Comment les conquistadors espagnols ont précipité la chute de l'Empire inca
Avide d'or et d'argent, le conquistador Francisco Pizarro captura l'empereur inca Atahualpa. Pour se protéger, ce dernier proposa de lui offrir le plus grand trésor jamais acquis par les Espagnols au fil de leur conquête des Amériques.
Les artisans incas utilisaient leurs compétences en matière de travail du métal pour créer des œuvres d'art à couper le souffle, comme ce masque en or d'Inti, le dieu du soleil. Ce masque peut désormais être observé au Musée national de Quito, en Équateur.
À son retour en Espagne après son premier voyage vers les Amériques, Christophe Colomb rapporta la nouvelle de l’existence d’un peuple paré d’or. Ce fut le début de la ruée vers l’or espagnole, qui se poursuivit tout au long de l’histoire de l’exploration et de la conquête des Amériques par l’Espagne.
Après avoir renversé le Mexique aztèque, Hernán Cortés s’empara d’une cache d’or, d’argent et de pierres précieuses évaluée à deux milliards de pesos. Les attentes quant à la gloire et la richesse que les territoires encore inexplorés des Amériques pouvaient leur offrir s'envolèrent. Cependant, les sources mexicaines d’or et d’argent semblaient soudainement se tarir, du moins jusqu’à la création de la vice-royauté de Nouvelle-Espagne, instaurée en 1535 pour gouverner les terres conquises par l’Espagne dans les Amériques. Les Espagnols cherchèrent alors de nouveaux territoires pour leur exploitation minière.
Cet impressionnant complexe, situé à une trentaine de kilomètres de Cuzco, au Pérou, surplombe la vallée sacrée des Incas du haut d'une magnifique colline. Selon les chercheurs, il s'agissait sûrement d'une hacienda royale appartenant à l'empereur inca Pachacútec. La forteresse comprend des plateformes, des aqueducs et des bâtiments à usage domestique et cérémoniel.
Avant même l’arrivée de Cortés, la recherche d’or était orientée vers le sud, dans les régions équatoriales qui, selon certaines légendes de l’époque, étaient censées être particulièrement riches en or. Les explorateurs apprirent que de l’or avait été trouvé sur un territoire connu plus tard sous le nom de Tierra Firme, la région côtière comprenant l’isthme de Panama et le nord de la Colombie et du Venezuela. Ils détournèrent alors leurs expéditions vers les villes concernées par la rumeur, mais n’y trouvèrent pas le trésor qu’ils avaient imaginé. Lors d’une chasse à l’or dans le bouchon du Darién, près de la frontière entre la Colombie et le Panama actuels, les Espagnols ne trouvèrent pas de l’or, mais des habitants qui les attaquèrent avec des flèches empoisonnées.
En 1513, Vasco Núñez de Balboa « découvrit » ce qu’il appela la Mar del Sur, la mer du Sud (l’océan Pacifique), qui ouvrit une nouvelle voie d’exploration. Balboa se trouva encouragé dans sa conquête alors qu’il voyageait le long de la côte sud de l’isthme : lorsqu’il faisait la paix avec une ville de la région, le curaca, ou chef, lui donnait de petites pièces d’or. Lorsqu’il retourna à Santa María, Balboa avait collecté plus de 2 000 pesos d’or.
La soif d'or tenait une place centrale dans la grande majorité des explorations des Amériques par les Espagnols. Panquiaco, un chef (cacique) de Panama, remet des pièces d'or à Vasco Núñez de Balboa sur cette gravure de Theodor de Bry, tirée de l'Histoire du Nouveau Monde de Girolamo Benzoni, paru en 1594.
Entre 1515 et 1517, de nouvelles incursions le long de la même côte permirent aux Espagnols de récolter plus de 30 000 pesos d'or. Ils en trouvèrent encore davantage lors d’expéditions dans la baie de San Miguel et, à l’ouest, dans l’archipel des Perles, situé dans le golfe de Panama. La recherche de quantités illimitées d’or semblait ainsi repartir du bon pied pour les explorateurs.
