Découvrez nos meilleures photographies d’animaux sauvages de l’année 2023
Les 18 photographies sélectionnées par les rédacteurs et rédactrices de National Geographic mettent en lumière "l'émerveillement, la surprise, l'humour et la vulnérabilité des créatures avec lesquelles nous partageons notre planète".
Un bébé loutre de mer cherche des crabes ou des escargots, qu'il range sous ses aisselles afin de les remonter à la surface. Une loutre de mer adulte mange environ un quart de son poids en coquillages par jour, c'est pourquoi à mesure que leur population se reconstitue, les tensions augmentent avec les pêcheurs de coquillages humains. (Photographie capturée avec le permis 37946D de l'U.S. Fish and Wildlife Service.)
Alors qu’il cherche des crabes ou des escargots au large de la baie de Monterey, en Californie, un bébé loutre de mer curieux émerge d’une colonne de varech. Ces mammifères marins à fourrure peuvent déguster environ 7 kilogrammes de chair de crustacés chaque jour.
Cette belle scène de vie aurait été extrêmement rare au début du 20e siècle, ces prédateurs aquatiques ayant frôlé l’extinction en raison du commerce de leur fourrure. Heureusement, l’espèce a depuis eu l’occasion de se reconstituer grâce à d'importants efforts de conservation, comme la réintroduction d’individus dans la nature. Malgré cette amélioration, cette dernière n’est toutefois pas encore sortie d’affaire : la loutre de mer de Californie est en effet menacée dans sa région, qui n’abrite aujourd’hui plus que 3 000 individus.
La photographie de Ralph Pace, qui nous permet d’observer de plus près ces animaux sauvages dans leur habitat naturel, compte parmi les dix-huit clichés désignés comme les meilleures photographies d’animaux sauvages de l’année par les rédacteurs et rédactrices de National Geographic.
« Les images sélectionnées cette année reflètent la grande variété des histoires que nous avons racontées en termes d’espèces, d’écosystèmes, de géographies et de styles photographiques, qui entreprennent de transmettre l’émerveillement, la surprise, l’humour et la vulnérabilité des créatures avec lesquelles nous partageons notre planète », explique Alexa Keefe, responsable visuelle pour l’Histoire naturelle et les récits de conservation.
Alexa Keefe espère que ces images pourront inspirer de l’amour pour le monde naturel. Certains des animaux qui y sont présentés sont des exemples de réussite, comme les lycaons, des chiens sauvages menacés d’extinction dont les populations ont pu se stabiliser dans la réserve spéciale du Niassa, au Mozambique, grâce à l’implication de la population locale. D’autres espèces sont en danger, comme les lièvres variables des Highlands écossais qui, dotés d’un manteau hivernal blanc leur permettant de se camoufler dans la neige, pourraient avoir un avenir incertain dans un monde en réchauffement où la neige se fait de plus en plus rare. D’autres encore, comme les araignées, dont le charme envoûtant est bien trop souvent oublié, ou les orques, dont les techniques de chasse sont parfois révolutionnaires, nous poussent quant à elles à apprécier toute la splendeur et la diversité des espèces qui peuplent notre magnifique planète.
Des gardiens inuvialuits déplacent la dernière harde de caribous en liberté du Canada, qui compte environ 4 000 individus, vers leurs aires de mise bas. L'Inuvialuit Regional Corporation (IRC) a acquis cette harde en 2021 dans le but de développer une source d'alimentation durable, et ainsi renforcer la sécurité alimentaire.
Des lycaons de la meute de Mpopo se battent près de leur tanière, dans le lit d'une rivière asséchée. La réserve est un important refuge pour ces chiens sauvages, qui sont menacés d'extinction. La population de la réserve de Niassa semble s'être stabilisée à environ 350 individus répartis en 30 à 35 meutes.
Les araignées ont souvent mauvaise réputation. Pour cette raison, le photographe Javier Aznar entreprend de montrer que ces insectes à huit pattes peuvent également être beaux, uniques, et même charmants, comme cette araignée du genre Cupiennius perchée sur une fleur de bananier en Équateur.
Dans les Highlands écossais, les lièvres variables ont évolué pour s'adapter à leur environnement. Cependant, en raison du changement climatique, ces mammifères, qui deviennent blancs en hiver pour se camoufler, apparaissent plus facilement au milieu des paysages désormais plus sombres en l'absence de neige, ce qui peut les rendre plus vulnérables face aux prédateurs.
Alors qu'elles foncent sur le phoque qu'elles ont pris en chasse, les orques pivotent sur le côté à l'unisson. L'élan crée une grande vague qui peut être assez puissante pour faire tomber le phoque du morceau de banquise sur lequel il se réfugiait.
