiste de l’art rupestre préhistorique. Le changement est néanmoins en passe de bouleverser Choquequirao qui, dans la langue native quechua, signifie « berceau de l’or » : de nouveaux plans d’infrastructure devraient permettre de stimuler le nombre de visites dans la cité connue comme la « sœur » de Machu Picchu.
Avant la pandémie, Machu Picchu attirait plus de 1,5 million de visiteurs par an, selon les responsables du tourisme péruvien. Choquequirao, de son côté, en comptait moins de 9 500. Pour améliorer l’accessibilité à la cité inca, le gouvernement péruvien s’est engagé à dépenser l’équivalent de 245 millions d’euros pour construire un téléphérique de 5 kilomètres, et ainsi relier la ville de Kiuñalla au site archéologique.
Le développement pourrait créer davantage d’opportunités économiques pour la population locale, mais cela pourrait se faire au détriment de la sérénité à Choquequirao. Pour l’instant, en revanche, le site ressemble à un sanctuaire encore protégé des avancées du 21e siècle, et qui devrait encore attirer l’attention de tout voyageur aventureux.
Les Alpes autrichiennes
Entrez dans un autre monde en découvrant ces villages charmants et préservés
Destination privilégiée pour les sports d'hiver, la région de Carinthie en Autriche abrite plusieurs villages du réseau Bergsteigerdörfer.
Depuis 2008, une association de hameaux situés dans les hautes altitudes des Alpes orientales s’est regroupée dans l’objectif de promouvoir ses petites communautés auprès des amateur.es de randonnée, de vélo et d’escalade en montagne, mais aussi de sports d’hiver, tels que le ski de fond et l’escalade de glace.
Baptisé Bergsteigerdörfer, ou « villages des alpinistes », le réseau est principalement présent dans les États occidentaux de l’Autriche, notamment le Tyrol et la Carinthie. Il compte d’autres villes membres en Suisse, en Allemagne, en Italie et en Slovénie. Bergsteigerdörfer s’efforce de préserver la culture et les traditions de ses trente-six villages, tout en protégeant les paysages de montagne des conséquences du surdéveloppement. L’association rejette des projets touristiques à grande échelle tels que les domaines skiables et les téléphériques, et met ainsi davantage l’accent sur le tourisme vert, ou écotourisme, en montagne.
« Nous ne cherchons pas à être toujours plus gros, ou toujours plus grands. Nous nous adressons aux personnes qui souhaitent vivre une expérience alpine plus authentique », explique Barbara Reitler, de l’Association alpine autrichienne. Le site web de Bergsteigerdorfer présente un assortiment de villages dans lesquels les randonneurs peuvent, par exemple, séjourner dans la maison d’un agriculteur, ou encore goûter des plats traditionnels comme le sterz, une bouillie copieuse qui est immensément satisfaisante après une longue journée en montagne.
Le village préféré de Reitler est Johnsbach, dans le parc national de Gesäuse, qui propose des vues pour le moins spectaculaires. « Lorsque l’on traverse la vallée de l’Enns, le long de la rivière, et que l’on voit soudain apparaître les sommets des montagnes de Gesäuse, c’est comme pénétrer dans un autre monde. »
Le parc national de l’archipel Revillagigedo, au Mexique
Plongez et rencontrez la mégafaune des « Galápagos du Mexique »
Les dauphins tursiops qui résident dans le parc national de l'archipel Revillagigedo, au Mexique, font souvent preuve de curiosité envers les plongeurs.
À environ 500 km de la pointe sud de la péninsule de Basse-Californie, au Mexique, se trouve un parc national aux nombreuses caractéristiques exceptionnelles. Le parc national de l’archipel Revillagigedo, une réserve marine mexicaine de 148 000 km2, est le plus grand parc sous-marin entièrement protégé d’Amérique du Nord. Il offre un sanctuaire qui abrite la plus grande grande concentration de mégafaune marine tropicale du continent, des requins-marteaux aux baleines à bosse, ce qui lui vaut le surnom de « Galápagos du Mexique ». Les eaux qui renferment les quatre îles principales sont par ailleurs en passe de devenir un lieu immanquable pour les amateur.es de plongée sous-marine.
« Le parc est l’un des rares endroits de la planète, sinon le seul, où l’on peut avoir une interaction intime avec des raies manta océaniques », raconte Erick Higuera, biologiste marin et réalisateur de films sous-marins. Selon lui, ces animaux, qui peuvent peser jusqu’à 1 600 kilogrammes et atteindre les 8 mètres d’envergure, semblent apprécier la sensation des bulles d’air des plongeurs sur leur ventre.
Les grands dauphins qui habitent les eaux du parc font également preuve de curiosité, nageant souvent pour examiner les plongeurs. « La proximité que l’on a avec les grands dauphins sauvages est folle. En tant qu’espèces, nous sommes tous deux curieux et nous observons mutuellement », s’émerveille Higuera.
Pour minimiser les perturbations causées sur les animaux, le parc limite le nombre de bateaux et de plongeurs autorisés par jour. Il n’est pas rare de devoir réserver une place sur un bateau de plongée de Revillagigedo jusqu’à deux ans à l’avance. Et surtout, n’oubliez pas : par respect pour leur bien-être, gardez toujours une bonne distance avec la vie marine.
La Nouvelle-Zélande
Si vous voulez de l’adrénaline, cette capitale de l’aventure est faite pour vous
Des vététistes parcourent le Coronet Loop, la piste la plus récente de l'arrière-pays de Queenstown, en Nouvelle-Zélande.
Le pays qui a créé le saut à l’élastique remonte en flèche après la grande descente de la pandémie. Sur l’île du Sud, en Nouvelle-Zélande, la ville de Queenstown est revitalisée et accueille à nouveau des voyageur.ses en quête d’aventure du monde entier. Cette ville de 15 000 habitants, située au bord d’un lac, reçoit tout au long de l’année des visiteur.ses désireux de skier et de faire des randonnées dans la (remarquable) chaîne des Remarkables.
Ce sont toutefois les vélos qui devraient susciter le plus d’enthousiasme. D’ici 2025, le Queenstown Trails Trust a pour objectif d’achever un réseau de pistes cyclables, de sentiers récréatifs et de navettes qui relieront les lieux de travail, les écoles et d’autres espaces urbains. La grande star de ce projet est la Queenstown Trail, une piste cyclable de plus de 130 kilomètres de long. Au départ de la rive du lac Wakatipu, cette piste pédale jusqu’à l’est de Queenstown, à Gibbston.
Pour les plus téméraires, le Coronet Loop Trail, avec ses 50 kilomètres de long, dirige les cyclistes dans l’arrière-pays. Cette piste simple contourne le Coronet Peak, qui culmine à 1 641 mètres d’altitude, et serpente le long de chutes d’eau, de gorges de rivières, de forêts de hêtres, et traverse les vestiges historiques d’une colonie de mineurs d’or chinois du 19e siècle, le long de la rivière Arrow.
Article écrit par Andrew Nelson avec des contributions des rédactions mondiales de National Geographic Travel. Reportages et recherches additionnels : Karen Carmichael.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.