À LA RECHERCHE DE BIRÚ
Alors qu’ils longeaient la côte des mers du Sud, les Espagnols rencontrèrent des populations locales qui leur révélèrent l’existence d’un royaume opulent au sud. L’idée d’atteindre ce fameux royaume piqua leur curiosité, mais ce n’est qu’en 1523, lorsque Pascual de Andagoya lança une expédition le long de la côte sud du Panama, qu’ils s’y rendirent réellement. Le riche royaume dont ils avaient entendu parler s’appelait Birú, et il se trouvait à l’ouest de l’actuelle Colombie.
Portrait de Francisco Pizarro datant du 18e siècle.
Andagoya retourna au Panama, et la nouvelle de sa découverte passionnante parvint à Francisco Pizarro, un conquistador expérimenté qui jouissait alors d’une vie coloniale confortable. Au Panama, Pizarro possédait plusieurs mines et supervisait deux encomiendas : un système de tribut dans lequel les personnes natives étaient obligées de travailler pour les colons. En contrepartie, le conquérant leur offrait la sécurité et leur enseignait le christianisme. Bien qu’il ne puisse pas être qualifié d’esclavage au sens strict du terme, ce système est tout de même considéré comme du travail forcé par de nombreux historiens. Malgré sa vie confortable, Pizarro n’avait pas encore satisfait son ambition et n’hésita pas à quitter le Panama pour se lancer dans cette nouvelle conquête, qui lui promettait des trésors tout aussi étincelants.
En novembre 1524, Pizarro partit ainsi à la recherche du royaume de Birú aux côtés de 112 Espagnols et d’un groupe d’hommes natifs (dont les historiens discutent encore l’identité exacte) de l’actuel Nicaragua. La première phase de l’exploration, le long de la côte de la mer du Sud, dura plusieurs années. Lorsqu’ils atteignirent l’Isla Gallo (qui fait aujourd’hui partie de la Colombie) en 1527, de nombreux membres de l’expédition de Pizarro comprirent que leurs efforts avaient été vains. Birú et ses richesses légendaires ne s’étaient pas concrétisées, et de nombreux hommes étaient morts en chemin. La plupart de ceux qui avaient survécu se mutinèrent et retournèrent au Panama. Pizarro fut alors contraint de continuer avec seulement treize hommes, surnommés Los trece de la fama.
Ces derniers atteignirent la grande ville de Tumbes, dans l’actuel Pérou, en 1528. Ils continuèrent ensuite le long de la côte, où ils rencontrèrent d’autres villes impressionnantes. Convaincu d’avoir atteint le royaume que les natifs de la côte panaméenne avaient décrit, Pizarro décida de retourner au Panama, d’informer les autorités de sa découverte et de demander des renforts pour aider à coloniser les territoires.
Représentation en bronze de Charles Quint, l'empereur du Saint-Empire romain germanique, créée en 1555. Sous Charles Quint (qui était également Charles Ier d'Espagne), Pizarro commença à forger un empire pour l'Espagne dans les Amériques.
N’ayant toujours pas reçu le soutien qu’il espérait, le conquistador se rendit en Espagne au printemps 1528. Charles Quint, empereur du Saint-Empire romain germanique et roi d’Espagne, approuva le projet de colonisation. Après avoir signé un accord avec Isabelle de Portugal, l’épouse de Charles, Pizarro retourna au Panama afin de lancer une campagne, non seulement d’exploration, mais également de conquête.
Le 31 janvier 1531, Pizarro et 180 hommes partirent le long de la côte nord de l’actuel Équateur. Lorsqu’ils atteignirent la ville de Tumbes, ils la trouvèrent détruite. Ses habitants avaient fui. Un homme qui était resté leur supplia de ne pas piller sa maison.