Inspiré par la curiosité de sa fille, le photographe Eduard Florin Niga a entrepris de documenter le monde minuscule et fascinant des fourmis. Ces petits insectes qui, selon les archives fossiles, existent depuis pas moins de 168 millions d'années, comptent parmi les animaux les plus abondants et les plus prospères de notre planète, comme le montre cette fourmi de l'espèce Dorylus mayri photographiée en Afrique de l'Ouest.
À l'aide d'eau distillée et d'un pinceau à un seul poil, le photographe Levon Biss a passé des heures à nettoyer des œufs de phasmes, des insectes connus pour leur apparence rappelant celle d'un bâton ou d'une feuille. Les œufs présentés dans cette grille composite d'images mesurent en moyenne 0,3 centimètre de long.
Par une nuit au clair de lune, un éléphant d'Asie enjambe une clôture électrique à la lisière du parc national de Kaudulla, au Sri Lanka. Bien que l'île abrite près de 5 000 kilomètres de clôtures, les éléphants se montrent souvent plus rusés, en utilisant par exemple leur trompe pour pousser des arbres sur les structures. En voie de disparition, cette espèce se voit toutefois de plus en plus confinée dans de petits habitats en Asie du Sud-Est, et la cohabitation avec les humains s'avère bien souvent difficile.
Un chasseur a accidentellement tiré dans la tête de Zoubia, un circaète Jean-le-Blanc, avec un pistolet à plomb. Le rapace, désormais aveugle de l'œil droit, a été transporté dans la clinique New Hope, un centre de réhabilitation pour animaux sauvages situé à Amman, en Jordanie, qui offre une seconde chance à des animaux sans défense : traumatisés et négligés, récupérés dans des zoos mal gérés, arrachés à des zones de guerre ou confisqués à des trafiquants.
Avant d'être reconverti dans la production de thé à la fin du 19e siècle, ce domaine situé à Valparai, en Inde, était un habitat forestier pour les éléphants d'Asie. Aujourd'hui, plus d'une centaine d'éléphants cohabitent avec les près de 70 000 personnes qui vivent et travaillent à proximité.
Les renards arctiques se couvrent d'un épais manteau protecteur en hiver. Un renard cherche ici des restes sur la carcasse d'un renne, une source de nourriture très recherchée en hiver. Une fois l'été arrivé, les renards se nourrissent principalement d'œufs et d'oisillons trouvés dans les nids, et parfois de bébés phoques.
Le comportement pacifique des lamantins de Floride a joué un rôle essentiel dans le succès de leur population. C'est grâce à l'aide de défenseurs de l'environnement que cette sous-espèce très appréciée a pu rebondir, passant de moins d'un millier d'individus dans les années 1960 à plus de 7 500 il y a environ six ans. Des mortalités récentes ont cependant troublé les défenseurs de l'environnement. Sur ce cliché, des lamantins se rassemblent sur un fond sablonneux près de Homosassa Springs, où l'eau est chaude en hiver.
Les poules « ne sont pas seulement des animaux destinés à nous donner des œufs », affirme le photographe Alex ten Napel : elles ont une personnalité, du panache et du style. « Je ne peux pas contrôler leur venue. Je dois être patient et sentir comment elles décideront de se montrer d’elles-mêmes. » L'individu photographié ici est un coq hollandais huppé élevé pour des concours.
Les ruisseaux et les rivières qui coulent des plateaux rocheux sont limpides et abritent des plantes et animaux uniques. Dans la Serranía de La Macarena, une chaîne de montagnes située au nord-ouest de Chiribiquete, cette plante endémique (Macarenia clavigera) devient rouge à la lumière du soleil, mais reste verte dans les cours d'eau ombragés.
La chasse et la perte d'habitat ont réduit les populations d'ocelots à quelques centaines d'individus dans le sud du Texas. Les scientifiques espèrent cependant piéger des petits félins comme Javier (photographié ici), et ce afin de les élever en captivité. « Lorsque les gens apprennent l'existence de ces félins, ils sont généralement enthousiasmés par leur présence », révèle un défenseur de l'espèce. « Nous leur devons de nous battre pour leur survie. »
Sous un haut-fond corallien dans les îles de Wayag, des poissons-cardinaux et des hachettes cuivrées tourbillonnent autour d'un éventail de mer recouvert de crinoïdes. L’archipel Raja Ampat abrite près de 1 600 espèces de poissons ainsi que plus de 75 % des espèces de coraux du monde, et les Wayag comptent parmi ses régions les plus spectaculaires.
Fatu, l’un des deux derniers rhinocéros blancs du Nord, vit dans un vaste enclos à l'Ol Pejeta Conservancy, une réserve naturelle située au Kenya. Les scientifiques ont utilisé ses ovules pour créer une trentaine d’embryons et espèrent transférer certains d’entre eux dans une mère porteuse rhinocéros blanc du Sud.
Cet article a initialement paru sur le site nationalgeographic.com en langue anglaise.