Il leur expliqua par l’intermédiaire des interprètes qu’il connaissait une grande ville densément peuplée, avec de grandes maisons, couvertes d’or : c’était Cuzco, la capitale de Tahuantinsuyu, l’empire des Incas, qu’Andagoya avait jusqu’ici appelé Birú. Encouragé par l’histoire de l’homme de Tumbes, Pizarro ordonna de reprendre aussitôt la recherche de Birú.
LA PROMESSE D’ATAHUALPA
Atahualpa, l’empereur inca, fut averti de l’arrivée des envahisseurs espagnols. Cependant, ces derniers étant peu nombreux et Atahualpa ayant commandé une armée de 5 000 hommes, les Incas ne semblaient pas considérer les Européens comme une menace sérieuse. Atahualpa invita audacieusement les hommes de Pizarro à Cajamarca, mais fit une grave erreur de calcul. Les conquistadors exploitèrent les conflits locaux et recrutèrent des alliés parmi les ennemis de l’empereur. Ensemble, le 16 novembre 1532, cette alliance réussit à faire emprisonner Atahualpa. Selon le chroniqueur Agustín de Zárate, Pizarro attribua cette victoire à une intervention divine : « Je rends grâce à notre Seigneur Dieu, et vous tous, messieurs, devriez faire de même, pour ce grand miracle qu’Il nous a accordé aujourd’hui. »
Le même jour, Pizarro fit venir Atahualpa dans sa propriété et l’invita à dîner. L’empereur inca reçut ses propres quartiers et, bien qu’un soldat monte la garde à l’extérieur, fut autorisé à s’y déplacer librement. Atahualpa savait que le conquistador avait recruté des troupes parmi ses ennemis, y compris les partisans de son frère Huáscar, qui l’avait combattu pour le trône de Tahuantinsuyu et avait perdu. Atahualpa, qui avait fait emprisonner son frère, savait combien ses partisans cherchaient à se venger. Cette situation ne semblait rien augurer de bon pour l’avenir du chef inca.
Le lendemain matin, craignant pour sa vie, il fit une proposition qui fit appel à la cupidité de Pizarro : il lui promit qu’en quarante jours, il amasserait une telle quantité d’or qu’elle remplirait une pièce de la taille de celle où il était détenu, et deux fois ce volume en argent. Selon les estimations de certains historiens, l’espace en question atteignait probablement les 270 mètres carrés. L’or serait entassé à la hauteur d’un homme, les bras tendus au-dessus de sa tête. Une ligne fut tracée pour marquer la promesse.
Deux des fils de Huayna Capac, les demi-frères Atahualpa et Huáscar, se virent accorder des royaumes incas distincts lorsque l'Inca Sapa, qui était également leur frère aîné, succomba à la variole au milieu des années 1520. Atahualpa, le fils préféré, reçut la région nord près de Quito ; Huáscar, l'héritier légitime, reçut le contrôle du sud autour de Cuzco. Leur paix précaire dura jusqu'en 1529, date à laquelle ils se livrèrent à une guerre civile d'une grande férocité entre leurs factions. Atahualpa l'emporta en avril 1532, aidé par deux généraux de son père, et emprisonna son demi-frère. Huáscar fut exécuté plus tard. Ce conflit affaiblit l'armée inca. Pizarro exploita les faiblesses des Incas lorsqu'il arriva à l'automne 1532 et vainquit Atahualpa le 16 novembre 1532. Pizarro et ses hommes capturèrent le chef sur la place de Cajamarca après une bataille sanglante, représentée dans cette gravure de 1596 par Theodor de Bry.
Si Pizarro épargnait la vie de l’empereur inca, tout le trésor lui reviendrait. Le conquistador accepta, un scribe témoigna de l’accord, et Atahualpa commença à envoyer des émissaires pour ramener le trésor promis. L’or et l’argent ne tardèrent pas à affluer. En plus des bijoux et des petits objets décoratifs, le trésor comprenait des cruches, des pots et d’autres récipients, dont certains étaient assez grands pour atteindre une valeur de 50 000 ou 60 000 pesos.
Après quarante jours, la pile de trésors n’avait pas atteint les lignes dessinées sur le mur. Croyant qu’Atahualpa les avait trompés, les soldats commencèrent à se retourner contre lui, demandant son exécution. Lorsqu’il eut vent de cette menace, l’empereur expliqua à Pizarro que l’or et l’argent mettaient du temps à arriver parce qu’ils devaient être transportés sur de longues distances à travers l’empire depuis Pachacamac, Cuzco et Quito. Il exhorta Pizarro à envoyer certains de ses propres hommes pour vérifier que les trésors étaient bien en route. Le conquistador envoya donc son frère Hernando à Pachacamac, et plusieurs de ses capitaines à Cuzco.
Le 23 mai 1533, l’un des capitaines revint de Cuzco et annonça que la ville regorgeait bel et bien de nombreux trésors, et qu’ils avaient notamment trouvé deux maisons plaquées d’or. Selon la chronique espagnole des événements, qui relate l’histoire du point de vue biaisé des conquistadors, le capitaine aurait expliqué que ses deux compagnons s’attelaient au déplacement de toutes les plaques d’or, mais aussi d’un autre chargement d’or fourni par le kuraka de Jauja.
Le trésor était transporté sur des brancards, chacun porté sur les épaules de quatre Incas. Le poids de cet or était tel qu’il fallut un mois pour le faire venir de Cuzco. De son côté, Hernando Pizarro revenait de Pachacamac avec 27 charges d’or et 2 000 marcs d’argent.
RÉPARTIR LE BUTIN
Les Espagnols et leurs alliés sur les terres incas étaient satisfaits, et à raison : ils possédaient désormais une impressionnante réserve de trésor. Cependant, ils savaient aussi que les généraux d’Atahualpa préparaient une grande armée pour libérer leur dirigeant. Le 14 avril, ils furent soulagés de voir arriver Diego de Almagro, un ami proche de Pizarro, qui fut plus tard considéré comme le premier Européen à poser le pied sur le territoire actuel du Chili. Il était accompagné d’importants renforts recrutés dans ce qui est aujourd’hui le Panama et le Nicaragua.
Pendant ce temps, les salles continuaient à se remplir d’or et d’argent, mais les niveaux n’étaient toujours pas assez élevés. L’atmosphère était chaque jour un peu plus tendue. Les Espagnols savaient que si Quizquiz, le général d’Atahualpa, menait son armée contre eux, ils auraient peu de chances de survie. Selon López de Caravantes, qui tenait les comptes des Espagnols, les hommes de Pizarro réclamèrent leur part du trésor, et les renforts qui venaient d’arriver avec Almagro pensaient eux aussi mériter une part, même s’ils n’avaient pas participé au renversement d’Atahualpa.
Pizarro décida finalement d’honorer les demandes de ses propres hommes afin de poursuivre sa marche vers Cuzco. Le 17 juin, il ordonna que tout l’or et l’argent collectés soient fondus, pesés et partagés, ce qui fut effectué en respectant scrupuleusement les règles de la guerre castillane.
Des musiciens habillés en costume européen sont représentés sur un qero, ou récipient de cérémonie inca, datant du 18e siècle. Ces coupes étaient utilisées pour la consommation cérémonielle de la « chicha », une boisson fermentée à base de maïs.
Tout d’abord, 20 % du total (soit plus de 264 000 pesos) devait être mis de côté en tant que tribut royal (quinto real) pour Charles V, roi d’Espagne et Saint-Empereur romain germanique. Les 80 % restants étaient répartis entre les 168 hommes qui avaient participé à la capture d’Atahualpa. La plus grande part (2 350 marcs d’argent et 31 800 pesos d’or) fut attribuée au « gouverneur [Pizarro] pour son statut, ses langues et ses chevaux ». Hernando de Soto reçut 624 marcs d’argent et 17 700 pesos d’or ; Juan Pizarro, 407 marcs d’argent et 11 100 pesos d’or ; Gonzalo Pizarro, 384 marcs d’argent et 9 909 pesos d’or ; Martín de Alcántara (demi-frère de Pizarro), 135 marcs d’argent et 3 330 pesos d’or ; et le traducteur Martín Pizarro, 135 marcs d’argent et 2 330 pesos d’or. Selon certaines estimations, le poids total de tout cet or de 22,5 carats s’élevait à près de 6 000 kilogrammes.
Almagro et ses hommes, quant à eux, ne profitèrent guère de cette prime : ils durent se contenter de 20 000 pesos, qui ne couvraient même pas leurs dépenses. Pour apaiser leur ressentiment et leur offrir une certaine compensation, deux ans plus tard, Pizarro aida Almagro à organiser une expédition vers ce qui est aujourd’hui le Chili et qui, selon les dires de l’époque, renfermait de grandes richesses. L’expédition d'Almagro n’y rencontra cependant que la famine, ce qui provoqua une rupture irréparable entre les deux anciens amis.
LE DESTIN DU PLUS GRAND DES TRÉSORS
Le 17 juillet 1533, le scribe Pedro Sancho de la Hoz consigna que la quantité totale d’or qui avait été fondue s’élevait à « [1 326 539] pesos d’or fin » (soit plus de 350 millions d’euros actuels, environ). Le lendemain, au son des trompettes, Pizarro déclara sur la place principale de Cajamarca qu’Atahualpa avait rempli sa part du marché, mais qu’il resterait prisonnier, par mesure de sécurité.
Quelques jours plus tard, les Espagnols apprirent que Quizquiz était en chemin pour Cajamarca avec 50 000 guerriers incas. Pizarro et ses hommes décidèrent alors que la mort d’Atahualpa augmenterait leurs propres chances de survie. Ils firent un procès au chef inca, le reconnurent coupable et le condamnèrent à mort. Atahualpa fut exécuté le 26 juillet 1533.
Pendant un certain temps, Cajamarca devint la terre promise espagnole. Le trésor d’Atahualpa ayant été réparti entre les conquistadors, l’or et de l’argent abondaient. Les marchandises importées étaient vendues à des prix exorbitants, les paiements étant effectués en or. Francisco de Jerez, le chroniqueur de Pizarro, rapporta qu’un cheval valait 3 500 pesos, une jarre de vin 40 pesos (l’équivalent d’une paire de bas) et une cape 100 pesos. Les conquistadors réglèrent facilement leurs dettes, remettant l’or sans même prendre la peine de le peser. Certains retournèrent en Espagne pour commencer une nouvelle vie grâce aux richesses péruviennes qu’ils venaient d’acquérir, mais la plupart restèrent, et se servirent de tout cet or pour construire des maisons et lancer des commerces dans les nouvelles villes.
Hernando Pizarro devait remettre le quinto real, les 20 % de l’empereur Charles V, en personne. Il rassembla plus de 100 000 pesos, des bijoux en or et des pièces d’or d’une valeur de 164 411 pesos, plus 5 048 marcs d’argent, et partit pour Séville, où il arriva en janvier 1534. Les ouvriers de la Casa de Contratación (l’administration chargée du commerce de la couronne espagnole avec ses propriétés impériales dans les Amériques) passèrent une journée entière à les décharger et à les empiler sur des charrettes afin de les transporter dans les coffres royaux à l’arrière de l’Alcazar royal.
Les habitants de Séville allèrent s'extasier devant le trésor inca pendant des jours. Parmi les lingots d’or et les pièces d’argent se trouvaient également plusieurs grands objets ornés : un siège en or et la statue en or d’un enfant, représentant potentiellement le dieu Inti du soleil. L’Espagne ne les prit que pour leur or et les fit fondre au bout d’un mois. Charles Quint en utilisa une grande partie pour payer ses dettes aux banquiers allemands, et le reste pour combattre Soliman le Magnifique en Turquie.
Le plus grand trésor jamais amassé fut ainsi arraché à un souverain pour payer la guerre d’un autre sur un rivage lointain.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.